Le Coloc [Publié avec Eden Editions]

Chapitre 7

Ruby

Cela faisait trois bonnes heures que l'on dansait comme des folles. En même temps, avec les trois Cosmos que l'on avait engloutis, la seule chose que l'on voulait faire était de danser.

« On va s'asseoir ? hurlai-je à l'attention de ma cousine.

— Quoi ?

— On va s'asseoir ? hurlai-je encore plus fort, étant donné qu'elle ne m'entendait pas à cause de la musique.

— Bonne idée, articula-t-elle avant de me prendre la main et de me diriger vers le bar. »

On s'assit et commanda deux verres d'eau afin de nous hydrater. Alors que je regardais les personnes danser, j'eus une sorte de flash, comme si j'avais oublié une chose vitale. Je fouillai alors dans ma pochette et trouvai tout sauf une chose essentielle.

« Merde mes clés ! m'écriai-je. »

Ma cousine me regarda et espérant un quelconque réconfort de sa part, fus rapidement déçue, la voyant éclater de rire.

« Je sens qu'il y'en a une qui va dormir dehors aujourd'hui. »

Je réfléchissais alors à un moyen de rentrer dans ma chambre, mais n'ayant ni le numéro de Jace, ni le numéro de Nathan, je ne pouvais contacter aucun des deux pour m'ouvrir. J'étais définitivement maudite.

« Bah écoute, je pense que je suis prête à dormir devant la porte jusqu'à que l'autre se réveille.

— Tu peux venir dormir chez moi sinon, me proposa-t-elle.

— C'est gentil, mais je ne pense pas avoir la foi de faire le retour demain matin, dans cette chaleur et avec toute cette circulation de personnes étant le dernier jour avant la rentrée.

— Je comprends, c'est vrai que c'est pas les mêmes flux de personnes sur la Côte d'Azur.

— Exactement, enfin, mis à part l'été, lui souris-je en redemandant deux autres verres d'eau au barman. Mais donc ne t'inquiète pas, j'essayerai de toquer et puis avec un peu de chance il est sorti donc il arriverait peut-être après moi ?

— Tu veux rentrer maintenant alors ? me demanda-t-elle.

— Ah non ! Comment pourrais-je rentrer alors que la soirée ne fait que débuter. »

On s'installa alors à une table et parla de tout et n'importe quoi. Alors que j'éclatais de rire à une de ses blagues, un homme d'une trentaine d'années s'assit à côté de moi. Je soupirai et lui fis clairement comprendre qu'il n'était pas le bienvenu.

« Oh ça va poupée, on peut s'amuser non ?

— Très clairement pas donc, partez s'il vous plait, fus-je polie.

— Dégage sale porc, hurla cependant ma cousine et alors que j'espérais que l'inconnu ne l'entende pas avec le bruit de la musique, son expression faciale montrait qu'il avait bien entendu ce qu'elle lui avait dit.

— Tu viens de dire quoi là ? se leva-t-il alors soudainement.

— Oh wow wow wow, on se calme, me levai-je à mon tour afin de me mettre devant ma cousine.

— Elle m'a insulté de sale porc là, ma beauté, donc non, elle ne va pas partir sans un mauvais souvenir.

— Alors, pour information, mis-je les choses au clair, cette fille est ma cousine, donc si tu veux lui faire du mal, il va falloir passer par moi coco.

— Tu te crois à la hauteur ma jolie ?

— Il va être servi celui-ci, entendis-je ma cousine dire derrière moi. »