Routine...

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        « Médicaments, repos, répétitions, exercices de voix, repos, médicaments, cours, répétions, médicaments, sommeil... »

         Mon nom est Beatrice - vous ne trouvez pas que cela fait parfaitement snobinard ? -, mais mes amis proches m'appellent Tris, - vous savez, Tris ? Pas comme l'intrépide "Beatrice Prior", plus... Tris comme... l'extrêmement peu romanesque Beatrice Allen . Enfin, mes amis... On ne peut pas dire que j'en aie beaucoup. Mes parents sont les riches propriétaires d'une entreprise à succès dans le milieu pharmaceutique et, de ce fait, j'ai toujours eu cours à la maison. Les rares personnes à m'approcher sont mon frère, mes parents et ma professeure, qui me sert de meilleure amie également. Quand on est seul, on devient vite malheureux et... Le malheur n'est pas quelque chose d'ont j'aie besoin en plus grande quantité.
         Vous pouvez imaginer ce qu'il y a de pire pour une mère talentueuse que de perdre son rêve pour former famille ? Eh bien... Placer ses rêves sur les frêles épaules de sa fille unique et ensuite recevoir un pronostique lui disant qu'elle souffre d'un cancer très rare et est dans l'incapacité totale de faire des efforts respiratoires.
         Touché ! Cette fille là, c'est bien moi. Quand j'avais 15 ans, c'est-à-dire l'an dernier, les médecins m'ont découvert une forme, selon eux, très rare de tumeur maline dans le cœur, après que je me sois évanouie durant une répétition de chant. On appelle ça un Sarcome cardiaque. Le genre de petite chose qui, pour simplifier, t'empêche de respirer et te donne des douleurs atroces. Mais ce n'est pas vraiment le pire je suppose... Il y a peu de traitements possibles pour moi, je pourrais tenter un transplant mais malheureusement les médicaments que je devrais prendre pour empêcher mon corps de rejeter les nouveaux tissus pourraient probablement favoriser une nouvelle tumeur... Alors, en attendant, je dois faire le moins d'efforts possible et un traitement assez lourd de chimiothérapie pour me maintenir stable. – Enfin, c'est leur manière clinique de me dire qu'ils essayent de m'empêcher de mourir tout de suite...

         Je soupire longuement et quitte mes pensées pour me lever de mon lit et force le plus grand sourire possible, reprenons la routine...

Quand tout ne tiens qu'à un filOù les histoires vivent. Découvrez maintenant