19 juillet 1942

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Ce matin, je fus réveillée par des coups de feu. J'ouvris les yeux. Je me suis approchée pour savoir ce qu'il se passait. Un homme était à terre, il était mort. Qu'avait-il fait? Je ne le sais pas. Peut être qu'il s'était révolté. Qu'il avait dit le fond de sa pensée et dans ce cas là, il n'est pas mort pour rien, il est mort pour soutenir sa cause et celle des autres ! Ou alors avait-il essayé de s'échapper. Ou il avait simplement voulu admirer une dernière fois le ciel, ici, on nous tue pour rien !
Le soleil se levait à peine. Un policier se dirigeait vers l'endroit où nous étions tous entassés.
-Debout! Cria-t-il.
Certains tardaient à se lever. Il cria une seconde fois et des coups de feu se firent entendre.
J'étais cachée derrière un mur. Par chance, le policier ne s'en approcha pas.
Aujourd'hui, on nous fit travailler, et encore travailler. À l'heure de manger, on eu un fond de bol de soupe. Pour nous servir, le policier trempait un vieux torchon tout sale dans la soupière puis l'essorait dans notre bol. Ça avait un goût terrible. Mais nous étions obligés de boire pour survivre.
La journée fut longue et quant le soir arriva enfin, je partis avec les autres me coucher.
Je ne pouvais pas rester là, dans ces conditions. Il fallait agir. Au pire, que risquons-nous ? La mort ? C'est déjà ce qui nous attend! Je devais trouver quoi faire, puis faire part de mon idée aux autres.

Journal D'une Déportée JuiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant