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  Ce jour-là, j'avais perdu ma mère et je me retrouvais toute seule. Après cette grande et terrible perte, le gris a progressivement envahit mon existence, comme si le destin avait mélangé le noir et le blanc de cette journée au cimetière pour repeindre mon existence en teinte grisâtre et morose.

À ce moment je ressentais une atroce douleur bourdonnant en moi tel un insecte,j'étais  si froide et pénible que je ne pouvais espérer aller mieux après...Et c'était le cas, après ce malheur ma vie a changé...Malheur après malheur, comme on dit.

Je ne l'oublierais jamais car il était pour moi si douloureux et si bouleversant totalement insurmontable.

Vous aurez du mal à y croire mais c'est malheureusement ce qu'est ma vie.

Ce jour que je n'ai depuis lors cessé de maudire, m'a brisé : mon cœur, mon âme et ma vie...

À cet instant fatal tout mon monde s'est effondré pour laisser place à une réalité tout autre : Des secrets.

Et petit à petit ses secrets se dévoileront.

Car en réalité, mon père que j'avais perdu à l'âge de 10 ans n'était pas vraiment l'homme que je croyais connaitre.

Correction.

Comme j'allais le découvrir, ni rien ni personne n'était vraiment tel que je l'avais cru à l'époque.

Moi y compris.

Une nouvelle vie s'offrait à moi mais en réalité ce nouveau point de départ était un billet d'entrée vers un monde inconnu et rempli de mystère.

Mystère à Woods

Mystère dans ma famille

Mystère... en moi.

Je vous laisse découvrir ma funeste aventure...

                                                                        <<Ce qui ne tue pas, nous rend plus fort>>

Après la disparation de Debby à Woods,deux semaines se sont écoulées.

8 septembre....

Raven (ville imaginaire)

Le lendemain de ses 16 ans, Gys enterrait sa mère. Même le soleil était cruel ; ce matin-là. Une journée de septembre glaciale mais d'une luminosité obscène. La neige qui recouvrait le cimetière était d'un blanc si étincelant qu'il aveuglait tous ceux qui n'avaient pas pu se serrer sous le dais dressé pour l'occasion au-dessus de la tombe. Le dais lui-même était d'une telle blancheur qu'elle avait du mal à le regarder. Beaucoup de mal, même. Sur cette toile de fond douloureusement immaculée, des taches noires se détachaient en un contraste saisissant, semblable à des éclaboussures d'encre sur une feuille de papier.

Peut-être avait-elle visualisée cette scène en termes de couleur parce que les couleurs seront plus vif que ce contraste meurtrier. Elle était trop bouleversée pour s'intéresser à autre chose que ce clash visuel des extrêmes. Son chagrin était si intense que le monde entier lui apparaissait comme un lieu implacable, discordant et brutal. Elle ne se souvient pas d'une seule parole prononcée par le prêtre, bien qu'il ait parlé pendant une éternité. Quand la foule avait commencé à se disperser, elle est restée là debout sous le dais, mal à l'aise dans sa robe noire qui s'arrêtait à mi-cuisse, le froid dont elle était la seule victime, lui faisait frissonner malgré son colon noir velours et son manteau qui avait l'effet de la réchauffer. Aujourd'hui, elle était à l'image d'une débutante un peu sinistre qui ferait gauchement son entrée dans le monde. Elle s'était tournée vers Laura, une grande amie à sa mère, pour chercher un peu de réconfort, mais son regard semblait aussi vide que la tombe béante à ses pieds. C'était vrai : croiser son regard était presque aussi douloureux que la vision de la neige, du cercueil, du cadavre de sa mère. Quelque part, Elle était en train de perdre sa force...........

Sarioki : &quot;Je suis de l'ombre&quot;Où les histoires vivent. Découvrez maintenant