Nous deux. [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]

Le vrai visage ✔️

* Ali et Jackson en média *

Après 45 minutes de marche j'arrive enfin à la maison. La voiture de mon père n'est pas encore là malgré l'heure tardive.
J'entre dans la maison et referme à peine la porte que Vanessa est déjà derrière moi.

- Tu étais où ? Dit-elle froidement.
- Chez une amie
- ET TU NE DEMANDES L'ACCORD DE PERSONNE ?!
- Je l'ai dit à papa
- C'EST MOI QUI DEVRAIT TE DIRE SI OUI OU NON TU PEUX Y ALLER !
- Que ce soit bien claire Vanessa je me contre fou de ton avis okay ? T'es personne pour moi !

Folle de rage, elle me donne des coups de pieds. Je devrais me défendre, je serais capable de me défendre, mais je veux pas.

Elle me fait un croche pied et je tombe au sol. Elle me donne des coups de pied au visage et ses chaussures m'écorchent la peau.

Voilà la Vanessa que je connais.

Mais mon père,lui,ne voit rien. Il est soit aveuglé par l'amour qu'il lui porte, ou alors il ne remarque rien parce qu'il passe tous temps au boulot.

Je l'entends faire demi tour et partir alors je me relèves et prends mon sac pour monter dans ma chambre. Je ferme la porte à clef et vais me regarder dans le miroir de la salle de bain.

Elle ne m'a pas loupée cett salope.

Ça risque de laisser de sales bleus.

Comme je n'ai rien à faire pour demain je décides de me reposer. Je mets de la musique et commence à lire, essayant vainement de ne pas penser à Eloïse qui risque de ne plus me parler après aujourd'hui.

A 20h j'entends mon père rentrer. Je n'ai nul envie de descendre. Même si je l'aime c'est de sa faute tout ça. Certes maman n'est pas une femme formidable mais Vanessa est encore pire.
Il m'appelle pour manger mais je ne descends pas. Je mets mon pyjama, me démaquille et vais me coucher.

- Fais le !

Je ne veux pas mais je sais très bien que c'est la condition pour avoir le poste que je veux. Je dois le faire, pour ma famille, même si ça signifie que je ne puisse plus jamais me regarder dans un miroir.

Un coup retenti.

- Très bien tu es désormais prête pour compléter nos rang.Je vais faire de toi la personne la plus puissante que cette terre n'ai jamais connue.

Je ne sais pas si j'ai besoin de vomir, de pleurer ou d'un bon pot de glace mais ce que je sais c'est que je l'ai fais.

Je me réveille en sursaut, dégoulinante de sueur.

- Juste un rêve,c'est juste un rêve. Murmurais-je à moi même pour me rassurer.

Ce rêve, encore.
Je penses que plus jamais je n'aurai une nuit tranquille.
Malgré tout, je me recouche et ferme les yeux. De toutes manières ce qui est fait est fait.Je ne peux pas changer le passé, je suis condamnée à vivre avec les poids de mes erreurs.

BIP BIP BIP BIP

Je me lève et me dirige; encore mal réveillée; vers la salle de bain pour me préparer. Je me brosse les dents, les cheveux, me maquille et essaye de camoufler les bleus qui marquent mon corps avant d'enfiler une tenue.

Je descends en prenant soin d'éviter la cuisine, hors de question de voir la sale tête de ma belle mère ou d'affronter le regard inquiet de mon père. Je prends directement mon sac et sors.

Je marche jusqu'au collège je passe déposer quelques bouquins dans mon casier et vais en cour.

Je prends place au deuxième banc et le cour commence.
Au milieu de la première heure la porte s'ouvre, comme hier Nic, Eloïse et Alexander sont en retard.

- Encore, souffle mon prof de sciences.

Visiblement ça risque d'être comme ça durant toute l'année.
Drôle d'habitude.

Ils posent leur regard sur la classe, ou plutôt sur moi.Je vois Eloïse ouvrir grand la bouche et les deux garçons froncer les sourcils.
Je rougirais bien mais je suis déjà bleue.

Eloïse veut s'assoir près de moi mais Alex la devance.

Super.

Il se jette sur la chaise libre à côté de moi avant de sortir ses affaires de son sac.

- Qu'est ce qui c'est passé ?Me demande-t-il.
- De quoi ?

Autant jouer la débile.

- Ton visage.
- Oh, je suis tombée.
- Sur quoi ? 25 gars ?

Je hausse les épaules.
Ça ne sert à rien de lui répondre.
Je lui dirais quoi ? Que ma belle mère est violente Que ma belle mère a des pulsions de violence ? Jamais.
Les deux heures passent vite,trop vite,et trop tôt,je vais devoir affronter les questions d'Eloïse.
A moins que ... Au coup de sonnette je cours presque dans les toilettes et y passe ma recrée. Je sais que fuir n'est pas une bonne solution, je devrais le savoir mieux que quiconque, mais pour le moment cela m'accorde un moment de tranquillité.

Les cours reprennent. Et pendant deux heures, j'ai droit aux regards d'Eloïse, d'Alex et de Nic.
Même si leurs yeux me brûlent la peau, je fais mine de ne pas les voir et me reconcentre du mieux que je peux sur les équations écrites au tableau.

La sonnerie annonce la pause de midi et je sens que cette fois-ci je ne vais pas réussir à éviter Eloïse.

Merci à Creative_girl20  pour sa correction.