Chapitre 1

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(Hailey sur la photo)

Point de vue de Hailey

Nous sommes le 1 er septembre 2015 et comme tous les ans, à cette date précise c'est la rentrée des cours.

Cette année, je suis en terminale au lycée Clinton Hill School à New York.

Enfin, encore une année dans ce lycée et je pourrais partir d'ici et ne plus supporter les pimbêches de services qui nous servent de cheerleaders ainsi que leur copain sportifs.

Ce lycée est un cliché à lui tout seul. Pour être aimé ici, il faut forcément faire parti d'un groupe.

C'est pour ça, qu'à Clinton Hill School, nous avons la joie d'avoir les musiciens et les intellos super étranges d'un côté et nos cheerleaders insupportables avec leurs manières et leurs rires forcés et leurs copains sportifs arrogants d'un autre côté. Et puis, il y a les filles comme moi, enfin non. Il n'y a que moi. Je suis plutôt le genre de fille solitaire et sans vraiment des problèmes. Mais cela ne veut pas dire pour autant, que je ne sais pas me défendre.

Quand j'ai entendu le réveil, j'ai automatiquement pris mon oreiller pour le poser sur mes oreilles mais ça n'a pas vraiment marché.

J'entendais toujours le son atroce du réveil, qui me rappelait qu'il fallait que je sorte de mon lit si confortable. Je décide enfin de sortir de mon lit et donne un bon coup dans le réveil pour l'éteindre.

Je m'étire et regarde mes vêtements traînaient par terre. J'attrape donc mon pantalon bleu au sol ainsi que mon pull blanc étalé sur ma chaise et mes boots noires puis je me change.

Je me fais un chignon et descends en bas dans la cuisine. J'entends ma mère, Sophia, chantonner depuis les escaliers. Quand je rentre dans la pièce, elle est dos à moi et je l'aperçois en train de faire des pancakes. Je m'assois sur le tabouret en faisant le maximum de bruits pour qu'elle me remarque.


"Oh, chérie je ne t'avais pas entendu. Tu vas bien?

-Ouais...

Je lui réponds sur un ton franchement sec.

-D'accord, je vois, madame n'est pas d'humeur à ce que je vois. Voilà tes pancakes.

-Merci."

Je mange rapidement et bois mon jus d'orange. Je remonte chercher mon sac et mon skate puis je redescends pour prendre mon bus.

Quand j'arrive enfin au lycée, je traverse le couloir en skate et tout le monde me dévisage.

J'ai l'habitude maintenant entre les regards et les messes basses, c'est comme ça depuis la seconde. Je m'arrête brusquement quand j'entends que deux filles parlent de mon abruti de père.

"Tu sais qu'elle a été violé par son père, c'est pour ça qu'il est en prison et qu'elle est repartie vivre chez sa mère. Ses parents sont divorcés...

-Ah bon? Eh bah... ça doit être pour ça qu'elle est bizarre.

-Peut-être... Ou bien c'est juste sa façon à elle d'exister...

Mais pour qui elles se prennent?

-Eh vous deux-là.

Elles se regardent l'une et l'autre avant de se retourner vers moi.

-Tu veux quoi Collins?

-Déjà quand vous ouvrez vos bouches, c'est forcément pour dire quelque chose de stupide vu que vous l'êtes. Alors évitez de parler de quelqu'un que vous ne connaissez même pas."

Six MoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant