Larme de rouille
Dans mon pays la mer s'est retirée
Irrémédiablement
Je reste figée
Epuisée de mots sans écorce
Qui m'oppressent
Et me dépouillent
Eperdument
Perdue dans des souvenirs
Parfois je n'ai plus la force
Accrochée aux sillions
D'une innocence inconnue
D'effrois qui me consument
Me heurtant à ce que je suis
D'un miroir, le reflet erroné
D'un livre, une page froissée
Particule de mélancolie
Et puis la saveur d'une disparition
La perfection d'un silence éteint
Un refrain
La morsure d'une mémoire interdite
Une seconde qui m'est défendue
Une foudroyante vérité
Tant de fois à moi dévoilée
Et la violence d'une certitude
Parfum d'un demain déjà révolu.
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Si le désespoir m'attend là-bas, sur la rive
PoesíaRecueil poétique. Et puisque sous mes veines S'assèche la vaine prière Et puisqu'encore je traîne L'anathème, l'Autel mortifère...
