Les "dix" garçons

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Sur ses mots, Ernold dû s'en aller car Iris entendit son pas lourd s'éloigner.

- Mais attendez, vous n'allez pas nous laisser là comme ça ! Revenez ! S'écria John. De plus, j'ai encore plein de questions à vous poser et mes camarades aussi je suppose !

- Personnellement, à partir du moment où j'ai de quoi manger et dormir, et qu'on me saoule pas avec des trucs trop compliqués, je me fiche de qui, quoi, où, comment, pourquoi. Répondit Iris, comme le capitaine ne revenait pas.

- Pff. C'est bien normal, t'es bien la fille de l'autre con, non ? Il a dû t'en dire plus qu'à nous ! Intervint voix de gauche sur un ton agressif.

- Mais t'es vraiment con toi ! C'est pas possible de se tromper de cette manière : c'est pas sa fille enfin, c'est son FILS . S'exclama alors voix de droite.

- Ooh, ça va. De toute façon, moi je ne crois pas que son déguisement va marcher. Murmura une nouvelle voix venant de droite aussi. Il faudrait qu'ils soit vraiment con pour croire que c'est bien un mec.

- Il faut faire confiance à Eric, il sait plus de choses que nous, il a donc une bonne raison de la déguiser ainsi. Chuchota à son tour une nouvelle voix venant de gauche cette fois. D'ailleurs je me demande bien pourquoi il t'a nommé chef de cette mission.

- Il a fait quoi ?! Non mais quel boulet ce type ! S'exclama Iris. Je vous préviens, je suis la chef de rien du tout. S'il vous arrive quelque chose ne comptez surtout pas sur moi pour venir vous aider, je ne suis pas le genre de personne à se bouger le cul pour des gens qu'elle ne connait pas, c'est déjà assez contrariant quand c'est des gens que j'apprécie un minimum, alors vous me foutez la paix !

Et disant cela, la jeune fille s'assit, à même le sol, le dos appuyé contre le bastingage de la caravelle. Elle décida, alors qu'elle ne s'entendrait surement jamais avec le propriétaire cette dernière voix.

- Mais tu ne peux pas nous laisser tout seul ! Ton père, Monsieur Eric, a dit que tu allais nous protéger. Fit une petite voix suraiguë.

La jeune fille ainsi que les huit autres garçons sursautèrent et se tournèrent du côté d'où venait cette petite voix d'enfant. Iris fit un gros effort pour lui répondre, c'est dingue ce qu'elle n'aimait pas expliquer les choses :

- Primo, je ne suis ni ta mère, ni ta sœur, ni même ton amie. Deuzio, Monsieur Eric, comme tu dis, il ne m'a pas prévenu que je devais jouer les nounous pour des petits garçons en admiration devant lui. Et tertio,... Mais t'as quel âge en faite ? 8 ? 9 ans ?

- Je m'appelle Théo, je suis espagnol et j'ai 11 ans et demi. En fait, il y a eu une erreur, ils ont cru que j'avais 15 ans à cause du test et comme ils ne pouvaient pas faire machine arrière alors je suis là avec vous. Et vous, vous êtes qui ? Demanda la petite voix d'enfant, ignorant complètement les paroles d'Iris.

Après un silence de quelques secondes, où personne n'osait commencer à se présenter, la jeune fille soupira et parla :

- Je suis Iris, j'ai 17 ans et pas de nationalité. Et chose très importante : ERIC N'EST PAS MON PÈRE.

- Moi, je suis John, je viens de Londres et j'ai 16 ans.

- Je suis Andrew, j'ai 18 ans et je viens de Los Angeles. Dit voix de droite.

- Et moi Alex, j'ai 18 ans aussi et je suis de New York. Ajouta une autre voix.

- Moi c'est Yassin, j'ai 15 ans et je viens de Marrakech dans le plus beau pays du monde. répliqua voix de gauche.

- Je m'appelle Sergei, je viens de Russie et j'ai 18 ans. Intervint une voix qui n'était pas encore intervenue.

- Amar, c'est moi. Je viens d'Inde et j'ai 17 ans.

- Et moi je suis Tugale, je viens d'Afrique du Sud et je suis âgé de 18 ans.

- ...Mon nom est Tsubaki... japonais... 17 ans...

Soudain, la caravelle ralentit et les dix jeunes gens commencèrent à entendre d'autres bateaux passer tout près d'eux, des hommes interpeler d'autres hommes, des filets que l'on remontait pour récupérer les poissons et des sirènes qui retentissaient à tout bout de champs. Ils arrivaient dans un port, cela ne faisait aucun doute. Sur le pont, l'équipage de la caravelle s'activait pour accoster. Finalement, toujours les yeux bandés, les neuf garçons et Iris furent conduit à terre. Ils ne virent pas quels chemins ils  empruntèrent et surtout ne virent pas vers quel édifice ils se dirigeaient.

Le dernier continentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant