17 juillet 1942

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Le trajet fut long. On était tous entassés les uns sur les autres.
Il n'y avait pas de sièges. Je me blottis près de ma mère et elle me serra dans ses bras. Je sentis ses larmes couler dans mon cou.
-Maman, ne pleure pas...
Elle essaya ses larmes et le répondit :
-Ne t'inquiète pas ma chérie, c'était une poussière.
-Maman, n'essaie pas de me mentir, lui dis-je d'un ton calme et rassurant, tu as peur, peur de ce qui peut nous arriver! Sèche tes larmes, on ne va pas se laisser faire, on a autant de droits qu'eux!
Elle sourit, mais il n'y avait pas de joie dans son sourire, son visage était vide, inexpressif, elle avait baisser les bras...
-Tu ne peux rien faire...
On m'avait toujours dit que j'avais la fâcheuse tendance à m'emporter trop vite mais je ne veux pas baisser les bras, je veux mourir la tête haute et pour avoir aider mon pays, défendu ma cause, ma religion! Pourquoi personne ne se révolte ici ? C'est injuste, on n'a rien fait !
Soudain, un cri retentit de nulle part.
-Roland! Fait les taire!
Je vis l'homme qui été venu me chercher hier se frayer un chemin entre tous les innocents entacés et crier, son arme à la main:
-Celui qui la ferme pas, il se prend une balle dans la tête !
J'en étais à me demander si une balle dans la tête n'étais pas mieux que de rester là, et de voir ma mère au bout... Voyez ce qu'ils nous font, voyez ce que ça nous fait, ils nous font arriver à un point où aucun espoir ne peut exister. Personne ne parla.
Il y eu un coup de frein violent qui aurait pu nous faire tomber si nous étions pas si séré...
Un policier nous fit taire de nouveau et cria:
-Sortez !
Nous ne cherchons même pas à désobéir, et on sortit. Dehors, tout était sombre, une grande porte se dressait devant nous et après avoir fait l'appel, on nous fit entrer. Je dus serrer les dents. Cet endroit était le pire endroit qu'il pouvait y avoir dans ce monde ! C'était sale, lugubre, il n'y avait rien qui pouvait faire espérer une belle fin, même pas de toilettes... Un policier ferma la porte et on comprit tous que cet endroit était sûrement la dernière chose sur l'on verrait...
J'ai passer la journée à pleurer, ma mère avait été emmenée autre part avant l'ouverture de la porte, mais je ne sais pas où...

Journal D'une Déportée JuiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant