La Princesse Pirate

chapitre 1

Ce soir là, le capitaine Hadès entra dans sa cabine, et s'arrêta devant la porte de la jeune fille. En le voyant arriver, la princesse se mit à trembler de tous ses membres et s'éloigna le plus possible de la porte par laquelle il était entré. Elle ne voulait pas qu'il la touche. Elle avait peur. Elle s'était rendue pour sauver son peuple des pirates. Les pirates qui avaient attaqués sa ville, brûlés les maisons, et tués tant de personnes. Mais elle aurait pu encore accepter ce qui allait lui arriver, elle n'était pas stupide, quoique le fait de se rendre sans conditions puisse démontrer le contraire. Le seul problème était cet homme. Rien que de le voir sa lui glaçait le sang. Il semblait n'éprouver aucune émotion, bonne ou mauvaise. Il était froid, et vide dépourvue de toute humanité.

Arrêté devant la porte le capitaine profitait pleinement de la vue. La princesse était vraiment belle, et lui pourrait la briser de toutes les manières possibles. Dans un premier temps, ce soir il ne la toucherait pas : elle s'y attendait. Il força un sourire sur son visage et s'assis en face d'elle. Gagner sa confiance, puis lorsqu'elle baisserait sa garde, la prendre. Il ne bougea pas, ne parla pas. Pendant 1h, il resta là, attendant qu'elle ne s'avance, ou se mette assise. Mais elle ne bougea pas, collée contre le mur opposé à la porte, tentant de rentrer au maximum dedans peut être ?

Qu'attendait-il ? Il était assis sur une chaise près de la porte, cet affreux rictus devant imiter un sourire étaler sur son visage. Depuis qu'il avait passé la porte, son cœur ne ralentissait pas. Il attendait, encore, et encore. Puis il se leva et sortit sans oublier de dire « à demain ».

Le lendemain la même chose se passa, il entra, la princesse se colla au mur. Il s'assit l'observa en silence, toujours cet air sauvage sur le visage. Plusieurs jours se succédèrent, et le même manège se répétait, sauf que sans s'en rendre compte, la princesse fuyait moins vite vers le mur, s'y appuyait moins fort. Il était toujours aussi menaçant, mais il ne faisait jamais de gestes. Depuis, qu'elle était arrivée, elle avait à peine mangé et bu. Soit on ne lui apportait rien, soit elle hésitait à s'approcher de la nourriture qu'on lui offrait. Elle se sentait sale, et elle l'était... , fatiguée ? ça aussi elle l'était. Depuis qu'elle était montée à bord, elle n'avait presque pas dormi. Elle mettait son corps à rude épreuve, mais elle ne pouvait se résoudre à baisser sa garde complètement. Elle sentait que ça la perdrait.

Un peu plus d'une semaine était passée. Le capitaine passa la porte, comme à son habitude, la princesse se dirigea vers le mur. Sauf que cette fois ci, elle ne s'y colla pas, elle s'y appuya plus qu'autre chose. Le capitaine retint un sourire de prédateur et s'efforça de garder la même expression qu'il avait eu depuis le début. Même si elle était toujours effrayée, la princesse était exténuée, faible et voyant que rien ne se passait, elle baissait légèrement sa garde. Une semaine. Elle avait tenu plus longtemps que les autres se dit le capitaine.

Voyant que comme les autres soirs, rien ne se passait, la princesse sans s'en rendre compte détourna son regard du capitaine. Elle l'avait fait à peine quelques secondes, cherchant l'origine d'un bruit étouffé qu'elle avait cru entendre. Mais cela avait suffi. D'un mouvement rapide, le capitaine Hadès s'était levé de sa chaise et jeté sur elle. Il l'avait plaquée contre le mur. Il avait attendu, mais il allait l'avoir, avant d'en faire profiter tout son équipage.

La surprise, le choc, la peur et la colère de ne plus s'être méfiée se mélangèrent sur le visage de sa victime, pour former une expression qui à elle seule valait ces quelques jours de retenue. Il souleva sa robe jusqu'à ses cuisse et les lui carressa avec une brutalité bestiale. Mais il fut couper dans son élan lorsque le navire tangua fortement. Des sifflements se firent entendre, le bruit d'un projectile rencontrant l'eau. Ils étaient attaqués!

La cloche d'alarme retentit, mais la princesse avait déjà comprit qu'un miracle avait eu lieu. Elle était sauvée. C'était forcément son père qui venait la récupérer. Son père venait l'emmener loin d'ici. Loin de tous ses pirates. Prise d'un nouvel espoir, elle se jeta sur la paroi qui semblait séparer sa cabine du ''couloir''. Elle essayait d'écouter ce qui se passait sur le pont.