Cinquante nuances, Larry.

Chapitre trois partie une.

Il faut que je téléphone a Niall pour organiser la séance photo.

Niall est fou de joie quand je l'appel pour lui annoncer la nouvelle, planqué dans la réserve.
-Mais qu'est ce qu'il foutais chez Clayton's ?
Je m'efforce de lui répondre avec désinvolture.
-Il étais dans le coin.
-C'est insensé, comme coïncidence. Tu ne pense pas qu'il est venu exprès pour te voir ?
Mon coeur fait une embardée, mais ma joie est de courte durée. La triste réalité, c'est qu'il est ici pour affaires.
-Il visite le département agroalimentaire de la fac. Il finance des programmes de recherches.
-Ah oui, c'est vrai, il vient de leur accordés une subvention de 2,5 millions de dollars.
Waouh.
-Comment le sais-tu ?
-Lou, je suis journaliste et je viens de rédiger un portrait sur ce type. C'est mon boulot de savoir ce genre de chose.
-Ca va, ne monte pas sur tes grand chevaux. Alors, tu les veux, ces photo ?
-Evidement. La question, c'est de savoir qui vas les faire, et où.
-On n'a qu'à demander à Styles ou il veut qu'on le retrouve, puisqu'il est a portland.
-Tu peux le contacter ?
-J'ai son numéro de portable.
Niall s'étrangle.
-Le célibataire le plus riches, le plus insaisissable et le plus énigmatique de la côte Ouest vient de te donner son numéro de portable ?
-Euh.. oui.
-Lou ! Tu lui plais. Ca ne fait pas un plis.
-Niall, il veut simplement se montrer aimable.
Mais tout en prononçant ces mots, je sais qu'ils sont faux. Harry Styles n'est pas du genre aimable. Poli, à la rigueur. Une petite voix douce me chuchote : Peut être que Niall a raison. Mon cuir chevelu se met a picoter à l'idée que peut être, peut être je lui plais un petit peu.
Après tout, il m'a bien affirmé qu'il étais ravi que Niall n'ai pas fait cette interview. Je jubile silencieusement en caressant cet espoir. Niall me ramène sur terre.
-Ce qui m'emmerde, c'est qu'on n'a pas de photographe. Levi n'est pas dispo, il passe le week-end chez ses parent à Idaho Falls. Il va être furieux d'avoir raté l'occasion de faire le portrait de l'un des plus grand chefs d'entreprise d'Amérique.
-Hum..Et Liam ?
-Bonne idée ! Demande lui. Il ferais n'importe quoi pour toi. Ensuite, tu appelleras Styles pour savoir où il veut qu'on le rejoigne.  
Qu'est ce que c'est agaçant, sa façon de prendre Liam pour acquis.
-Je pense que c'est plutôt a toi de l'appeler.
-Qui, Liam ? ricane Niall.
-Non, Styles.
-Louis, c'est avec toi qu'il est en relation.
-En relation ? Je le connais a peine, ce type !
Ma voix a soudainement gravi plusieurs octaves.
-Mais tu l'a déjà vu. Et lui, j'ai l'impression qu'il a envie de mieux te connaître. Louis, appel le, aboie-t-il en raccrochant.
Qu'est ce qu'il est autoritaire, parfois ! Je tire la langue a mon portable.
Je suis en train de laisser un message a Liam lorsque Zayn entre dans la réserve pour prendre du papier émeri.
-Tu viens ? Il y a du monde, là.
-Ouais, euh, excuse, j'arrive tout de suite.
-En faites, comment as rencontré Harry Styles ?
Zayn s'efforce en vain a prendre un ton nonchalant.
-Je l'ai interviewé pour le journal des étudiants. Niall était souffrant.
Je hausse les épaules, tentant à mon tour d'avoir l'air désinvolte, sans y réussir mieux que lui.
-Harry Styles chez Clayton's. Tu te rend compte ? Hoquette Zayn, stupéfait, en secouant la tête. Enfin, bon, tu veux aller prendre un verre se soir ?
Zayn m'invite chaque fois qu'il rentre voir sa famille et je refuse toujours. C'est devenu un rituel. Ce n'est jamais malin de sortir avec le frère du patron et en plus, Zayn est mignon dans le genre brave garçon américain bien propre sur lui, mais il n'a rien d'un héro de roman. Et Styles ? me demande ma conscience en haussant virtuellement un sourcil. Je lui file une claque.
-Tu ne dînes pas chez ton frère ?
-Demain.
-Une autre fois, Zayn. Ce soir, il faut que je révise. J'ai mes examens la semaine prochaines.
-Louis, un de ces jours tu diras oui.
Il souris tandis que je m'échappe vers les rayons.

