Les Tours de Brumes (partie 1)

Prologue

L'adolescente se réveilla en sursaut. Elle avait entendu le bip-bip de son réveil. Elle sortit du lit en baillant, descendit les escaliers et, sans grande motivation, avala un verre de jus d'orange.

Une fois ses cheveux brossés, la jeune fille quitta le petit pavillon. Elle entendit la sonnerie de son téléphone. Elle fit rapidement le code puis lut le message :

Iris < +33803857641#2 >
Je t'attends à l'arrêt de navette t'as trop de pot le pilote dit que les propulseurs anti-gravité ne fonctionnent pas, pour 1 fois tu vas pas la louper ! biz'

En effet, en ces temps difficiles, la population était trop importante pour que chacun ait un numéro, on utilisait donc de nouveaux symboles.

La jeune fille se regarda dans son écran. Elle vit le reflet de ses yeux, d'un violet profond. On aurait dit ceux d'une fée ou autre créature fantastique. Elle était la seule dans son collège à en avoir de tels.

Elle habitait une ville de taille moyenne, dans l'ouest de l'Europe, dans un pays que l'on appelait la France, avant la réunification du continent.

Elle arriva enfin à un bâtiment aux parois de verre. Elle entra, monta les escalators et arriva dans une salle, dans laquelle le nombre de minutes avant le passage de la navette était affiché en 3D. Elle fit la bise à sa copine, puis elles échangèrent les derniers potins.

En effet, la navette était en pleine réparation, mais soudain, un bruit assourdissant retentit. Le ciel semblait s'embraser. Les appareils électriques prirent feu. L'adolescente se rua à l'extérieur, tenant la main de son amie, mais un écran tomba sur elles et heurta violemment le crâne d'Iris. Le cœur de la jeune fille rata un battement, tandis que celui de son amie avait cessé de battre.

Une rafale de vent heurta l'adolescente, qui hurlait de chagrin. Elle se tenait au milieu de la fournaise, elle essayait de survivre. Les gens mourraient autour d'elle, des cadavres remplissaient les rues petit à petit. L'air était irrespirable, les câbles électriques et le gaz prenaient feu, on aurait dit que même le soleil brûlait. Il diffusait une lumière aveuglante.

Rentrée chez elle, l'adolescente se cacha dans sa cave avec sa famille. Mais très vite, le gaz asphyxiant entra dans la pièce. Elle vit ses parents s'écrouler, et elle entendit son frère gémir avant de s'éteindre. Elle serra leurs corps très fort contre son cœur et les larmes lui vinrent aux yeux. Que se passait-il vraiment ? Quelle était cette chose qui lui a arraché tous ceux à qui elle tenait ? Pourquoi avait-elle échappé au carnage ?