Je savais ce que j'avais à faire. Ce stratagème, je l'avais déjà effectué des centaines de fois, il n'y avait aucune raison pour qu'il échoue. Et pourtant, aujourd'hui, je sentais un creux dans mon ventre, qui me serrait les entrailles, comme un mauvais pressentiment. Je ne pouvais me permettre de ne pas réussir, ce n'était même pas une option, et il ne fallait mieux pas penser aux conséquences qui découleraient d'un échec.
Je sautais délicatement du haut de ce toit pentu, pour atterrir en douceur sur ce balcon aux décors onéreux, montrant encore une fois à quel point l'argent pouvait être dépensé inutilement. Je me glissai sans bruit à l'intérieur du bâtiment, non sans avoir déverrouillé l'alarme au préalable, m'évitant quelques mauvaises surprises que je n'étais pas forcément prête à recevoir. Je savais exactement où j'étais. Ce manoir, je l'avais étudié sous toutes ses coutures depuis un mois déjà, des conduits d'égouts aux longues cheminées qui surplombaient un parc verdoyant, dissimulé par l'obscurité de la nuit.
Un immense bureau se trouvait devant moi, et après un coup d'œil rapide, je pouvais facilement dire que je détestais encore plus cet endroit qu'il y a deux minutes. Tout n'était que luxe et classe, et malgré l'absence de lumière, le reflet argenté de la lune se reflétait dans chaque miroir, chaque métal présent dans la pièce, produisant ainsi une sorte de ballet lumineux autour de moi, m'apportant une vision de la pièce plutôt bonne de l'ensemble de la pièce.
Après avoir vérifié que personne n'arrivait, ou ne m'avait entendu, ce qui bien sûr était très peu probable, je me mis à fouiller jusqu'à trouver ce que je cherchais,qui était, je dois l'avouer, plutôt bien dissimulé, et avoir désamorcé un ou deux pièges rudimentaires, je me dépêchais de sortir de ce bureau, en ayant pris soin de ne laisser aucune indice.
Je ne pus m'empêcher de penser qu'il n'y avait eu aucune raison de m'inquiéter, car tout c'était passé sans problème, affirmant encore une fois ma place en haut de la liste, m'arrachant un sourire de contentement. Malgré tout, le creux dans ma poitrine était encore présent, ainsi qu'un sentiment de méfiance anormal qui commençait à se manifester. Je balayais ces sentiments qui n'avaient pas lieu d'être, préférant me concentrer sur ma sortie du manoir, qui s'annonçait à première vue corsée,vu les molosses qui gardait le parc. Je souris, ne sachant pas comment prendre l'ignorance de ces gardes sur les entrées et sorties possibles de ce manoir, qui était nombreuses, et qui ne nécessitaient pas de passer par le parc. Je descendis avec grâce du balcon, glissant comme une ombre, silencieusement le long du mur,jusqu'à me retrouver devant la bouche d'égout, que j'ouvris sans hésitations, m'y faufilant, tout en faisant attention à ne laisser échapper aucun bruit. Bien sûr, les constructeurs n'étaient pas stupides, et avaient bouché partiellement les galeries avec de solides grilles qui en décourageraient plus d'un, mais n'avait pas pris en compte la fragilité du mur, dans lequel il était facile de se créer un passage avec quelques objets adéquats. Je n'eus de ce fait aucun mal à regagner la ville deux rues plus loin, la silhouette victorieuse de ce manoir au loin, qui venait cependant de subir une défaite cuisante face à une gamine de 16 ans.
Je me rendis dans un petit appartement loué pour la mission de ce soir,avec un faux nom bien entendu, afin de changer de vêtements, optant pour quelques habits un peu plus banals que ceux que je portais maintenant. Après avoir enfilé un jean simple et un tee-shirt sans fioritures, je récupérai le peu de matériel qu'il m'avait fallu pour ma préparation, ce qui se résumait en quelques plans, des jumelles (classiques mais efficaces), un couteau à cran, un silencieux et quelques affaires vestimentaires et hygiéniques, je vérifiai que je n'avais rien oublié, brûlant quelques papiers dans la cheminée, effaçant ainsi toute trace de mon passage dans ce lieu. je savais que ce n'était que pure précaution, des employés de l'EAC passant après chaque mission nettoyer toute trace d'un quelconque passage d'un des élèves ou de mercenaires, mais je ne partais jamais sans l'avoir fait.
Je sortis de l'appartement sans regarder en arrière, sachant mon travail effectué, avant de regagner les rues sombres, éclairées seulement par quelques lampadaires défectueux. Je me rendis enfin à la gare, prenant ainsi le train le plus rapide direction « la maison », non sans avoir laissé un SMS rapide à mes supérieurs, les tenant ainsi au courant de tout problème éventuel :
Mission effectuée.
Hello !!
J'aimerai juste avoir un avis sur la longueur du chapitre, vu que je débute, savoir si c'était un peu près correct ou beaucoup trop court :/
C'est vrai que celui là est un peu court, le prochain sera un peu mieux je pense !!Breeef, si vous avez des questions ou autres commentaires, surtout n'hésitez pas !! Merci à vous !! :)
VOUS LISEZ
Broken Genes
Teen FictionIl y en a 13. 13 familles, un clan. Chacune aux talents différents, plus ou moins puissants. Il y en a 13. Secrets. Trahisons. Exilés et délaissés, maudits. 11, 12, 13. Une guerre silencieuse, malsaine. Deux écoles, opposées. Ils sont de chaque fa...