Chagrin anonyme

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Tu sais l'absence déborde de paroles
Entre toi et moi, la paix n'est qu'un phrasé
L'absence de sens...
Un suicide d'incompréhension enterre ma vie
Tandis qu'écrire creuse encore le manque
Le vide.
Tu sais, blanche est la mélancolie et ma hantise
De n'être personne
Ton image ne trouve aucun ancrage
Ni la patience d'un souvenir
Tu le sais je n'ai pas l'âge pour la douleur
Mais le coeur se ferme comme se ferme le ciel
Sur un brouillard.
Oui, je crois que tu ressembles au brouillard
Tu es mille fois défaite et moi mille fois l'otage
Du silence
Ecrire creuse toujours l'exil
L'indicible.
Tu sais, il m'arrive parfois, dans une force incertaine
De t'allumer d'une seule lumière...
Mais la flamme dans l'ombre s'éteint sans un cri
Solitude.
Toi et moi dans l'immobile éternel
L'éternité est amère
La blessure est bien trop profonde
Qui est-elle dis-moi, cette main chaude du vivant?
Vas-tu le dire? Le mot égaré et poussiéreux
Dis-moi, qu'est-c'que tu fais là, à écouter c'qui n'se passe plus
Je couche la plaie mais tu sais ça me colle aux basques
Trop tôt, trop tard, trop loin
Les silences s'installent toujours
Entraînant avec eux la stérilité de nos gestes
Ton silence contre ma naissance
Chagrin anonyme.

Si le désespoir m'attend là-bas, sur la rive Où les histoires vivent. Découvrez maintenant