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Cinq jours avaient passé depuis le fatal incident. Lily, et Rachel également, restaient clouées dans leur lit, histoire de reprendre les forces qu'elles avaient perdues lors de la perte de leur pouvoir. Mary et Alice restaient à leur chevet et avaient même pu être délivrées de leur pouvoir. Madame Pomfresh, le professeur McGonagall et le directeur de Poudlard avaient analysé le comportement et la façon dont Lily s'était délivré du sien pour en élaborer un nouveau concept moins dangereux et moins douloureux pour elles.

Mary avait dû se tenir près du foyer de la salle commune pendant deux heures avec les mains le plus près possible des flammes spécialement conçues par Dumbledore. Elles avaient une forte puissance, une coloration rouge sang et une chaleur émanante de plus de 70 degrés Celcius. À chaque quart d'heure, la blonde sentait que sa glace fondait en elle, mais cela n'avait pas plus d'effet qu'une très chaude journée d'été. Quand les flammes s'éteignirent enfin, Mary avait ouvert ses paumes et essaya de lancer son pouvoir. Il était bel et bien parti et ce, à son plus grand bonheur, car elle pouvait enfin retourner à ses travaux de couture sans risquer de les geler et de les détruire.

Alice, pour sa part, réussit à se débarasser de son eau en passant une nuit dans une chambre aux dongeons. Dumbledore avait réglé la température de la pièce à environ 0 degré Celcius pour que le pouvoir puisse geler et donc, disparaître pour de bon. Un grand lit avait été installé pour la jeune fille et pour ne pas qu'elle ait trop froid, une multitude de couvertures en peaux d'animaux ( entre autre, du cerf, ce qui eut pour effet de déranger James ) avaient été mis à sa disposition. Avant de descendre, Frank vint voir Alice pour lui souhaîter, en quelque sorte, bonne chance. Il l'avait embrassée sur la joue et accompagnée jusqu'au sous-sol du château. La nuit n'avait, somme toute, pas été aussi pire que Fortescue l'avait imaginée. Le matin, ses mains n'étaient plus toutes moites, signe que son eau s'était en allée.

Finalement, Rachel était longtemps restée une interrogation pour les professeurs. Comment pouvoir lui enlever son électricité sans la faire souffrir? Il fallait la faire court-circuiter, or ce n'était certainement pas sans douleur. L'eau allait tout ravager et lui faire perdre son énergie, comme avec le feu de Lily. Au cours d'un meeting sur la question, Sirius surprit tout le monde en émettant sa propre hypothèse.
- Je pense qu'on devrait laisser tomber l'eau, parce que c'est trop risqué. L'électricité a deux moyens de se détruire ; avec l'aide de l'eau ou bien par elle-même. Et si Rachel dépensait son énergie en déversant toute son électricité? Sur une cible ou sur n'importe quoi, pour autant qu'il n'en reste plus du tout. Ça pourrait marcher, mais il faudrait veiller à ce qui lui reste tout de même des forces après, avait-il dit.
Tous l'avaient regardé. Ce n'était pas bête comme idée, aussi Rachel voulut l'essayer. Le professeur McGonagall installa donc une énorme bonbonne qui agirait comme un réservoir ; autant ne pas gaspiller l'électricité pour s'en resservir ensuite. Elle découpa un cercle d'environ un mètre de diamètre au milieu et elle plaça Rachel à une distance de quatre mètres de celui-ci. Seuls Sirius, Dumbledore et McGonagall pouvaient y assister, et ce, à une distance respectable de Meadowes pour ne pas se faire toucher. Rachel se prépara, puis, elle ouvra ses paumes et déversa toutes ses charges vers le cercle. La bonbonne s'illumina en bleu et crépita sous l'effet du trajet des multitudes d'électrons. Elle se remplissait à vue d'œil, seulement, au bout de cinq minutes, elle fut pleine. Dumbledore la fit arrêter et demanda une autre bonbonne, tout en refermant la première. Et la Gryffondor recommença. Il lui fallut quatre bonbonnes pour venir à bout de son pouvoir. Ses mains avaient cessé d'éjecter quoi que ce soit, et puis, elle s'évanouit dans l'herbe fraîche. Sirius avait accouru vers elle sachant qu'il ne risquait plus rien à l'approcher et il la secoua avec une pointe d'inquiétude. Elle respirait encore, mais elle était très faible. McGonagall voulut la faire léviter, mais Sirius refusa ; il tenait à la porter lui-même jusqu'à son lit. Les professeurs avaient accepté voyant que ça avait l'air de lui tenir à cœur.

Le pouvoir de l'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant