Parfaits... Ou Presque.

Qui es-tu ?

Chloé.
Clara.
Caroline.
Cassandra.
Candice.
Catherine.
Carole.
Christine.
Cloé.
Clarabelle.

Devant moi, derrière la cascade, se trouvait une forme humaine. Je tremblais de peur et restais figée. Je devais bouger. Tout de suite. Ou alors, il était trop tard et cette personne m'avait déjà vue. Et si c'était... Les inconnus ? Je retins un cri à cette pensée et tournais lentement les talons. Vite, je devais trouver une sortie !

J'étais mal barrée. Il n'y avait aucune sortie dans cette grotte. Et la personne ne bougeait pas. Mon dieu, et si elle réfléchissait à comment me tuer ? Je cherchai des yeux une cachette et finis par m'accroupir derrière un rocher. Avec ma maladresse habituelle, je fis rouler une pierre, qui me sembla faire un raffut d'enfer.

Je me mordis la lèvre, me mettant des baffes mentales. Bien joué Vide, si ton but était d'être discrète c'était raté. Mes yeux remontèrent lentement en direction de la cascade. Il n'y avait plus personne. La peur s'insinua lentement dans mes veines. Soit la personne était partie soit elle était ici, près de moi. La seconde option étant la plus probable.

Je me forçais à respirer lentement, le plus discrètement possible. Calme toi Vide, calme toi, sinon il va t'entendre. Je me baissai et ramassai une pierre. On ne sait jamais... Au moins si je devais me défendre je serais parée. Je ne laisserai personne m'attraper sans résister !

Une voix me paralysa alors que je me redressai avec lenteur. C'était celle d'un homme, mais probablement pas celle d'un trentenaire. Non, c'était une voix enfantine, douce et légèrement grave. Cette voix me fit frissoner de la tête au pied.

- Noélia, tu es là ?

Étrangement, ces mots me donnèrent une sensation de déjà vu. Probablement cet homme avait-il déjà évoqué ce nom en ma présence... Noélia. Cela me faisait penser à une petite adolescente, aux cheveux soyeux et bouclés, toujours parfaitement coiffés. Elle devait avoir 13, ou peut être 14 ans, je ne sais plus. Et puis elle avait... des yeux violets. Aussi violets que de la lavande ou encore un coucher de soleil. Des yeux qui vous transpercaient, profond et émotifs.

Je me mis à frissonner. Et pas seulement à cause du froid, non ! Parce que cette fille là, je la connaissais. Et très bien même. Je m'extirpai avec lenteur et précaution de ma cachette. Mais je n'avais pas quitté la pierre. Elle semblait comme coller par ma peur, moi qui avait toujours été craintive. De la sueur se faufilait le long de mon dos.

Un jeune adolescent se tenait devant moi. Il était de dos. Ses cheveux châtains étaient en bataille et bouclés. Il était grand, il devait faire environ... 1 mètre 75 et quelques je dirais. Il était torse et pieds nus, il portait seulement un jean bleu foncé. Il avait de larges épaules de sportif, de plus les muscles de son dos saillaient.

Mais par contre... je pouvais nettement voir qu'il avait des griffures sur les bras, dont certaines semblaient récentes et d'autres plus anciennes. Comme si... un animal l'avait attaqué. Étrange...

Puis tout à coup, il se retourna, me vit et plongea ses yeux verts émeraudes dans les miens. Son visage grave et... majestueux me coupa le souffle. Un flot de souvenirs déferla en moi. Je connaissais ce gars là...avant. Sa bouche pulpeuse restait ouverte en un cercle de surprise et ses sourcils broussailleux étaient figés dans une position comique.

Il amorca un pas dans ma direction, puis un autre... et encore un autre. Il ne parlait pas, et ce silence me faisait peur. Sûrement n'aimait il pas ce qu'il voyait. Ce que j'étais devenue.

Je lâchai brusquement ma pierre sur le sol et les larmes affluèrent. Cela me revenait à présent. Cela faisait plus de 3 ans que je ne l'avais pas vu, mais il n'avait pas changé. La seule chose que je voulais faire en ce moment précis c'était me blottir dans ces bras protecteurs.

Pourtant il avait indéniablement grandi. Il ne semblait plus être le garçon joyeux, ronchon et timide que j'avais connu par le passé. Une étincelle dans son regard semblait s'être éteinte. Celle de la gentillesse et du rire. Elle avait été remplacée par celle du doute et de la douleur. Quelqu'un avais fait de lui un rejeté, l'avait fait souffrir. Quelqu'un qu'il aimait beaucoup.

Je me souvins un jour, alors qu'on était sous un grand pommier. On devait avoir 4 ou 5 ans, je ne sais plus. On s'était dis qu'un jour on se marierait et qu'on irait habiter loin, très loin de nos parents. Je me rappelle qu'ils nous étouffaient mais qu'on les aimait quand même. Par contre, je ne me rappelle toujours pas leurs visages.

Mes pestements intérieurs et ces souvenirs à demi complets me projetèrent à nouveau à la réalité. Le jeune homme se tenait là, devant moi, ne sachant que faire. Les bras ballants, il m'observait. Mes larmes se remirent à couler et j'attrapai sa main. Il me caressa la joue de l'autre et je me blottis contre lui. Il était enfin avec moi, et son absence pendant ces 3 dernières années me pesaient horriblement.

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Bonjour mes ptites patates ! Merci d'avoir lu et n'hésiter pas à me dire ce que vous en pensez !
À votre avis, qui peut bien être ce mystérieux garçon ? Qui est la personne qui la tant fait souffrir ? Et qui est cette Noélia ?
Allez soyez gentils et ne faisez pas vos lecteurs fantômes 😘 je ne mords pas et un vote ou un commentaire ça fait plaisir !
Big bisous,
Une patate nommée Manon.