Chapitre 7

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Anna et moi restions sur place, ne sachant quoi faire.

Il nous attendait?

Je ne comprenais pas.

- Alors comme ça, c'est vous? continua l'homme face à notre mutisme.

Comment ça, c'est nous?

J'avais enlever mon bras des épaules d'Anna mais celle-ci plaça sa main dans la mienne, comme une enfant cherchant un repère.

Il s'avança d'un pas et notre binôme reculait d'un commun accord de deux pas.

Il y avait pourtant une bonne cinquantaine de mètres entre nous mais, qui ne serait pas méfiant dans cette situation?

On restait stoïque, on était confus.

Que faire? Que dire?
On ne pouvait apercevoir que l'imposante silhouette de l'homme.
Il était grand et avait l'air robuste. Sa voix masculine paraissait autoritaire mais pouvait porter à confusion quant au cynisme qu'on percevait dans ses mots.

- Tess m'a parlé de vous, il continuait ses courtes phrases, faibles de sens.

Tess le connait? Qu'a-t-elle dit?

Anna me fit une légère pression sur la main.
Je ne la connaissais que trop bien: elle avait peur elle aussi.

Soudain, le portable de ma meilleure amie se remit à vibrer.
Tous les deux, nous nous étions crispés ne sachant comment agir.

Réfléchis, réfléchis, réfléchis...

L'homme en face de nous c'était tût et semblait observer la scène.

... Et si...?

Une idée me traversa l'esprit. Il ne me restait que peu de temps, aucuns faux pas ne m'étais permis.

J'inspire et expire rapidement puis je lâche la main d'Anna. Celle-ci me regarda, apeurée, mais je n'avais pas le temps de la réconforter pour le moment.

Je dirige ma main vers la fesse droite d'Anna.
Je sais que ce que je vais faire ne va pas lui plaire, mais j'y suis obligé.

Je tâte son jean et elle sursaute tournant la tête vers moi les joues rougies.

BINGO!

Je prends son téléphone et décroche rapidement, peu importe qui était à l'autre bout du fil.

Je me mis à courir et prit la main d'Anna, l'entraînant dans ma course.

- Bon sang, où êtes-vous? Ça fait plus d'une heure que je vous attends!

Dieu soit loué! C'était le père d'Annabelle.

- Matthieu! Viens vite devant le lycée, c'est urgent! hurlais-je pratiquement.
- Quoi?! Mais que-
- On a pas le temps, vite! le coupais-je.

Et je raccrochais.

Je continuais ma course. Cent mètres étaient parcourus.

Encore environ 300 mètres et nous sommes à l'entrée.

Je n'étais pas essoufflé, du moins pas pour le moment. L'adrénaline prenait le dessus.

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