Chapitre second
Directement, je pars à l'étage. Instinctivement, je m'assois en face de l'étalage. Une rose par ci, un ange par là. Je me ressaisis, puis retombe bien bas. Mes dessins ont beau être devant moi, ce qui me réconforte parfois, ne fonctionne pas. Je tente d'esquisser un croquis, mais tout ce que je réussis c'est un crâne sans vie. Comme les derniers temps, je ne dessine plus passionément. Je le fais en espérant, que ça pourra aller en s'arrangeant. Mais quand je compare avant et maintenant, je remarque tout de suite que quelque chose est différent. Mais ais-je réellement besoin de ça pour m'en rendre compte ? Même sans faire le décompte, toute personne normale le penserais, je suis devenue morose et dépassée.
Voyant qu'aucun résultat ne venait, du moins un résultat concluant, je me resignais, et m'en allais en boudant. Je décidais que je méritais bien un moment de détente, sans que personne ne me mente, et me connectais alors pour lui parler, à ma seule amie Emée. Certains la taquinait, Emée / Aimer, puis il ajoutait que contrairement à ce que son prénom semblait signifier, elle n'était que détestée. Je soupirais face à un tel manque de maturité, et m'asseyais plus confortablement sur le fauteuil sur lequel je me trouvais. Mes doigts glissaient sur les touches, et mes yeux sur l'ordinateur. Je suivais chaque nouvelle couche, chaque mot qui s'activaient avec ardeur. Nous passions de nombreuses heures à parler, jusqu'à ce que la fatigue vienne m'emporter.
Mes yeux s'ouvraient avec lenteur, et mon corps se redressait avec raideur. Je tentais de m'étirer, puis prenais conscience de où je me trouvais. Assise sur le fauteuil, de la fenêtre j'apercevais un écureuil. Un semblant de sourire apparaissant sur mes lèvres, j'avance d'un pas léger observer l'extérieur. En bas, un lièvre, qui prit peur, puis s'en alla. Je me rendais chaque matin ici, contemplant le lever du soleil, pour me sentir en vie, devant tant de merveille. À vrai dire je savais, quelle chance j'avais, de me trouver dans ce petit coin de paradis, où la nature en faisait l'habit. Toujours, au moins une fois par jour, je voyais passer, libre et tout en beauté, des variétés de la nature, si innofensif et si pure.
« Le camouflage.
Un masque qui n'est que de passage.
Mais le laisser tomber,
Nous blesse parfois plus que si on l'avait laissé.
Mais la vérité triomphe toujours,
Tôt ou tard, et même en amour.
Une amitié est basée sur la confiance.
Quand chacun se donne une chance.
Mais se donner une chance,
C'est aussi prendre le risque d'être trahi.
Ça fait pencher la balance,
De ce côté, ou de celui-ci. »
Une légère bonne humeur s'emparait de moi, malgré que tout soit si froid, une douce chaleur ennivre mon corps, et j'en profite pour sortir dehors. À l'approche de l'établissement, c'est comme un engourdissement. Je suis devant un mur de glace, un monde où je n'ai plus ma place.
« Mon coeur se contracte,
Comme si avec le diable,
J'avais conclu un pacte
Au préalable.
Ce pacte de me laisser faire,
Sans broncher, ni chercher à m'extraire,
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Désillusion
Teen FictionQue faire lors du changement ? Le detester, ou le trouver charmant ? La différence qu'on t'a attribué, N'est pas toujours celle que tu aurais souhaité. Amanda Arrington en voit de toutes les couleurs. Enfin c'est ce qu'elle croit. Alors comment...