"Te souviens tu de ce matin ou tu avais enfin pris ton courage a deux mains pour me dire que tu m'aimais et que tu voulais que je sois a toi? Te souviens tu de tout ce flots de mots que tu m'avait dit? Des mots simples et si profond...? Moi je m'en souviens..."
-You And I in our little paradise, December. our month..
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Du chlore. Voilà ce qui me parvient aux narines.
Qu'est ce qui m'arrive ?
Mes paupières sont lourdes et refusent de bouger.
Merde qu'est ce qui s'est passe ?
Qu'est-ce que je fais la ?
Ou est Erich ?
Je me rappelle qu'on était dans le salon...mais je n'arrive pas à me souvenir de ce qu'on parlait...
Il fait froid également...
Un mal de tête atroce.
Et il fait noir.
Des voix.
Enfin non une voix.
J'essaie de capter ce qu'elle raconte.
Voix : Cela fait exactement 4 jours. Nous supposons qu'elle se réveillera tout à l'heure ou du moins au cours de la journée. Elle reprend des forces, c'est déjà une bonne chose. Veuillez m'excuser mais j'ai une autre patiente qui m'attend.
Puis plus rien.
De quoi parle-t-elle ?
La seule chose que je sais, c'est que je suis à l'hôpital. Encore.
Une autre voix.
Une voix féminine qui pleure.
Ma mère.
Maman : Pardon ma chérie. Pardon de ne pas avoir été là pour toi. C'est de ma faute si tu es dans cet état maintenant.
Mon petit frère : Ne pleure pas maman. Lee va se réveiller. Elle dort c'est tout.
J'ai envie de répondre. D'ouvrir mes yeux. De bouger. Impossible. La seule chose que je sens ce sont deux liquides qui me pénètrent le corps. L'un au poignet, l'autre du fond de ma gorge.
Qu'est-ce que j'ai exactement ?
Une voix masculine que je reconnaitrais bien entre mille se fait entendre.
Erich : Madame Germain... Je crois que vous devez aller vous reposer. Vous n'avez pas dormi depuis votre arrivée... Je reste ce soir pour veiller sur elle.
Ma mère : Tu as raison. Protège la pour moi en mon absence.
Baiser sur ma joue.
Ma mère : Je t'aime ma chérie...dors bien.
Mon petit frère : Bonne nuit Lee
Porte qui se ferme.
Plus aucun son.
Je peux prendre l'odeur d'Erich. Cette odeur que lui seul possède. Mon Dieu. J'ai tellement envie qu'il s'aperçoive que je suis là ! Pourquoi mes muscles refusent de m'obéir ?
Ma main.
Je sens une sensation de chaleur là-dedans.
Oh. Il a pris ma main dans la sienne.
J'ai comme l'impression que les battements de mon cœur se sont accélérés. Enfin, ce n'est pas une impression. Je peux entendre le bip bip de l'appareil machin truc qui contrôle le rythme cardiaque...
Erich : Kika...
Oh merde...sa voix. Plus mielleuse que jamais.
Erich : Peut-être que tu m'entends. Peut-être que non. Je suis désolé. Désolé de ne t'avoir pas dit à quel point que tu représentais beaucoup à mes yeux. Désolé de t'avoir dit tout ça au parc. J'avais peur. Je ne savais pas comment réagir. Personne ne s'est jamais intéressé a moi comme tu le fais...et ça m'a dérouté au plus profond de mon être Ces derniers mois, j'ai appris à mieux connaitre celle que j'épiais de ma fenêtre. A ma grande surprise...elle était aussi dépressive que moi. Je ne voulais pas te voir pleurer, te faire du mal, souffrir, parce que ça me torturait l'esprit de savoir le genre de choses que tu endures...C'est de ma faute si tout cela est arrivé. J'aurais dû te dire depuis très longtemps que ton corps te va à merveille. Que j'ai toujours aimé tes rondeurs. Tout ça...Leika, je suis tombé amoureux de toi. Toi, qui es en quelque sorte mon reflet...Je veux améliorer la version que tu es en faisant de toi une meilleure personne. Mieux que celle que je suis. Je veux te dire que comme je t''avais dit la toute première fois, je serai toujours là pour toi, peu importe la situation...Mais bon, je crois que je ne devrais pas...
Il se tait.
Que tu devrais quoi ?
Il se tait. Mais il garde ma main.
Il m'aime.
Soudain je sens son souffle s'approcher de mon visage. NOON C'EST PAS CENSE SE PASSER COMME CAA !!!!!!!!! Je...
Fusion de nos lèvres. Sa bouche chaude se pose sur les miennes et il me prend la lèvre inferieure tout doucement. Un baiser simple...doux...unique en son genre...
Je suis aimée par l'être aimé...
C'est tout ce qui compte.
Puis plus rien.
Il retire sa main...Il éteint la lumière...Il s'installe sur le lit à côté de moi apparemment puis j'entends son souffle, qui se fit régulier...Il s'est endormi. Me laissant seule avec mes pensées. Impossible de réagir. J'ai tellement envie de lui répondre ! Ça me révolte ! Des larmes me glissent sur les joues. Je me sens impuissante...Il y va-t-il un sentiment pire que ça ? Pire que n'importe lequel. Bon. Je crois le simple fait de penser, de trop penser me fatigue. Je suis faible. Peut-être que c'est à cause de ça que mon corps ne veut pas réagir à mes exigences, que mon cerveau fait la sourde oreille. C'est comme si j'étais emprisonnée dans mon propre corps. J'espère me rétablir bientôt, J'ai trop envie de serrer Erich dans mes bras et lui dire à quel point que je l'aime...Je ne me rends même pas compte lorsque je retourne dans les ténèbres d'un sommeil profond, sans rêves.
