Histoire d'amour d'un garçon

Papillons

Je réfléchis à ça toute la nuit si bien que je ne réussis pas à dormir. Je me demandais pourquoi, tout d'un coup, juste à cause d'une phrase, je m'étais remis à l'aimer ? Je me disais et si je n'étais pas parti au parc, je ne l'aimerai pas ; et si je n'avais pas parlé de Louise, Luc n'aurait pas parlé de Florence et je ne l'aimerai pas. Et si, et si ... Tellement de questions se bousculait dans ma tête. Je n'arrivais plus à penser à rien, mes idées s'embrouillait. Je me fis donc une réflexion des plus simple : et si j'arrêtais de me torturer l'esprit avec ça et croquais la vie à pleine dents ? Je me dis donc que ce qui est arrivé est arrivé et qu'on ne peut plus le changer.

Néanmoins, le lendemain, dès que j'arrivais à l'école et vie Luc, je m'approcha rapidement de lui et lui cria qu'il n'étais qu'un petit con. Bien sur je disais ça sur le ton de l'ironie mais je crois que je l'ai dis trop réellement car tout le monde s'est retourné vers moi et m'a regardé avec des yeux ronds. Il m'a demandé ce qu'il avait fait et je lui demanda de me suivre. On alla sur le terrain de foot et là je lui expliqua toute l'histoire. Et ce con, tout ce qu'il trouva à faire était de mettre ses mains en papillons (pour ce qui ne savent pas le faire il suffit de croiser les mains en liant les pouces et de faire bouger les huit autres doigts) et fis un bruit bizarre. Une sorte de "Woooouuuuuu". Pas besoin de vous faire un dessein, il avait fait ça au moment où je lui avais dis que j'avais des papillons dans le ventre ...

Tout le reste de la journée, Luc me fit chier à imiter des papillons avec ses mains. Dès que la voyais ou dès qu'elle s'approchait il le faisait. Personne ne comprenait ce que cela voulait dire et à chaque fois que quelqu'un me demandais je lui répondais simplement que c'est un délire que l'on a eu au rugby. Je ne voulais pas que quelqu'un sois au courant (et surtout pas elle). A plusieurs reprises j'essaya d'aller lui parler mais avec Luc à côté, c'était mission impossible. Luc continua ainsi durant les deux ou trois jours qui suivirent avant de s'en lasser.

Environ une semaine avant les vacances, Luc avait changé radicalement. Il ne parlait plus à personne, ne riait plus, ne souriait plus même. Je lui demanda ce qui n'allais pas mais il ne voulais pas me répondre. Finalement, après quelques heures d'insistance, il m'appris que Louise l'avait quitté. Il avait les larmes aux yeux en me disant ça. Je n'oublierai jamais ce moment qui m'avait blessé. Le voir pleurer était comme voir Florence pleurer. C'était insupportable.

Eh oui, je ne suis pas le seul romantique. Luc est un GRAND romantique. Je m'abstiendrai de vous raconter tout ce qu'il a fait ou voulu faire tellement ce serait long mais croyait moi, plus romantique que lui, c'est dure.