"Réponds ."

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- Ne te donne pas cette peine .

Je sursautai . Cette voix derrière moi...

- On peut savoir ce que tu fais ? Surtout à cette heure là .

Junhoe .

Je ne disais rien , j'étais prise en flagrant délit de fugue . De plus , c'était sûr que Junhoe savait que j'étais censée passer le nuit chez eux . Je n'avais pas envie de prendre mes jambes à mon cou devant lui , surtout qu'il me bloquerait le passage et m'empêcherait de partir avec sa force...Ce serait vraiment ridicule . Le mieux était de s'expliquer maintenant ! Mais comment avoir une conversation sérieuse au milieu d'un couloir d'immeuble , devant une porte , à minuit ? Je sentis soudain une légère pression sur mon épaule : Junhoe m'écarta de la porte d'entrée et l'ouvrit .

- De toute façon, peu importe ce que tu fais . Suis moi , nous devons parler , je pense que tu t'en doutes , me dit-il d'un air froid , comme si il s'en fichait .

- Mais ils dorment ! On ne peut pas parler dans le salon, imagine qu'ils nous entendent et qu'ils apprennent que j'ai voulu partir sans rien leur dire !

Il me dévisagea apparemment surpris .

- Tu ne leurs avais rien dit ? Tu voulais partir en catimini sans prévenir personne ? Ça veut dire que tu as dû leurs faire croire jusqu'au bout que tu allais rester dormir ?! C'est une blague ? Raison de plus pour parler ma chère : entre !

Sans que je n'ai eu le temps de prononcer un seul mot il m'avait déjà poussée à l'intérieur de l'appartement . C'était dur de cacher ma frustration : non seulement mon plan avait échoué , mais Junhoe me connaissait déjà trop bien en peu de temps . Peut-être était ce véritablement mon double ?

Alors que je me posais dix mille questions , les plus stupides et incroyables les unes que les autres, Junhoe voyant que je me dirigeais sans vraiment réfléchir vers le salon , et surtout dangereusement vers la télé en fait , me prit le bras et le tira violemment contre lui . Résultat je suis comme qui dirait emprisonnée dans ses bras qui n'ont pas l'air décidés à me lâcher . Je sentis son souffle plus rapide dans mon cou . Je tressaillis . Je n'arrivais décidément pas à dire si cette situation me convenait ou pas . Dans la panique , il fallait bien sûr que je raconte n'importe quoi ! Note à moi-même : penser à se la fermer dans les moments critiques .

- Tu peux me lâcher s'il te plaît ? Je...J'ai un peu chaud en fait tu vois ...

Heureusement qu'il faisait noir, mon visage devait être cramoisie par la gêne .

Il me lâcha sans plus de cérémonie . Il me fixa ,essayant d'identifier les traits de mon visage dans la pénombre avant de se justifier .

- J'ai pas fait ça pour toi , mais pour le mobilier et les autres aussi : j'ai pas envie que tu casses la télé en fonçant dedans en pensant à je ne sais quoi de futile .

Sur ce point il n'avait pas tort . Mais c'était quand même désagréable à entendre .

- Et puis qu'est ce que tu faisais ? C'était pas toi qui ne voulais pas aller dans le salon par peur de les réveiller et d'être découverte ? me fit-il un air évident sur le visage .

- Déjà c'est pas moi , c'est toi qui m'a forcé à entrer pour te parler !

- T'as pas dit non .

- Mais pas oui non plus ! Tu ne m'as pas laissée en placer une !

Dispute stupide 2 , le retour .

Aventures à LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant