Jelly Yaxley

Barty

Cet après-midi là, Jelly voulait prendre un peu de recule, elle avait un ras le bol du monde, des élèves en général alors elle passa devant les Trois Balais, et elle décida de transplaner au Chaudron Baveur, sans raison apparente. Ce n'était pas le genre d'endroit où elle aimait aller mais elle avait juste envie de boire, n'ayant pas eu de nouvelle de son grand frère depuis sa disparition. Elle poussa la porte e fut surprise du nombre de sorciers. Elle décida de s'assoir dans un coin en commandant un pur feu. En attendant sa commande, elle balaya du regard la salle, ses yeux s'arrêtant sur la gazette qu'un homme tenait dans ses mains, juste à côté d'elle. Une petite photo retint son regard. Elle fronça les sourcils et se pencha un peu pour distinguer la photo de l'article, l'homme qui tenait le journal ne remarquant rien. Soudainement, elle le reconnu. C'était son père, en première page. Elle se leva et interpella poliment l'homme qui baissa le journal, la regardant avec un air indifférent, la fixant. Jelly lui demanda de quoi retournait l'article.

- Des mangemorts se sont fait arrêter.

A cette nouvelle, elle s'essaya, accusant le coup, son père en faisait parti. Elle ne montra cependant rien, son verre arriva. L'homme en face d'elle ferma la gazette et se mit à la fixer, prenant son propre verre dans sa main.

-Savez vous qu'il est mal vue de fixer les gens? Elle tourna son regard vers lui, penchant la tête

- C'est pour ça que je le fais. Il se mit à sourire en coin, calme.

-Ah? Elle continua de le regarder. Comment vous appelez vous?

- Barty Croupton. Sur cette présentation, il prit son verre et bu quelques gorgés sans retourner la question à la blonde.

-Barty Croupton. Vous n'êtes pas du genre à vous soucier des formalités, si?

-Les gens se présente en général toujours sans même que je leur demande. Une pointe d'amusement se faisait entendre.

-Je ne fais pas partie de la généralité. Elle fit un mince sourire, le voyant soupirer un peu.

-Bien, qui êtes-vous?

- Jelly Yaxley.

Barty fit tout de suite le lien entre l'article et elle. Ils continuèrent de parler, faisant connaissance sans même se rendre compte. Le regard de l'homme se tournait souvent vers la blonde. Cette dernière se mit à jouer distraitement avec une miette de pain sur la table, Barty suivant son geste presque distraitement puis finit par lui demander si elle était une élève de Poudlard. Il se mit à lui poser plusieurs question, sur son âge, sa maison..Puis se leva.

-Où allez vous?

- Je rentre à Prés-Au-Lard. Il fut surpris quand Jelly lui demanda si elle pouvait l'accompagner, disant qu'elle avait son après midi de libre. Bien, mais dépêchez vous je vous pris. Et il sortie du Chaudron Baveur, Jelly derrière lui. Vous devez vous ennuyer pour me suivre. Une pointe d'amusement se faisait entendre dans sa voix.

-Non pas vraiment. C'est juste que pour l'instant je n'ai rien de mieux à faire que de suivre un sombre inconnu. 

Sur ces mots, il proposa son bras à la jeune femme qui le prit, ayant étrangement confiance en lui et transplana. Une fois là-bas, elle le lâcha et le suivit jusqu'à la taverne où visiblement, il travaillait. Contournant le bar, Barty parut soudainement tendu, ne faisant même pas attention aux quelques clients. Jelly avait beau essayer de lui demander ce qui n'allait pas, il ne se referma que plus sur lui même.

-Vous pouvez me faire confiance.

-Je ne donne pas confiance aux gens facilement.

-A moi vous pouvez.

Après quelques minutes de discussion, il finit par lui avouer qu'il avait été désarmé mais il ne voulait pas dire par qui. A ce moment là, Jelly lui promit qu'il arrivera à la reprendre. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle croyait en lui. Elle décida de rester un peu avec lui, continuant de lui parler, chose qu'elle trouvait assez agréable. La discussion repassa sur son père, la jeune femme cachant à peine son aversion pour lui. Il se trouvait que Barty le connaissait. Fronçant les sourcils, elle finit par demander :

-En êtes vous un? Elle lui demanda implicitement si il était mangemort.

-Oui.

Elle ne tiqua même pas, comme si elle n'était pas surprise. Etrangement, elle ne ressentit pas le besoin de fuir, de partir. Au contraire, elle se disait qu'elle avait réussi à avoir sa confiance, du moins, suffisamment pour qu'il lui dise la vérité.

Quelques temps après, elle quitta le bar, avec la conviction que lui aussi, aimerait qu'ils se revoient.