-Mais je n'ai jamais fait  de portraits, gémi Liam.
-Liam, s'il te plais ?
Agripper a mon portable, je fait les cent pas dans le salon de notre appartement en regardant le crépuscule tomber.
-Passe moi le téléphone.
Niall me l'arrache des mains en passant une main dans ses cheveux blond roux soyeux.
-Ecoute moi bien, Liam Payne, si tu veux que le journal couvre ton vernissage, tu vas faire ces photo pour nous demain, compris ?
Niall peut être d'une dureté impressionnante.
-Bon, Lou te rappel pour te dire l'heure et le lieu de la séance. A demain.
Il raccroche.
-C'est réglé. Maintenant reste a savoir ou et quand. Appel le.
Il me rend le téléphone, mon estomac se tord.
-Appel Styles. Maintenant !
Je lui lance un regard noir et tire la carte de visite de Styles dans ma poche. J'inspire profondément pour me calmer et compose son numéro les doigts tremblants.
Il répond a la deuxième sonnerie. Sa voix est tranchante, calme et froide.
-Styles.
-Euh.. Monsieur Styles ? C'est Louis Tomlinson.
Je ne reconnais pas ma propres voix tant je suis nerveux. Il y a un petit silence. Je tremble à l'intérieur. 
-Monsieur Tomlinson. Je suis ravi de vous entendre.
Sa voix a changé. Il est étonné, je crois, mais surtout, il est devenu tellement.. chaleureux, voir séducteur. J'ai du mal a respirer, je rougis.  Niall me fixe, bouche bée. Je me précipite dans la cuisine pour échapper a son regard.
-Euh.. Nous aimerions faire une séance photo..
Respire, Lou, respire. Mes poumons aspire une bouffée d'air en vitesse. Je reprends :
-..Demain, si vous êtes toujours d'accord. Ca vous irait toujours, monsieur ?
  J'entend presque son sourire de sphinx.
-Je suis a l'hôtel Heathman, a Portland. Disons 9 heure 30 demain matin ?
-Très bien, nous y serons.
Je suis exciter comme un gamin. On ne dirais pas que je suis un adulte qui a le droit de voter et de boire dans l'état de Washington.
-Je m'en réjouis d'avance, monsieur Tomlinson.
Je devine qu'une lueur perverse erre sur son visage. Comment peut il donner à ces petits mots un ton aussi alléchant ? Je raccroche. Niall me dévisage, absolument ébahi.
-Louis William Tomlinson. Tu craque pour lui ! Je ne t'ai jamais vu aussi.. aussi chamboulé par un homme. Tu rougis, ma parole !
-Niall, tu sais bien que je rougis pour un oui ou un non. Arrête de dire des conneries.
Il me dévisage, étonner -je me fâche rarement-, et je me radoucis doucement.
-C'est simplement que je le trouve.. intimident, voilà tout.
-Le Heathman, j'aurais du m'en douter, marmonna Niall. Je vais passer un coup de fil au directeur pour négocier un endroit pour la séance.
-Je vais préparer le diner, ensuite il faut que je révise.
Je dors mal cette nuit-là : je me tourne et retourne dans mon lit en rêvant de yeux vert pétillant, de salopette, de longue jambes, de long doigt et de lieu sombres et inexplorés. Je me réveilles deux fois, le coeur battant. Aïe, la tête que je vais faire demain matin si je ne dors pas. Je donne un coup de poing à mon oreiller et j'essaye de me rendormir.