Journal D'une Déportée Juive

20 juillet 1942

J'avais passer la nuit à réfléchir comment nous révolter. Néanmoins, aucune idée ne me vint. Ilfallait se dresser devant eux, mais ils étaient trop forts, trop puissants ... Nous devions agir, mais comment ? Je ne savais pas. Pourtant il fallait agir vite car il ne nous restait que très peu de temps... J'ai donc décidé de commencer ma révolte seule. À midi, je ne pris pas de cette soupe infecte que l'on servait. J'étais à la fois heureuse de ma révolte et affamé, déjà que nous ne mangions pas beaucoup, je ne pouvais pas me permettre de sauter un repas! C'est pourtant ce que je fis, et je reproduis la même chose le soir même. Un petit garçon me regarda. Il me fixa quelques secondes puis me dit:
-Tu ne veux pas ta soupe?
Je lui répondis:
-Si c'est de ce liquide grisâtre que tu parles, alors non, je n'en veux pas.
-Jepeux la prendre pour ma maman, elle est malade, elle n'a pas assez à manger...
Il me regardait avec des yeux larmoyants, des yeux de détresse, d'angoisse. Je ne pus lui refuser ce qu'il demandait, surtout que je n'en aurais rien fais. Je hochais donc la tête et lui fis un sourire, enfin j'essayais.
-Tiens, prend le, ta maman en a sûrement plus besoin que moi.
-Merci beaucoup, me répondit le garçon en prenant mon bol.
-Attend! Criai-je.
Il se retourna et me regarda.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Comment tu t'appelle?
-Je m'appelle Florent Dordier.
-Alors au revoir Florent, revient me voir demain.
-Au revoir.