Il n'y a qu'un pas

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Le lendemain matin, je me levai avec un horrible mal de crâne. Comme si des gens s'étaient enfin réveillés dans mon cerveau et avaient décidé de faire des travaux. Et j'étais d'accord avec eux. J'avais besoin de remettre en place toutes mes idées et de me ressaisir ; Josh n'était qu'un con et Drew et ses amis n'étaient pas si différents de lui.
Le hic, c'est que ce soir j'allais passer la soirée avec eux. Dans un moment de désespoir, j'envoyai un message à William.

A : Will
Je mets fin à notre amitié si tu me dis pas que tu viens à la soirée chez Cassandra ce soir.

Sa réponse ne se fit pas attendre.

De : Will
Tu mets une jupe ? Combien de pourcentage de filles il y a ? Sur une échelle de 0 à 10, elles seront sexy à quel point ?

Je ne pus m'empêcher de rire devant ses conneries. William était incorrigible.

Je ne pris même pas la peine de lui répondre et l'appelai directement en FaceTime. Peu importe que je vienne de me réveiller et que ma tête soit proche de celle d'Hitler croisée avec celle d'une personne ayant survécu à un crash aérien, William m'avait déjà vue dans de bien pires états.
Il décrocha.

     - Comment ça se fait que tu sois réveillée à 10h30, toi ?
     - J'étais pressée de voir ta tête. Ça me rassure de savoir que t'es aussi désastreux que moi le matin. Voir plus, ajoutai-je après avoir longuement observé son visage.
     - Mmh. Difficile de faire pire pourtant chérie, tu mets la barre très haut.

Je lui tirai la langue.

     - Puéril. Tu réponds à mes questions alors ?
     - Je mets ma jupe noir.
     - Yeeeeeeeeeah ! hurla t-il.
     - Ta gueule ! entendis-je derrière lui.

La voix que j'identifiai comme étant celle de sa petite soeur transforma le visage de mon meillleur ami en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Leur relation était parfaite, j'en étais jalouse.

     - T'as qu'à pas écouter nos conversations sale gosse ! cria t-il en guise de réponse.

Puis il me lança un regard insistant, attendant visiblement la suite des réponses à ses questions.

     - Je dirais environ soixante pour cent de filles. Faut pas oublier que c'est Cassie qui invite et bien qu'elle adore les beaux mâles et les robes sexys, elle aime presque autant les soirées pyjamas nounours et chaussons-chats.

Il leva les yeux au ciel.

     - Ça a son charme aussi les chaussons-chats.

Je souris.

     - Ce qui répond donc à ta dernière question. Je dirais zéro sur dix pour les copines chaussons-chats mais vingt sur dix pour le reste de la gente féminine.
     - Je suppose donc que tu rentres dans la première catégorie.

Pour toute réponse, je lui envoyai un beau doigt du milieu à l'écran.

     - Alors t'en penses quoi ?
     - Je vais demander à Brian et Arthur ce qu'ils font et je te dis quoi.

Un petit cri de satisfaction s'échappa de mes lèvres.

     - Tes copines seront là aussi ?
     - Oui. Mais tu toucheras à aucune d'elles.

Il soupira.

     - Pourquoi vous me faites ça ? demanda t-il en regardant son plafond comme si Dieu allait débarquer dans sa chambre pour prendre le thé en parlant avec lui de ses amours. Pourquoi vous me collez une meilleure amie qui a des amies hyper sexys mais qui refuse que je m'en approche?
     - Peut-être parce qu'il sait que t'es pas capable de garder une fille plus de trois jours.