Encore une journée qui n'est pas hors du commun. La solitude est le seul mot qui peut la définir. Les gens sont incompréhensibles. J'ai l'impression qu'une personne seule dans un coin de la cour ne mérite même pas leur attention. Ils ne bougent pas. Soit ils manquent d'initiative, soit ils sont sans cœur. Leur propre personne passe avant tout. Ils ne les approchent que pour les insulter. Ils n'ont pas envie de nous aider mais ils veulent se sentir puissant en écrasant les autres. Je suis rongée par les remords quand je pense que c'était mon cas avant. Je regardais les solitaires en les traitants d'insociables sans même réagir. Maintenant que je suis dans cette situation, je compatis et me rends vraiment compte. Ingrid s'est mise à me critiquer. Chaque jour, j'ai droit à une remarque différente, toujours plus méchante et accablante les unes que les autres. Je trouve ça ridicule contrairement à tous les autres qui laissent échapper un rire gras. C'est le physique qui me touche le plus. Quand je passe dans les couloirs on me pointe du doigt pour finir par rigoler. Je n'ai même plus la force de répliquer. C'est pourtant contre ce que me dit Louis. Il me conseille de ne pas me laisser faire. Il dit qu'il faut mieux renvoyer la balle plutôt que de la garder. C'est un poids de plus. Moi je suis contre. Je pense qu'il vaut mieux ranger la balle et arrêter le jeu. Ne pas la relancer sans cesse. Si elle en envoie une autre je la rangerai aussi. Je ne perdrai pas confiance. Elle perdra ses forces. Elle n'est pas championne de tennis.
VOUS LISEZ
Mes quinze ans
Teen Fiction"C'est mon anniversaire !J'ai 15 ans aujourd'hui ! Comme cadeau, Grand-Mère a juste sorti une enveloppe, je l'ai ouverte et j'ai lu: -Bonjour Maewenn, je suis ton grand-père. Je suis mort depuis 15 ans exactement. Je te suis inconnu. Je te suis sûre...
