Chapitre 8.

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Nous débouchâmes dans une grande salle au plafond haut et au sol bétonné. Une table immense de dressait devant plusieurs box où se trouvaient chevaux, vaches et autres animaux de gros gabarit. Sur la table, je vis Juan. Il était endormis, et des perfusions piquaient ses veines. Il respirait calmement pendant que plusieurs personnes en blouse s'affairaient autour de lui, discutant brièvement et discrètement entre elles. Des masques couvraient leurs visages mais je reconnus je vétérinaire qui était venu au bord de le rivière. Je m'approchai à petit pas vers eux. Ma mère se tenait vers la tête de mon cheval et lui caressait le museau, comme pour le rassurer. Elle me sourit et m'invita dans ses bras, où je me jetai volontier; je savais qu'elle me comprenait, et qu'elle ferait tout pour me rassurer.  Je caressait également la tête de mon cheval, plus pour me rassurer qu'autre chose.

Le vétérinaire leva la tête de l'opération en cours, et ce fut seulement là qu'il nous remarqua, moi et mon père.

Vétérinaire :- La balle s'est fichée dans un muscle, par chance, elle n'a touché aucun organe. Mais je ne vous cache pas qu'un peux de rééducation sera nécessaire.

Je hochai la tête. Je me doutais bien qu'il ne sortirait pas indemne de cet accident, et la rééducation serait un moindre mal.

Vétérinaire :- Enfin, c'est le meilleur des cas. Le plomb à quand même percé quelques tissus importants, comme des tendons. Je ne pourrais vous dire précisément l'issue de l'histoire qu'après l'opération.

Je le regardai, ahurie. Comment?! Des tendons? Il ne pourrait donc plus marcher??
Je...
Ma mère me secoua légèrement en me pressant l'épaule de sa main; je commençait à faillir.
Si Juan ne pouvais plus marcher..
Si il avait un handicap à vie..
Qu'est ce que je ferais sans lui??

Les larmes montaient à mes yeux, quand mon père me prit par la main pour m'emmener à l'extérieur de la pièce.

Mon père, doucement: Tu n'est pas obligée de rester, je peux te ramener si tu veux.

Moi: Oui, je veux bien..

Il me prit dans ses bras, et m'emmena vers la voiture. Pendant le trajet, je reçus un message sur mon téléphone:

De: Théo
À: Moi
"Coucou, ça se passe bien? Je sais que ça doit être dur pour toi.. J'aimerais être avec toi, là.. 😌"

Je souris bêtement, et répondis:

De: Moi
À: Théo
"Bof, je rentre là. Je penses pas que t'aurai voulu voir ça..!"

Il me répondit dans la minute:

De: Théo
À: Moi
"Cool, je serais sûrement dans la grange, j'ai du foin à ranger. Rejoins moi! Pour toi j'aurais tout supporté 😜"

Je souris franchement cette fois. Nous nous rapprochions beaucoup en ce moment, et cela ne me déplaisait pas..

Mon père me posa dans la cour et reparti directement. Je me dirigeai dans la maison pour poser mes affaires, puis j'allais directement dans la grange.
Théo était sur des ballots de paille, une fourche à la main, en train de défaire un des plus hauts ballots. Il ne m'avait pas vu arriver, et je comptais en profiter!
Je montai discrètement sur des ballots un peux plus loin, et me faufila sans bruit à quelques mètres de lui. Il sifflotait tranquillement un air de Noël (non mais, expliquez lui les saisons, bon dieu!)

Je bondi tout d'un coup sur ses épaules en m'accrochant autour de son cou.
Il cria de surprise et tomba sur la paille. Je tombai avec lui en rigolant. Il se retourna pour me faire face, les yeux ronds. En me voyant, il passa dans son regard une ombre de malice.
On sais jamais ce qu'il va me faire, me dis-je en me roulant plus loin.
Il m'attrapa par la taille et m'attira vers lui en riant, et commença à me chatouiller.

