Je n'avais pas compris pourquoi elle s'était autant énervée. Je pensais avoir été clair.
Je la suivais jusque dans le couloir, elle resta deux ou trois minutes devant son casier à chercher son code et je ne pus m'empêcher de la regarder. Tout chez elle me plaisait. Camille n'était qu'un stupide jeu. Il fallait que j'y mette fin.
« Liam ! »
« Quoi ? » Répondis-je agressivement.
Je me retournais pour voir à qui je venais de parler, Félix, génial.
« Saurais-tu où est Ana ? »
« Là-bas, crétin. »
« C'est ça. »
Le débile me contourna et alla voir Ana. Je les surveillais, je ne voulais pas qu'il la touche, elle n'était qu'à moi. Bon, apparemment, ils ne faisaient vraiment que parler.
Gabe vint la voir alors qu'elle refermait son casier.
Je m'approchais un peu histoire de les entendre.
« ... demain à la plage ? »
« Si tu veux Gabe. J'y vais je dois aller aux toilettes. »
« Ok. »
De ses lèvres dégueulasses il l'avait embrassée. J'avais suivi Ana jusqu'aux toilettes et j'ai attendu qu'elle ait fini pour lui parler.
« Liam ? Camille n'est pas ici. »
« Ça tombe bien je la cherche pas. »
« Et moi je ne te cherchais pas. »
« Arrête de bouder. »
« Je ne boude pas. »
« Tu mens mal. »
« Et alors ? »
Elle me regarda et me contourna. Je crois qu'elle faisait vraiment la tronche.
« Ana ! »
Le couloir s'était vidé, il ne restait plus que nous et je ne voulais pas la laisser partir comme ça.
« Liam, je suis fatiguée de lutter d'accord ? »
« Camille j'm'en fous vraiment, j'te veux toi. Tu sais quoi ? Je la quitte dès que je la voie. »
« Tu vas lui faire du mal. »
« Rien à foutre. »
« Je.. »
Je ne l'ai pas laissée répondre et je l'ai embrassée, lassé de cette discussion qui n'avait ni queue ni tête.
« Ne me quitte jamais. »
« On verra Ana. »
Nous sommes restés plusieurs minutes à nous embrasser. Elle me plaisait, ça c'est clair. J'allais donc la protéger de Gabe et après je verrais mais d'abord Gabe. Elle alla en cours tandis que moi je séchais pour trouver Camille qui avait un trou à cette heure là.
« Camille j'dois te parler. »
« Qu'est-ce qu'il y a mon amour ? »
« Toi et moi c'est fini. »
D'accord, j'avais pas vraiment fait dans la dentelle mais au moins elle avait compris.
« P-pourquoi ? »
« Parce que comme tu le sais je ne t'ai jamais aimée, j'ai toujours été clair depuis le début mais être avec toi me lasse, je m'ennuyais. »
« D'accord. »
Elle n'avait rien dit de plus avant de se mettre à pleurer et de partir en courant. Je n'en avais rien à faire, elle pouvait faire ce qu'elle voulait je m'en foutais. J'avais joué avec elle depuis le début, elle ne m'avait jamais intéressé et ça ne se serait probablement jamais produit. Il n'y avait qu'Ana dans ma tête, elle et son foutu corps. Elle était unique et je me souviens très bien du jour où nous avions couché ensemble. C'était un mardi soir, nous n'avions pas cours le lendemain et je lui avais demandé de me faire réviser le français, matière où j'étais particulièrement nul.
Flash-back
« Et ici, je mets quoi ? »
« Ici ? Un s. »
« J'pige que dalle ! »
Je poussais mes affaires à l'autre bout de la table, lassé. Elle me sourit timidement et alla chercher un paquet de gâteaux. Pendant qu'elle était sur la pointe des pieds à fouiller mes placards, je m'étais glissé derrière elle, la collant contre mon torse. Elle eut un frémissement et se retourna.
« Liam, je vais bientôt sortir avec Gabe, toi et moi ça ne se fera jamais. »
Je ne lui avais pas laissé le temps d'ajouter une autre connerie et je l'avais embrassée. Croyez-le ou non mais elle s'était laissée faire. Mieux, elle m'avait accompagné.
Fin du Flash-back
J'avais passé la meilleure nuit de ma vie et j'avais été surpris par une chose, elle m'avait donné sa première fois. Elle ne voulait pas la faire avec Gabe, elle aurait très bien pu me repousser mais non, c'est avec moi qu'elle avait voulu la faire. Et c'est à ce moment là que j'ai su qu'il y aurait toujours un lien spécial entre nous.
Deux jours plus tard, elle sortait avec Gabe alors j'avais fait semblant d'être heureux pour eux mais je la voulais, j'en étais conscient mais je luttais et encore aujourd'hui, je lutte. Même si j'avais besoin d'elle pour la bonne influence qu'elle avait sur moi, elle, elle n'avait pas besoin de moi, j'étais franchement néfaste.
Un bruit me fit sursauter, m'arrachant de mes pensées.
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Quand on a 16 ans, bientôt 17 ..
Teen Fiction" Caricature ; c'est ce que tu es, la caricature du pauvre mec qui a tout, mais qui n'est rien. " -Hell