ROADS | H.S

Chapitre 2 : Mojitos

La musique résonnant dans chaque parcelle de mon corps, j'observe Victoria danser sur l'immense lit de la suite. Les Beatles passent en boucle depuis une heure, mais ça ne fait rien. J'adore le vieux rock, de toute manière, et j'adore la regarder bouger son corps vêtu d'un simple ensemble de sous-vêtements. Ça fait à peine quelques heures qu'on est arrivés et elle s'est déjà approprié les lieux comme si elle avait vécu toute sa vie ici. Les draps en satin jonchent sur le sol en parquet, et les oreillers sont éparpiller un peu partout dans la chambre. Victoria saute sur le matelas, lève les bras vers le plafond, rit jusqu'aux larmes, remue subtilement ses fesses, boit au goulot de sa bouteille de vin blanc, puis recommence à danser sur Twist And Shout en se dandinant.

- Aller, vient ! elle me demande en faisant la moue.

Je hoche négativement la tête, puis boit une nouvelle gorgée de mon whisky-coca. Victoria fronce les sourcils, puis descend du lit, s'approchant lentement de moi.

- D'habitude tu aimes bien danser avec moi.

- Pas maintenant.

Je relève les yeux vers la grande horloge accrochée au mur d'en face, puis essuie mes paumes moites contre le tissu de mon jean. Des bouffées de chaleur me submergent tout à coup, lorsque je réalise qu'il n'est que 21h.

- Tu veux que je prépare quelque chose en attendant ? demande ma copine, posant sa bouteille au sol.

Je hausse les épaules, puis pose mes yeux sur un de nos sacs à dos posé sur une commode. Victoria suit mon regard puis me sourit avant de s'en approcher. Elle sort tout le nécessaire et se met au travail en continuant de fredonner la musique du bout des lèvres. Pendant ce temps, je me lève pour ouvrir les baies-vitrées et me mets à la recherche de mon briquet, que je trouve finalement entre un carton de pizza et une chaussure à talon. Je m'allonge sur le lit et observe Victoria arriver vers moi avec un immense sourire, pétard en main. Elle s'assoit à califourchon sur mon bassin et me prend le briquet des mains. Elle allume la roulée, en tire quelques taffes, s'amuse à faire quelques ronds de fumée qui s'échoue sur mon visage, puis me la tend. Je la remercie, et attrape le joint que j'apporte à mes lèvres. Aussitôt, le canabis me procure un bien-être presque total. Je sens mon corps se décrisper, et mes pensées se calmer.

- A quelle heure est censé arriver le gars ?

- 22h, je réponds avant de pousser un gros soupir.

- Ça nous laisse du temps pour faire plein de choses, sous-entend Victoria, en commençant à faire onduler ses hanches sur moi.

Elle accompagne sa proposition d'un battement de cils qui me fait littéralement perdre pied. Je la dévore du regard, m'attardant sur sa poitrine retenue par seulement quelques centimètres de dentelle. Je la renverse sur le lit, et échange nos positions, son corps maintenant prisonnier sous le mien. Je glisse le mégot entre ses lèvres, et retire mon tee-shirt. Je retire ensuite la ceinture de mon pantalon et la jette au sol.

- Comme tu l'as dit... plein de choses, je répète.

Je me penche vers son ventre et y dépose quelques chastes baisers, mais cela ne dure pas longtemps. Mes dents se retrouvent très vite à agripper sa peau, et l'entendre pousser de petits gémissements me fait perdre toute patience. Je me relève et retire jean et caleçon, puis lui arrache presque aussi vite ses sous-vêtements.