Moi, entre deux rires: THÉO ARRÊTE NOOOOON, JE DÉTESTE ÇA!! MAIS ARRÊTE JE T'AIS DIIIIS!

Théo, mort de rire: Vengeance! Tu aurais pas dû me faire peur!

Je me roulait dans tout les sens, en me tordant de rire. Il s'arrêta quelques minutes plus tard, nous étions tout les deux essouflés. Deux grands sourires étaient étalés sur nos faces, nous étions allongés côte à côte.
Il se plaça soudain au dessus de moi, les mains de chaque côté de ma tête. Il m'ôta un brin de paille qui était dans mes cheveux. Puis, il se remit au dessus de moi. Mon sourire s'effaça peu à peu, laissant la place au stress.
Il me regarda dans les yeux, comme pour y déceler quelque chose que je lui cachait, que je me cachait à moi même..
Son visage se rapprochait doucement du mien, quand ses lèvres touchèrent les miennes.
Il fermait les yeux et j'en fit autant.
Le baiser était tout d'abord timide, puis il s'intensifia. Il roula à côté de moi, sans rompre le contact, et je me mis face à lui. Je passais mes mains derrière sa tête tandis qu'il m'enlaçait les hanches.
Après quelques minutes, le baiser prit fin. Nous nous regardions, dans la même position. Il me sourit en me caressant la joue. Je m'approchait de son torse et me blottir contre lui. Son odeur... Mon dieu, il sentait si bon!
Ce baiser était magique. C'était un genre de revelation, je ne savais pas ce que je ressentais pour lui jusqu'à ce jour. Je pensais que c'était une sorte d'amitié, très très proche. Je me rendais compte aujourd'hui que c'était de l'amour. Et le plus important, c'est que c'était réciproque. Son sourire, son regard, ses bras protecteurs.. Son humour, sa gentillesse, sa tête de mule.. Tout ça faisait que je l'aimait.
Je dormais presque quand il me chuchota:

Théo, doucement:- Joy, je dois finir mon travail.. Tu reprendra ta petite sieste plus tard.

Je grognai.

Moi:- T'as pas le droit de me laisser, j'ai commencé à dormir, je continue!

Il me souffla dans le cou, ce qui me fit rire et me tortiller.

Théo:- Ça aurait été avec plaisir, jeune femme, laisse moi finir ce que je dois faire et tu pourra dormir contre le plus bel homme du monde autant que tu veux.

Moi:- Faudrait déjà que je le trouve, le plus bel homme de monde.

Je lui lançait un regard de défi. Il secoua la main dans ma direction, puis retourna en se résignant devant ma détermination à me moquer de lui.

Je le laissait là et je me dirigeait dans l'écurie, des étoiles dans les yeux, le cœur à dix milles lieux de là.
Fiona était dans un box. Elle était couchée. En même temps, avec ce qui était arrivé, elle devait être exténuée... Je rentrait doucement. Elle tourna la tête vers moi mais ne bougea pas. Je m'accroupis vers sa tête, et je commençai à la caresser doucement. Elle ferma les yeux, apaisée, calme.
Trop calme... Je me couchai à coté d'elle, submergée par tant de serenité. Tout en la caressant paresseusement, je m'endormir doucement. J'était bien, dans la paille confortable, à côté de ma belle pouliche, après avoir partagé un baisé avec Théo.. J'en oubliait pratiquement Juan. Je savais qu'il était entre de bonnes mains et me me souciait peu des possibles conséquences de l'accident. Tout cela était dans un doux brouillard qui enveloppa rapidement chaque parcelle de mon cerveau.

Quelques temps plus tard, je sentis une chaleur supplémentaire sur mon corps. C'était agréable.. Puis mon cerveau cessa de réfléchir.

Wow, bientôt 1000 vues sur l'histoire! C'est super! Merci d'être aussi fidels! Je vous souhaite une bonne nuit/journée/soirée/kiwi ❤️

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⏰ Dernière mise à jour : May 12, 2016 ⏰

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Chronique d'une cavaliere amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant