C'était un lundi pluvieux, et je me rendais en cours grâce au meilleur moyen de transport au monde : le bus scolaire, où tous les âges se mêlent. Entre les petits de six ans qui pleuraient parce qu'ils voulaient leur parents, ceux de douze qui avaient hâte d'être au collège parce que « l'école c'est les bébés », ou encore ceux qui tournaient autour des treize et quinze ans, comme moi, qui ne faisaient que de râler, comme je le faisais mentalement, je me sentais déjà épuisée par la journée qui s'annonçait.
Sur le trajet d'une durée d'une quinzaine de minutes, avec de la musique qui me permettait de ne pas entendre les voix autour de moi, je regardais la pluie qui s'abattait contre la vitre à ma droite. Vous devez sûrement vous demander qui je suis, et où cela va vous mener de savoir que tout commence par un lundi pluvieux. Alors, vous avez devant vous Rosalie Berria, une collégienne française. Et pour l'instant, c'est tout ce dont vous avez besoin de savoir.
Lorsque je sortis du bus, la pluie s'intensifia. « Génial ! » avais-je pensé sarcastiquement. En me dirigeant vers l'entrée du collège, j'aperçu Erik qui tourna ses yeux vers moi au même moment. Je détournai le regard, ne sachant pas si j'étais intimidée ou contrariée. Le connaissant, il allait sortir une blague sur moi à tout moment, tant qu'elle faisait gonfler son égo, mais à voix basse pour que seuls ses amis en aient connaissance. Et ça ne rata pas, puisqu'il s'adressa à ses amis en arrêtant de me fixer, comme il avait l'habitude de faire depuis deux ans. Le fait qu'il me regardait de cette manière était si pesant qu'à chaque fois, j'avais du mal à respirer.
Erik était le genre de garçon qui faisait l'insolent face aux adultes qui ne lui plaisaient pas, c'est à dire, quasiment tous les professeurs du collège. Je savais aussi que dès son arrivée, plusieurs filles le trouvaient séduisant, lui-même le sachant et en jouant. Mais lorsqu'elles se risquaient à faire face à son caractère, plusieurs d'entre elles renoncèrent, le trouvant trop égocentrique pour certaines, trop arrogant pour d'autres... A mes yeux, ce côté narcissique m'étais insupportable, et il m'avait l'air d'un abruti dans sa manière d'être. Or, on m'avait aussi raconté de lui qu'il n'était pas réellement comme je l'imaginais, malgré le fait qu'il ne se concentrait jamais sur les cours et arrivait à avoir la moyenne en recopiant comme le font les petits d'école primaire. A mes risques et périls, en plus de le trouver irritant quand je le croisais, je me retrouvais à côté de lui dans ma matière préférée, à savoir le Français, ce qui m'agaçait d'avantage. D'ailleurs, notre journée commença par ce cours qui durait deux heures dans la matinée.
_ Salut Rosa! Fit Marie en me voyant me rapprocher des râteliers pour déposer on sac le temps de la récré.
Marie était une fille géniale, une amie en or. Elle était grande, fine, ses cheveux châtains et ondulés lui tombaient sur les épaules et ses yeux verts inspiraient la confiance. Avec elle, nous trouvions toujours le moyen de nous amuser d'un rien, cela pouvant même en êdevenir ridicule quelques fois.
_ Coucou Rosalie, déclara Louise à son tour.
Louise était un peu différente de Marie. Elle était plus petite, ses longs cheveux bruns et lisses lui arrivaient en bas du dos et ses yeux verts étaient en amandes. C'était une fille qui avait beaucoup de tact, et ce fut déjà arrivé que ceci lui cause du tort. Mais elle ne semblait pas s'en soucier.
Quant à moi, pour vous dire à quoi je ressemblais, j'étais un peu plus grande que Louise, mes cheveux châtains et bouclés descendaient jusqu'au milieu de mon dos, et j'avais les yeux marrons. Pour ce qui était de ma corpulence, disons que j'avais quelques rondeurs, je n'étais pas aussi fine que mes amies.
Avec Marie et Louise, nous discutâmes du livre que l'on devait lire en deux semaines pour le Français car nous avions un contrôle pendant la première heure. Quand la sonnerie retentit, nous allâmes nous ranger devant la salle de Français, pour le moment fatidique de la journée. A ce moment, Erik m'interpella:
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Alium
ParanormalAvant, Rosalie Berria avait une vie d'adolescente de quinze ans qui se cherchait, qui avait ses amis, et qui avait pour objectif son brevet en fin d'année de troisième. Mais un triste événement va venir tout bousculer et l'adolescente va se découvri...