«Carry on my wayward son»

18 mars

18 mars :

Alors que je suis étendue sur lit, essayant de me concentrer sur autre chose que la énième dispute de Sam et Dean à propos de qui a bu la dernière tasse de café, je suis soudain pris d'un grand doute qui me mène avec douceur et amertume vers une grande envie de m'effondrer en pleures. Cet homme que Dean ma montrer sur la vidéo, personne ne l'a vu. Et après tout, ce n'est peut-être pas mon père. Pourquoi cela ne serait-il pas un polymorphe ? Ou une autre créature que nous ne connaissons pas encore ? Mon père est mort. Il est censé être mort ! Je ne suis pas censé le revoir un jour parce qu'il est mort. Je ne me crois même plus moi-même... Il y a cette lueur d'espoir qui me nourrit. Peut-être est-ce bien mon père... Peut-être est-il encore humain... Où peut-être pas... Peut-être que John l'a transformé et puis laissé pour mort... Peut-être est-il un vampire... Peut-être même c'est-il nourrit de ma mère pour devenir ce qu'il est... A cette pensée, je sens un déchirement en moi, je ne veux pas y croire. Je me mets à plat ventre et j'enfouis spontanément ma tête dans mon oreiller. Si jamais les larmes doivent venir, je ne veux pas qu'ils les voient. Mon père n'aurait jamais tuer ma mère, même pour sa propre survie, abomination ou pas, il ne l'aurait jamais tuer. Pourtant je repense à une phrase que mon père me répétait souvent quand j'étais enfant, à l'époque je pensais qu'il rigolait car pour moi il était impensable que mon père puisse alors être attraper par ce qu'il chassait.

"Si un jour je devient un monstre, tue moi avant que je ne te tue."

Je ne suis plus convaincu de rien. Je ne sais plus si il rigolait ou si il le pensait vraiment. Après je connaissais l'homme pas la bête. Mais aujourd'hui, je sais bien que mon père refuserait de vivre vampire, il préférerait mourir... Et même si il a perdu la raison, je me doit d'exhausser son souhait. Seulement, en suis-je réellement capable ? Est-ce que je peux tuer mon propre père de sang froid ? Je comprends alors pourquoi Crowley, quand il me possédait, me hurlait parfois :

"L'amour est une faiblesse."

Cela m'empêche de faire les bons sacrifices... Et je comprends donc instantanément que je pourrais pas tuer mon père, le moment venu, je demanderai donc à un des frères Winchester de faire ce que je ne peux faire, je demanderai à un des deux de porter mon fardeau... Et encore une fois, même ça, je ne suis pas sûre de pouvoir le faire.