Chapitre 4

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Chapitre 4

J'avance à pas prudents dans la forêt sombre et utilise ma vision de loup pour mieux voir. J'entend les battements de cœur des jumeaux tambouriner dans mon crâne tellement ils ont peur. Le silence me fait flipper moi aussi et se forme un noeud dans mon estomac. Je déglutis puis srcute chaque recoins au loin. La chose à l'air de s'éloigner, je veux savoir ce que c'est et pourquoi nous sommes observés. Suivis par les jumeaux, j'avance toujours dans la forêt, j'entend les pas qui fuient, la chose se met à courir.

Après une lutte d'au moins deux heures à chercher, nous n'avons rien trouvé. Peu à peu le bruit des pas se dissipaient mais une chose est sûre, c'était des pas humains. Les feuilles mortes au sol étaient écrasées dans une forme de chaussure. Puis avec l'aide de nos flairs, nous avons immédiatement repéré une odeur d'humain. Cette sale odeur.

Moi: Vaudrait mieux rentrer, la prochaine fois, on l'attrape!

Eden: C'est bizarre, pourquoi quelqu'un nous observerait? On est seul dans cette forêt, qui pourrait se balader ici à cette heure?

Nathan: Tu oublies trop souvent que nous sommes chassés, les chasseurs de créatures, tu captes?

Eden: Ouais mais ils auraient déjà attaqué non?

Nathan hausse les épaules sans répondre. Nous sommes tous les trois perplexes, c'est vrai que c'est étrange, des chasseurs auraient déjà dégainé leurs armes pour nous tuer. Je me souviens de ce que ma mère a vécu, elle m'avait raconté ça pour m'expliquer que ce monde n'est pas si tranquille que ça, j'avais eu la chair de poule ce jour là, sans arrêt, je regardais autour de moi quand je me baladais. Non, là, ce ne sont pas des chasseurs.

J'ai vraiment un mauvais pressentiment...

De retour à la maison, il est aux alentours de minuit. Seuls Mathieu, Eloïse, mon père et Diego sont réveillés devant une partie de cartes sur le pont. En passant devant eux, mon père m'interpelle.

Mon père: Tu as beaucoup déçu ta mère cette semaine, j'espère pour toi que tu iras t'excuser auprès d'elle.

Encore une fois, je ne répondrais pas. Je continue mon chemin puis tape dans les mains des jumeaux en guise de bonne nuit. Une fois dans ma chambre, je me laisse tombé sur le lit, les pensées perturbées. C'est en me disant que demain peut être, j'attraperais la personne qui nous observe, que je m'endors encore tout habillé.

******

???: Tu peux te réveiller s'il te plaît?

Je fronce les sourcils en me mouillant les lèvres avant de me retourner, les yeux toujours fermés.

Moi: Mhmm.

???: Je voudrais te parler.

J'ouvre enfin les yeux en soupirant puis me frotte le visage. Je me redresse avant de répondre à ma mère qui me regarde avec ses yeux de chien battu.

Moi: Je t'écoute.

Ma mère: Angelo, c'est plus possible, je ne comprend pas ton comportement...

Moi: Non maman... on va pas parler de ça.

Ma mère: Mais tu ne veux jamais parler avec moi, je suis ta mère tu peux tout me dire, quelque chose ne va pas? Je t'ai fais quelque chose?

Je la regarde sans répondre pendant qu'elle s'assoit sur mon lit.

Moi: Tu ne m'as rien fait.

Ma mère: Alors qui? Quelqu'un te fais du mal? Quelqu'un de la meute?

Moi: Mais maman! Depuis le temps je t'aurais déjà parlé de ça! Il n'y a rien, personne ne me fait rien!

Ma mère: Dis moi alors, pourquoi tu es si insociable...

Moi: Je...

Non, ce n'est pas encore le bon moment.

Ma mère: Tu quoi?

Moi: Je suis comme ça, c'est mon caractère et c'est tout.

Ma mère: Je suis fatiguée de m'inquiéter pour toi... Angelo...

Moi: Alors cesse de t'inquiéter!

Elle se lève et essuie ses larmes puis se dirige vers la porte.

Moi: Je suis désolé! Maman...

Ma mère: J'espère qu'un jour... ton prénom te correspondra mieux...

À mon niveau, ça ne sert plus à rien d'espérer maman...

Je baisse la tête sans lui répondre puis me laisse tomber contre mon oreiller.

De toute façon je me suis excusé non? C'est bon!

C'est seulement à midi que je décide de me lever. Aujourd'hui, je voudrais bien mettre la main sur ce satané humain qui nous traque. Avec les jumeaux et après une bonne douche, nous partons pour explorer à nouveau la forêt et même les alentours. Nous sommes actuellement à l'endroit d'hier.

Nathan: Les gars, je peux donner mon point de vue?

Eden: Quoi, tu vas encore sortir ta sciences?

Moi: Parle je t'en pris cher ami.

Eden pouffe de rire en me tapant l'épaule puis nous fixons Nathan.

Nathan: Nan mais sérieux, cette personne, si elle nous observe, c'est quand on ne s'en préoccupe pas.

Eden: Quoi?

Nathan: Si on la cherche, elle ne va pas se montrer, c'est évident! Ce qu'il faut c'est vaguer à nos occupations sans lui donner d'importance et BIM... Elle se montre et on l'attrape.

Moi: T'es pas con.

Il me fait un clin d'oeil puis croise les bras, content de lui. Eden est jaloux ça se voit à des kilomètres. Les deux sont très différents. Eden, c'est la force physique, il préfère taper plutôt que parler, d'ailleurs quand il parle c'est pour dire des bêtises ou autres. Tout l'inverse de Nathan qui est une tête, c'est quelqu'un de réfléchis et discret.

Moi: Bon ben... on va se faire un foot sur la plage? C'est le premier rayon de soleil depuis l'hiver.

Et comme l'individu connaît déjà cette endroit et qu'il nous y a déjà vu, il va sûrement nous chercher ici à un moment.

Nous avons joué toute l'après midi sans nouvelles de notre traqueur. Nous ramballons nos affaires puis décidons de rentrer. Arrivés en haut de la colline, je ressens une fois de plus ce sentiment. Je bouscule discrètement l'épaule de Nathan et lui montre mes yeux qui changent de couleur.

C'est le moment...

Comme c'est Nathan qui possède le meilleur flair, je le laisse se concentrer pendant qu'Eden et moi le fixons. Son regard se dirige vers la forêt qui se trouve à quelques mètres du parking. Je donne un décompte avec mes doigts et nous courrons à toute vitesse vers le bois.

Moi: J'ai réussis à le voir!

Une ombre s'enfonce dans la forêt et elle cours drôlement vite. Mais moins vite que moi. Je pousse ma vitesse au maximum et me jette sur l'individu qui trébuche. Une main lui serrant la gorge et de l'autre le poing en l'air, je baisse ma garde quand je m'aperçois que c'est... une fille.

Contrat avec le surnaturel - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant