5. Maman

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Cette après midi j'ai une heure de maths et deux heures de physique.
Autant dire une après midi de merde. Je déteste les matières scientifiques, je préfère largement toute les matières artistiques comme l'art plastique, la musique ou le sport.
Soudain me vient l'idée de ne tout simplement pas assister à ses cours parce qu'il me reste que deux jours et je préfère largement être chez moi à ranger toute mes affaires qu'à rester là, assise à ne rien faire et puis bon mes parents ne pourront pas m'en vouloir si je leur dit les vrais raisons. Ils comprendront.
Je dis à Laïa et Sydney que je suis épuisée et que je ne me sentais pas très bien pour pouvoir filer en douce. Laïa sait très bien que je mens parce qu'elle est la seule au courant de mon futur départ. Je n'ai avertit personne pour le moment parce que je n'ai tout simplement pas envie qu'on me pose en boucle la même question "pourquoi tu pars?" Le pire c'est que je n'ai aucune idée de ce que je pourrais leur répondre sans qu'ils aient de la pitié pour moi parce que la phrase "j'ai été adoptée et je suis obligé de déménager en trois jours" n'évoque rien de joyeux mais plutôt de la peine et je ne veux en aucun cas que les gens ai de la peine pour moi surtout si c'est hypocrite. Parce qu'il y a toujours des hypocrites dans ce genre de situation, mais pas Carl. Il me déteste trop pour être hypocrite sur ce coup, bien qu'il le soit le reste du temps.
Sur ce, je prend Sydney et Laïa dans mes bras. Quand c'est au tour de Laïa elle me chuchote à l'oreille :
- Je te rejoins dans deux heures, pour continuer le rangement.
En me décollant je lui souris et m'en vais. Je sors de ce bahut et marche vers mon arrêt de bus, histoire de voir les horaires. Malheureusement mon prochain bus n'est pas avant une vingtaine de minutes, je ferais mieux de marcher. C'est donc ce que je fais et c'est d'ailleurs très bien car il fait beau.
Peu de temps après, je suis chez moi. Je monte directement dans ma chambre pour continuer mon rangement. Soudain j'entends des bruits en provenance de la salle de bain. C'est ma mère.
Qu'est ce qu'elle fait la, elle ne devrait pas être rentrée si tôt. Je me demande bien qu'elle est la raison de sa présence donc je me dirige vers la porte de la salle de bain. Avant même que je n'ai le temps de tourner la poignée, qu'elle le fait. Elle sort de la salle de bain, les yeux brillant, je lui demande immédiatement :
- T'étais entrain de pleurer ?
- Ne t'inquiète pas ma chérie.
- Qu'est ce qu'il se passe ?
- Je me rends juste compte que tu vas me manquer mais rien de grave.

À ces paroles, ma poitrine se bloque. J'étais tellement exitée et terrifiée que j'en ai oublié mes parents du moins mes parents adoptifs. L'idée que je ne les verrais plus et qu'ils ne seront plus mes parents ne m'avait même pas traversé l'esprit car je n'y avais tout simplement pas penser.
D'un seul coup, je ressens le besoin de prendre ma mère dans mes bras, parce que pour moi cette femme sera toujours ma mère. C'est celle qui m'a élevé, qui m'a nourrit, protégé et surtout qui m'a aimé. Elle m'a donné tout l'amour qu'une mère peut donner à son enfant malgrès que je ne sois pas sa vraie fille. Je reprends.

- Dis moi, pourquoi je suis fille unique, pourquoi ne pas avoir un enfant qui vient de vous ?
- Parce que nous ne pouvions tout simplement pas en avoir.
- C'est à dire ?
- Je suis stérile Anna, c'est pour cela que nous t'avons adoptée car nous ne pouvions pas avoir d'enfants par nous meme.

Je trouve ça horrible, ne pas pouvoir avoir d'enfant, ne pas pouvoir avoir un enfant qui vient de sois, qui a nos qualité comme nos défaut, qui a nos traits de caractère, qui nous ressemble plus ou moins physiquement. Mais c'est la nature c'est comme ça.

Apres cette courte discussion avec ma mère je retourne dans ma chambre et me couche sur le lit. Je n'ai tellement pas le courage de ranger toute ma vie dans des cartons que je préfère attendre Laïa.

C'était inimaginable. "Je suis une Beckham"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant