"I'm in love with you, and I'm not in the business of denying myself the simple pleasure of saying true things. I'm in love with you, and I know that love is just a shout into the void, and that oblivion is inevitable, and that we're all doomed and that there will come a day when all our labor has been returned to dust, and I know the sun will swallow the only earth we'll ever have, and I am in love with you."
— John Green, The Fault in our Stars
Je me suis réveillée ce matin. A mon chevet se trouvait ma mère, les cheveux en batailles, le visage marqué de cernes et debout près de la fenêtre, Erich. Ils n'avaient pas remarqué que je me suis réveillée...
Moi : Hmmm...
Ma mère me regarda et soudain un flot de larmes inonda son visage.
Maman : Oh mon Dieu Erich elle s'est réveillée !!!
Erich se retourna aussi...
Dieu tu m'avais manqué...
Ses yeux se posèrent sur moi et je me sentis renaitre. Ce regard-là, il m'avait énormément manqué. Mes yeux se remplirent de larmes...
Erich : Ma chérie. Enfin...
Sa chérie ?
Maman : Mon bébé tu te sens bien ? Tu m'as tellement manqué !
Moi : Toi aussi maman. Enfin vous aussi. Qu'est ce qui m'est arrivé ?
Maman : Un amaigrissement excessif qui a abouti à de graves carences nutritionnelles avec une perte de la masse musculaire...des troubles cardiaques, sanguins, de la thermorégulation, une ostéoporose et un tas d'autres choses que le nutritionniste a dit...
Erich : L'anorexie....
Quoi ? Non ce n'est pas possible. Je ne peux pas être anorexique comme ça d'un coup !
Moi : Je ne vais pas guérir ?
Mère : Heureusement tu es sur la bonne voie. Ton corps est en train de reprendre son poids normal. Je suis contente pour toi...je t'aime Leika...Désolée de ne pas avoir été présente pour toi pendant tout ce temps...
Erich : Je t'aime aussi Kika
Je me souviens de tout ce qui m'était arrivé lorsqu'il avait prononcé ces paroles. Ils m'avaient atteint du plus profond de mon être. Ce n'est pas comme si j'allais le pardonner immédiatement pour tout ce qu'il m'a fait subir. Je pense que la meilleure chose à faire c'est de laisser tomber. Comme d'habitude, comme tous ces gens-là, il n'éprouve que de la pitié pour moi comme tous ces mecs. Avant ils ne t'aimaient pas. Mais lorsqu'ils apprennent que tu es en train de faire une crise de dépression aigue, ils reviennent sur leurs pas et essaient de nous faire gober toutes sortes de merdes. Les merdes du genre : "Je t'aimais sauf que je ne savais pas comment m'exprimer ou du moins j'avais peur". C'en est assez. Je ne veux pas tomber dans son piège. J'ai trop souffert. Suis-je condamnée à souffrir en amour ? Suis-je condamnée à toujours aimer sans être aimée en retour ? ou du moins suis-je condamnée d'éprouver des sentiments pour des gens qui n'ont cure de ce que je pourrais ressentir. J'en ai marre tu vois. Marre de chez marre. Pourquoi ma mère est revenue elle ? Surement par regret de m'avoir laissé tomber comme une vieille chaussette. Ils sont tous les mêmes. Eh oui Tous les mêmes. Je ne ressens que haine et dégout pour l'humanité. J'aurais dû mourir. Oui. Cette crise d'anorexie aurait dû m'emporter. J'aurais dû laisser ce foutu monde.
Moi : MERDE !!!!!!!!!!!!!!!!
Ma mère resta stupéfaite. Même moi je fus surprise de ma réaction. Erich aussi. Il s'approche de mon lit. Ma mère tremble, incapable de dire quoi que ce soit.
Erich : Qu'est ce qui ne va pas ma chérie ?
Encore ?!
Moi : Sortez de là.
Mère : Comment ça ? Qu'est ce qui ne va pas ?
Moi : Sortez de la tout simplement. J'ai envie d'être seule.
Ma mère n'insista pas. Elle prit le chemin de la porte immédiatement.
Moi : C'est valable pour toi aussi Erich.
Erich : Non je ne pense pas.
Je ferme mes yeux. Le voir me regarder de cette façon me trouble un peu.
Erich : Tu ne veux pas me parler ?
Moi : Je suis fatiguée
Erich : D'accord alors. Repose-toi bien ma chérie. Je t'aime...
Et il posa ses lèvres sur mon front.
Oh la bizarre sensation.
Moi : Rends-moi un service s'il te plait ?
Erich : Tout ce que tu veux Kika.
Moi : Garde ces mots doux la pour toi. Garde tes je t'aime pour toi aussi. Maintenant vas t'en. J'ai besoin de repos et de tranquillité.
L'expression de son visage montre qu'il est choqué.
Erich : C'est quoi cette attitude envers moi Leika ?
Moi : Toi-même me l'avais dit le soir de l'orage Erich. Mes sentiments n'étaient pas partagés. Pourquoi tout ce cirque maintenant ? Tout ça parce que je suis malade ? pff.
Erich : Non Kika. Ce n'est pas ça. Je vais t'expliquer...
Moi : Il n'y a rien à expliquer. Tu ressens de la pitié pour moi avoue. Rien de plus.
Des larmes dégoulinent sur mon visage. J'ai mal.
Moi : J'avoue que je suis tombée trop amoureuse de toi, ce n'était pas ma faute. On ne provoque pas ces choses. Bref. Je t'aime, j'ai osé te le dire. Tu m'as repoussé et maintenant tu veux me faire croire que tu m'aimes ? Alors là, la bonne blague ! Retournes chez toi ! Retournes à ton ordinateur et laisse mon cœur tranquille !!!
Erich : Tu comprendras tout un jour.
Moi : Je n'ai pas envie de comprendre de toute façon.
Il me tourne le dos et prend la direction de la porte.
Un dernier regard.
IL pleure.
Ses yeux sont rouges.
Qu'ai-je fait. ?
Erich : Au revoir.
Il sortit. Folle de rage j'agrippe le vase en verre de la table de chevet et l'écrasa contre la porte.
MERDEEEEEEEEEE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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The Lonely
General FictionJe t'assure, tu ne sais absolument rien de ce que je ressens au fond de moi.