Cinquante nuances, Larry.

Chapitre trois partie quatre.

J'ai l'impression qu'il m'avertit de ne pas l'approcher.

-Les seules personnes qui m'appellent par mon prénom sont les membres de ma famille et quelques amis intimes. Je préfère. 

Ah ! Je m'attendais qu'il réponde : "Appelez-moi Harry." C'est vraiment un maniaque du contrôle, il n'y a pas d'autre explication. Il aurais mieux fallu que se soit Niall qui l'interviewe. Lui aussi, c'est un maniaque du contrôle. En plus, lui est blond -enfin blond vénitien-, comme toutes les femmes de son bureau. Et lui est beau, me rappelle ma conscience. Harry et Niall, ça me plait pas du tout, comme idée. Je sirote mon thé et Styles mange un autre bout de muffin. 

-Vous êtes fils unique ? me demande-t-il d'un coup.

Hou la.. Cette conversation n'arrête pas de changer de direction.

-Oui. 

-Parlez moi de vos parents. 

Pourquoi veut-il savoir ce genre de truc ? C'est tellement ennuyeux.

-Ma mère vit à Savannah avec son nouveau mari. Mon beau-père habite à Montesano. 

-Et votre père ? 

-Mort quand j'était bébé. 

-Je suis désolé, marmonne-t-il tandis qu'un trouble traverse ses traits. 

-Je ne me souvient pas de lui.

-Et votre mère s'est remariée ? 

Je glousse. 

-C'est le moins que l'on puisse dire. 

Il fronce les sourcils.

-Vous n'aimez pas vous livrer, fait-il sèchement remarquer en se frottant les menton comme s'il réfléchissait.

-Vous non plus.

-Vous m'avez déjà interviewer et si mes souvenirs son bons, certaines questions étaient assez indiscrète, ironise-t-il.

Et merde. Il se rappelle que je lui ai demander s'il était gay. Une fois de plus, je suis mortifié. Dans les années a venir, je crois qu'il me faudra suivre une psychothérapie intensive pour ne pas mourir de honte a chaque fois que ce moment me reviendra à l'esprit. Je me met a raconter tout et n'importe quoi au sujet de ma mère pour chasser ce souvenir désagréable. 

-Ma mère est adorable. C'est une romantique incurable. Elle est en ce moment à son quatrième mari.

Harry hausse les sourcils étonné. 

-Elle me manque. Mais elle a Bob, maintenant. J'espère simplement qu'il sait la surveiller et ramasser les pots cassés quand ses projets farfelus n'aboutissent pas. 

Je souris tendrement. Il y a si longtemps que je n'ai pas vu ma mère. Harry m'observe attentivement en sirotant son café. Je ne devrais vraiment pas regarder sa bouche. Elle me trouble. 

-Vous vous entendez bien avec votre beau-père ? 

-Bien sur. C'est lui qui m'a élevé. Je le considère comme mon père. 

-Il est comment ? 

-Ray ? Il est.. taciturne. 

-C'est tout ? 

Je hausse les épaules. Qu'est ce qu'il veux que je lui raconte ? L'histoire de ma vie ? 

-Taciturne comme son beau-fils, insiste-t-il. 

Je me force à ne pas lever les yeux au ciel. 

-Il est vétéran de l'armée. Il aime le foot, le bowling, la pèche à la ligne et la menuiserie.