Si le désespoir m'attend là-bas, sur la rive

Au ruisseau de ma vie

Je connais une étrange quiétude
Sentiment condense de l'incompris
Le vide toujours plein d'infini
Et les contours de ma solitude
Habitée par le silence, toujours je perçois
Entre le corps, l'âme et les mots
Dans la boucle du temps je me noie
Derrière la vitre du monde, fantomatique
C'est l'évasion pétrifiée des maux
Hybridation fragile de l'esprit
Le papier qui se refuse ; mélancolique
Supporter sans fardeau l'imprégnation
Et puis la folie de mes contradictions...
Le vertige d'un trop plein de conscience
Les yeux limpides qui me brûlent
A l'ardeur de mes songes défenestrés
Dans les illusions de mes marges pleines
Entre les interstices, les lignes embrumées
Et puis l'âme à l'infini
Au ruisseau de mes peines
Au ruisseau de ma vie.