29 Septembre

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On m'a accueillie par des lancers de cailloux. Tout le monde s'y met. Tous ces inconnus qui me tapent. Je ne les connais pas. Eux même ne me connaissent pas particulièrement. Ils n'ont rien à faire dans cette histoire. Mais ils s'en mêlent. C'est cela le plus abattant. On te déteste avant même de te connaître. Je m'en suis pris un dans le ventre, sur le pied et dans le cou. Ces trois lancers m'ont particulièrement fait mal. J'en ai bien reçu d'autres mais cela ne fait que des éraflures ou des petits bleus. Je saignais abondamment. Mais aller à l'infirmerie serait un suicide. Comme crier à tout le monde que j'aime bien me faire taper et que j'en veux plus. Evidement que les dénoncer n'avancerait pas les choses. Ils reprendraient de plus belle derrière. Plus fort, plus dure. Je ne veux pas en parler, à personne. Garder le silence est le dernier recours, ma dernière chance. Je sais que cela ne s'arrangera pas. Jamais je ne retrouverai ma vie d'avant. Mes amis étaient ceux que j'admirais le plus au monde. Je les aimais. Leur réaction, leur façon de penser et de résonner. Ils avaient une face cachée. Ils étaient méchants. Je suis restée aveugle. Je ne me suis pas rendue compte. Pas avec moi mais avec les autres. Une capacité d'enlever à un être tout son bonheur et sa vie par des simples mots est un défaut. Faire du mal. Il faut en être capable, sans culpabilité et sans remords. Certains ne se rendent pas compte de l'effet qu'ils peuvent produire. C'est involontaire. D'autres en prennent conscience et se réjouissent. Comme Ingrid.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 09, 2017 ⏰

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