Chapitre 10 corrigé et modifié

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 En arrivant dans le couloir, les autres commençaient à entrer en classe. Ceux qui se trouvaient au bout de la file nous regardèrent avec surprise, puisque j'étais dans les bras d'Erik qui était essoufflé.

_ Tu peux me lâcher tu sais ? Lui murmurais-je en me sentant gênée.

_ Oui mais je trouve la façon dont ils nous dévisagent très drôle, ricana-t-il.

_ Moi ça ne me fait pas rire, répliquais-je.

Il me posa au sol en me tenant toujours par la taille, me lâchant seulement lorsque j'étais bien agrippée à mes béquilles et que je tenais debout.

Nous entrâmes en derniers dans la salle de cours en saluant notre professeur. Un coup d'œil vers nos camarades suffit à voir qu'ils avaient des yeux de merlan frit, sauf Zoé et Jade qui nous regardaient avec des regards malicieux. « Qu'est-ce qu'elles vont encore s'imaginer ces deux-là ? » Je remarquai alors leur nouveau partenaire d'entraînement: Aris à côté de Zoé et Ethan à côté de Jade. Les deux garçons regardaient Erik avec des sourires complices puis ils se mirent à imiter des baisers exagérés et c'était gênant à voir. « Bande d'abrutis heureux. » pensais-je en roulant des yeux.

_ Vous êtes en retard. Nous fit remarquer Mme Assot.

_ Oui excusez-nous, on s'est levé en retard, mentis-je.

_ Techniquement, on n'est pas...

Je donnais un coup de coude dans les cotes d'Erik pour qu'il la ferme. Ce n'était sûrement pas une solution de répondre à la professeure de Défense et d'Attaque.

_ Ce n'est rien, mais plus de retard à mon cours. Entendu tous les deux ?

_ Oui madame.

_ Va t'asseoir sur le banc Rosalie. Erik, rejoins les autres. Oh, et je te prendrai en duel à la fin de l'échauffement.

L'intéressé eu l'air surpris mais ne répondit pas. Quand je passai devant les filles, elles me regardèrent avec un regard encore plus mesquin. « Les esprits mal placés » pensais-je en roulant des yeux une seconde fois.

Pendant toute l'heure, je regardais les autres s'entraîner, essayer de nouvelles techniques de défense, de nouvelles attaques, et je mourrais d'envie d'aller avec eux, d'apprendre, de faire et répéter ces gestes qui nous permettaient de savoir nous protéger soi-même. Et comme je ne savais pas quoi faire, je m'amusais à imaginer une histoire à chaque duo que je regardais combattre, comme une dispute de couple, un vol, une bagarre entre deux potes alcoolisés pour les moins dégourdi, ce qui me fit rire. Mais il y avait un groupe qui se retrouvait en trio, ce qui les obligeait à s'organiser en tournante. C'est ainsi que George vint me parler pour la première fois.

_ Alors, comme ça tu as déjà mis le grappin sur notre mascotte ?

George était imposant, de taille comme de corpulence, mais il dégageait une certaine atmosphère qui poussait n'importe qui à lui faire confiance. Et de ce que je savais, c'est qu'il se transformait en orque.

_ De quoi tu parles ?

_ Votre arrivée ce matin ne laissait pas de place au doute. Tout le monde sait que vous avez passé la nuit ensemble, Aris l'a balancé.

_ Ce n'est pas parce qu'on passe la nuit ensemble que ça veut dire qu'on fait quoique ce soit d'autre George, lui affirmais-je sur un ton agacé.

_ Désolé de t'avoir froissé, c'était juste de la curiosité mal placé. Enfin, ce n'est pas pour ça que je viens te parler.

Je le regardai en l'interrogeant du regard. Il ne se fit pas attendre :

_ D'abord, en tant que co-délégué de Zoé, je dois te dire qu'en cas de problème, n'hésite pas à venir me le dire. Ensuite, je ne sais pas si tu es au courant, mais il y a la réunion parents-professeurs qui ne va pas tarder.

AliumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant