Chapitre 8 corrigé

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Quand je me réveillai, je ne savais plus trop où je me trouvais, ce qu'il c'était passé, et quel jour nous étions, puisque je n'avais rien pour me donner un indice, mon portable étant je ne sais où. Puis, tout me revint en mémoire quand je voulus bouger ma cheville gauche pour m'étirer: la course en EPS, le virage, la chute, la douleur dans tout mon corps, la main chaleureuse sur ma tête, le diagnostic de l'infirmière... Tout me revint en mémoire. Je regardai par la fenêtre, la lueur du soleil me faisant m'inquiéter de l'heure qu'il était. Une horloge sur le mur d'en face m'indiqua qu'il était midi. « Mais ce n'est pas vrai, je ne suis pas une marmotte mais carrément une paresseuse! » Me maudis-je. Quand j'essayai de me redresser pour m'asseoir, je sentis ma tête tourner, ce qu'il m'obligea à me recoucher. Je posai une main sur ma tête, et je sentis un bandage qui entourait une partie de mon crâne. Je soufflai. Je me sentais pathétique, inutile et plus que tout, incroyablement mal à droite. Je fis rouler mes épaules et heureusement, mon épaule déboîtée allait mieux. C'était déjà une petite victoire contre la malchance. Je continuai de regarder autour de moi et vis au bout de mon lit une paire de béquilles et mon jean. Je soulevai la couverture pour constater que je ne l'avais plus, et qu'à la place, j'avais une énorme attelle autour de la jambe gauche. « C'est la cheville ou toute la jambe qui a pris ? » Sur une chaise, à coté de mon lit, se trouvait ma chemise, donc je me trouvais en débardeur. Heureusement que j'étais toute seule. Mais le silence commença à être angoissant, au fur et à mesure que les minutes passaient. La chambre était blanche comme celles des hôpitaux, ainsi que les meubles et les portes: l'une étant en face de mon lit, où il y avait marquée « WC », l'autre à ma gauche, vers le fond, où il n'y avait rien d'indiqué. Ce devait être la sortie. A ce moment, celle-ci s'ouvrit et la personne qui entra me sourit, en me voyant réveillée.

_ Comment vas-tu Rosalie ? Me demanda l'infirmière.

_ Bien, à part ma tête qui a un peu tournée quand j'ai voulu me lever, et ma cheville emballée comme un objet fragile... J'aimerais bien pouvoir me lever...

_ Je comprends, mais tu vas devoir utiliser des béquilles parce qu'il faut six semaines pour guérir ton entorse.

_ Six semaines ! Mais je pensais qu'on guérissait rapidement moi ! Même les gens normaux ne prennent pas autant de temps !

_ Les élèves en arrivant ici pensent tous ça, mais on n'est pas dans Twilight, nous avons le même temps de récupération que les personnes normales ou un peu plus rapide pour certains niveaux de raretés. Toi, tu as failli te faire une déchirure musculaire, en plus de te briser un os, et tu as frôlée le traumatisme crânien. Alors, tu seras dispensée de sport pendant un mois et demi, par précaution. Et de transformation aussi, ajouta-t-elle.

_ Quoi ?! Mais...

_ Et oui, il faut que tu te soignes.

_ Et merde, soufflais-je, excusez-moi, m'empressais-je d'ajouter.

_ Ce n'est rien, et tu vas avoir de la visite d'ici deux minutes.

_ De qui ?

_ De tes amis et de ton père, fit elle calmement.

_ Mon... mon père ?!

_ Oui ton père, et il a dit qu'il venait te chercher.

_ Pour... pourquoi ? Je suis bien ici ! M'exclamais-je.

_ A toi de le lui dire, il n'était pas content du tout quand je l'ai appelé.

Elle me donna des médicaments que je m'empressais d'avaler et elle sorti.

_ Putain de merde, jurais-je à voix basse, exaspérée.

La porte se rouvrit dans la foulée, sur Zoé, Jade et Erik.

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