Viens m'attraper...

Chapitre 24

Le jour se lève à peine mais je suis déjà réveillée, je ne sais pas pourquoi, je ressens une gêne, je regarde partout dans la chambre mais rien, juste une impression

- JOYEUX ANNIVERSAIRE MADDY !! me mets-je à crier sans aucune réponse

Eh oui c'est mon anniversaire, j'ai vingt-quatre ans aujourd'hui et personne avec qui le fêter, j'ai pris la décision de ne pas quitter ma chambre aujourd'hui mais maintenant j'ai des doutes, cela risque d'être long, oh pas plus long que dans les autres pièces mais c'est surtout que je ne vais pas arrêter de gamberger, je prends alors la décision de me lever et de me faire belle, j'enfile une robe blanche avec un corset soulignant mes seins, les mettant en valeur, tout cas avec des bas noir et blancs rayés puis je me maquille en noir pour faire ressortir le vert de mes yeux, je suis fière du résultat et je descends prendre un petit déjeuner.

Lorsque je descends les domestiques sont là et me souhaite un joyeux anniversaire cela me touche beaucoup et une larme perle au coin de mon œil, je mange très peu, je n'arrive plus à trouver l'appétit depuis son départ, j'ai perdu je ne sais pas combien de kilos, je le vois à mes vêtements, une fois l'estomac « plein » je me dirige vers la bibliothèque et sors le vieil appareil de mon père pour écouter de la musique, et je danse seule dans cette grande pièce, c'est ma façon à moi de fêter mon anniversaire, et je me dis que c'est la vie que c'est ainsi et que je m'en fou mais les larmes montent, montent puis débordent, je tombe à genou et je pleure j'ai l'impression que je ne pourrais jamais m'arrêter, je me mets à crier, hurler

- Je regrette ! Reviens ! J'ai besoin de toi ! Je t'aime !

Et je tape des poings sur le sol à m'en faire saigner les mains, lorsque quelqu'un me relève, je me dégage et hurle

- Laissez-moi tranquille !

- Zachary : Tu veux que je parte ?

Je n'en reviens pas, il est là, devant moi, je n'ose même pas bouger, j'ai l'impression de rêver, je vais pour me jeter dans ses bras lorsqu'il arrête mon geste

- Zachary : Tes mains sont en sang va les laver d'abord ne tentons pas le diable

Je pars en courant dans ma chambre pour me laver les mains et jette un œil au miroir, je ne suis pas belle à voir, je suis pleine de larmes et mon maquillage à couler mais je ne veux pas perdre une seconde je cours le retrouver, il est dans le salon, je me jette sur lui

- Madison : Mon amour.....

- Zachary : J'ai réussi à avoir une autorisation spéciale mais je ne pourrais pas rester

- Madison : C'est le plus beau cadeau d'anniversaire ! Tu me manques tant

- Zachary : C'était ton choix dit-il distant

- Madison : Tu n'es pas comme avant, qu'est-ce qui a changé ?

- Zachary : Tout, je n'ai pas aimé être mis devant le fait accompli

- Madison : Je l'ai fait pour te sauver ! J'aurais aimé pouvoir te garder avec moi

- Zachary : De toute façon c'est fait

- Madison : Alors pourquoi es-tu là si cela te rends si amer ?

- Zachary : Pour que tu es de la compagnie le jour de ton anniversaire

- Madison : Et ben merci d'être passé dis-je vexée

- Zachary : Tu as vu dans quel état tu es ?

- Madison : Et alors ? C'est mon problème

- Zachary : Tu es en train de te détruire

- Madison : T'inquiète pas pour moi les vampires aussi je les détruis, plus qu'avant même

- Zachary : Bravo tu peux être fière de toi Maddy

- Madison : Arrête ! Dis-moi que je te manque autant que tu me manques

- Zachary : Pourquoi le dirais-je ? Je ne suis qu'un vampire comme ceux que tu élimines

- Madison : Excuse moi je pensais être importante pour toi, apparemment c'était que dans mon sens

Je me lève, prends un verre et vais m'assoir un peu plus loin de lui, il ne bronche pas, j'ai l'estomac complètement retourner, j'ai mal si mal mais peut-être que ce mal m'aidera à guérir, c'est ce que j'espère mais je sais au fond de moi que je l'aime plus que tout et ne pourras jamais l'oublier.

- Madison : Alors que me racontes-tu de beau depuis ton départ ?

- Zachary : Le cours de la vie a repris comme avant et toi ?

- Madison : Pareil je chasse plus qu'avant sinon c'est le calme, mentis-je

- Zachary : Donc tout va bien pour toi si je comprends bien

- Madison : C'est tout à fait ça

- Zachary : Ce n'est pas ce que je vois

- Madison : Et que vois-tu ?

- Zachary : De la tristesse dans tes yeux, je vois aussi que tu as maigri, tu as une mine à faire peur, tu veux que je continue ?

- Madison : Non c'est bon, dis-moi pourquoi tu es venu ? Pour me faire plus de mal ?

- Zachary : Parce que toi tu n'en fais pas du mal ?

- Madison : Tu n'as pas répondu, pourquoi es-tu venu ?

- Zachary : Pour ton anniversaire, c'est important de pouvoir encore les fêter

- Madison : Oh oui quelle fête ! Je m'en souviendrais longtemps !

- Zachary : Arrête d'être si morose, tu es si belle quand tu souris

- Madison : Sourire ? Pour qui ? Je suis seule je te rappelle

- Zachary : Je suis là

- Madison : Seulement de passage, et je me demande encore pourquoi tu es passé, pour me faire plus de mal ? Pour voir combien je souffre ? Pour te réjouir de mon malheur et ma souffrance ?

- Zachary : Je ne dis pas que tu as ce que tu mérites mais seulement ce que tu as bien voulu avoir en faisant des cachoteries

- Madison : Tu n'as pas compris que si je me suis sacrifiée c'est simplement pour te sauver, je n'aurais jamais pu vivre avec ta mort sur la conscience, je t'aime trop pour ça, c'est vrai que j'ai pensé être assez forte en me contentant de nos souvenirs mais non ils me font plus mal qu'autre chose, j'ai l'impression de mourir à petit feu, je suis rongée de l'intérieur, je n'ai plus goût à rien

- Zachary : Je ne l'avais pas vu ainsi

- Madison : Ben maintenant tu le sais, depuis que tu es parti j'ai interdit qu'on change les draps de mon lit simplement parce qu'il y a ton odeur, je prends plus de risque lorsque je pars à la chasse car je me fous de ce qu'il peut m'arriver, pour qui est-ce que je vis ? Pour qui est-ce que je me lève le matin ? Tout ce qui m'habite c'est un grand vide qui fait mal à en hurler, tu l'as vu dans la bibliothèque, maintenant je vais juste te demander quelque chose c'est laisse-moi, je sais que tu vas bien et cela me rassures mais à présent pars, laisse-moi, je finirai bien par guérir un jour, je te remercie d'être passé pour mon anniversaire cela me touche vraiment, je n'oublierai pas ce jour magique où je t'ai revu, adieu beaux yeux.