Chapitre 1

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Nous sommes le lundi 21 janvier 2015, il est 7h00. Ce fichus réveil me coupe encore une fois mon sommeil avec sa musique agaçante. J'ai parfois envie d'envoyer valser mon portable contre le mur, mais comme j'ai déjà eu de mauvais souvenirs d'écrans fissurés par le passé, je vais simplement changer la musique pour demain matin, car il faudra encore se lever tôt...

Je refais mon lit, à moitié endormi encore, j'ouvre mes rideaux, il fait encore sombre dehors, j'aperçois les voisins de derrière la maison qui sont aussi levés et qui déjeunent déjà dans leur cuisine. Je descends les escaliers tout doucement et je dis bonjour à mes parents, avant de me ruer au petit coin... En arrivant dans la cuisine, je choisis ce que je vais manger et pour me réveiller je m'étire un grand coup. C'est sûr que quand on mesure 1 mètre 78, on a parfois mal au dos quand on se lève. Comme je hais les lundis... En déjeunant, je me dis que ça va être une bonne journée, histoire de me motiver... Mais, je n'avais pas le moral ce matin-là. En fait, depuis la sortie des cours vendredi soir, j'ai l'impression que rien ne va plus... En me couchant la veille, j'ai sentis comme... Un manque. J'avais l'impression qu'il me manquait quelque chose, quelque chose qu'on ne peut pas avoir à chaque coin de rue... Ça m'a tellement foiré le moral durant le week-end que je l'ai passé à regarder des vidéos sur Youtube. Faut croire que ça occupe parfois. En plus de ça, je me suis embrouillé avec mes parents, je suis monté en rage dans ma chambre samedi soir après une longue dispute avec ma mère... Ce n'est pas mon habitude de m'embrouiller avec les gens, alors je vois bien que quelque chose ne va pas. J'avais presque fini mon bol de céréales, je faisais tourner la cuillère dans le lait, comme une personne complètement triste qui ne sait plus trop où elle en est.

7h20, timing parfait, je vais dans la salle de bains me changer puis me brosser les dents et enfiler les élastiques que le dentiste m'a ordonné de mettre toute la journée en même temps que ce fichus appareil dentaire. Ensuite, je me brosse les cheveux. Contrairement à beaucoup de garçons, je ne mets pas de gel pour me faire une belle coupe de cheveux car, mes cheveux sont assez mal foutus. J'ai des épis en pleins milieu de toute ma touffe de cheveux, ça fait un peu le gars qui vient de se lever. Et si je mets du gel, ça empire ! Donc, je ne fais que me les brosser, la plupart du temps ça va mieux après... Je mets du déodorant, faut savoir avoir un peu d'hygiène, tout de même ! Et je rajoute un peu de parfum, histoire de rajouter une odeur agréable.

Avec tout ça, je sors et il est déjà 7h45, je m'en vais dans 5 minutes. Le temps d'enfiler mes chaussures et de dire au revoir à mes parents, je prends mon sac et je file dehors rejoindre l'arrêt de bus qui est à deux rues de chez moi. Le bus passe à 8 heures pile. Dans le bus, je retrouve Théo. Théo, c'est mon meilleur ami, bien qu'on ne se connaisse que depuis le début de l'année, on est dans la même classe. On aime pratiquement les mêmes choses, pour une fois que quelqu'un apprécie les mêmes choses que moi ! On passe pratiquement toutes les journées ensembles, durant les heures de cours, on est à côté et on ne fait que parler.

J'arrive à l'arrêt, rien que de voir les têtes des autres gens qui attendent le bus suffit à me saper le moral... Ils tirent une de ces têtes, ça se voit qu'ils aiment aller au lycée très tôt le matin... Le bus arrive, en avance pour une fois ! Je monte, on ne se bouscule pas le matin, normal. Je passe ma carte et je pars rejoindre Théo, assis au fond, comme toujours.

- « Bah dit donc, t'en fais une tête ! »

Je lui répondis que j'allais bien, histoire de ne pas avoir à lui raconter ma vie, après tout, est-ce que la vie ennuyante et vide d'un garçon de 15 ans et demi aller l'intéresser ? Le bus redémarra et pendant les 20 minutes de trajet, on parle de ce que l'on a fait le week-end.

- « J'ai été chez mes cousins, c'était l'anniversaire de mon cousin. C'était marrant, t'aurais dû voir, au moment de souffler les bougies du gâteau, il a soufflé tellement fort que tout le glaçage s'est envolé ! »

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