Military Love, Military Hatred

Je suis le passé que je traîne

S'il y a des Sherlock Holmes parmi vous qui essaye de deviner le passé que partagent Will et Alys, je vous conseille de prendre en compte ces quelques phrases de la chanson:

" Tu détruis tout ce que tu aimes"

"Il n'y a pas de blessures vaines"

"Je suis le passé que je traîne"

"C'est pas ma faute mais c'est ainsi"
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~~PDV Will~~

Le colonel venait de finir son petit speech lorsque j'entrai dans la salle. Je la parcourus des yeux en cherchant une personne très précise. Je trouvai Alys assez vite. Malgré toutes ces filles habillées en blanc, elle ressortait de la foule comme une rose parmi des petites camomilles.

Je voulus aussitôt me diriger vers elle mais j'entendis alors quelques commandants dans le fond crier:

-Une danse, une danse, une danse!

Le colonel les supplia d'abord du regard d'arrêter mais finit par s'avouer vaincu en souriant. Il descendit du podium et passa à travers la foule et de dirigea vers une personne précise.

Je voulus me jeter devant Alys pour la protéger de cet orgueilleux mais lorsque j'arrivai à sa hauteur, elle avait déjà posé sa main sur celle du colonel en lui accordant la danse. Un air de valse s'éleva et le colonel l'attira vers soi, sa main posée au creux de ses reins.

Tout doux, Will. Calme-toi! Non tu ne vas pas défoncer cet homme...

Alys lui souriait et lui souffla quelque chose. Il la regarda presque amusé et lui glissa une réponse à l'oreille. Je sentais de plus en plus la rage monter en moi. Je voulais me détourner pour ne pas avoir à supporter ce calvaire jusqu'à la fin de la valse mais je n'arrivais pas à détacher mon regard d'Alys. Son regard brillait de joie et d'un sentiment de sécurité.

Ils échangèrent encore quelques paroles avant de clôturer la danse. La salle entière les applaudit et Alys semblait rayonner. Je voulus m'avancer vers elle mais ce fut alors que le colonel prit sa main et y déposa un doux baiser. Si Alys ne s'était pas dirigée vers moi à cet instant précis, j'aurais vraiment étranglé le colonel.

-M'accorderez-vous cette danse? Demandai-je en barrant la route à Alys.

Elle ne m'accorda qu'un regard las.

-Arrête de jouer à ça, Will, souffla-t-elle en voulant s'éloigner.

Je la retins par réflexe.

-S'il-te-plait, j'ai changé, je te le promets, la suppliai-je.

Elle se dégagea brutalement et feula:

-Tu ne peux plus changé ce que tu as fais!

Ses mots me firent l'effet d'une gifle. Je savais que ce qu'elle disait était vrai mais je voulais tant qu'elle me pardonne. Qu'elle m'aime à nouveau...

-Il fût un temps où tu m'aurais accordé cette danse... soufflai-je anéanti.

Elle se détourna et sortit de la salle à grands pas. Je passai mes mains nerveusement dans les cheveux.

Qu'est-ce que tu fais encore ici? Va la rattraper!

Je m'élancai à sa poursuite. Une fois sorti de la salle, il n'y avait qu'un seul couloir que j'empruntais. Il menait à un escalier vide. Alys était vraiment si rapide? Je faillis me prendre une porte ouverte. Elle devait être sortie par ici. Je la suivit donc.