Chapitre 1

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La musique d'ascenseur se coupe par un « ting » m'indiquant que je suis arrivé à destination. Deuxième étage : le commissariat. Les portes s'ouvrent me laissant apercevoir ?


L'ascenseur délivrait sur l'accueil triangulaire (ne me demandez pas pourquoi) du commissariat. J'observe mon nouveau lieu de travail. A gauche de l'ascenseur il y a une série de distributeurs de café et friandise. A ma droite, une salle d'attente improvisée avec quelques fauteuils et une table basse. En face de moi, un simple bureau entouré de meubles servant de porte documents. Deux personnes derrière l'accueil. Un homme et une femme d'une trentaine d'année. L'homme me dévisage, comme s'il avait vu un fantôme.

Il est vêtu d'un T-shirt bleu roi et un large pantalon de la même couleur, comme les légistes dans les séries américaines. Bon on ne peut pas dire que c'était la classe incarnée mais cela ne gâchait pas son corps athlétique. Ses yeux verts émeraudes semblent sonder les mien. Des mèches blondes cendrées entoure son visage en mettant en valeur son teint allé et ses légères taches de rousseurs. Son visage m'est étrangement familier, mais impossible de me souvenir où j'aurai pu le croiser. Mon regard se glisse alors sur la jeune femme, une grande à la chevelure de feu aussi fermée qu'une huitre. Bon, je sens que je ne vais pas trop l'aimer celle-là. Quelle ambiance chaleureuse dans cet endroit si... grisâtre.

Je me fais violence et avance vers l'accueil, le son de mes talons accompagnant ma démarche assurée dans une succession de bruit sourds sur la moquette grise. J'inspire un grand coup et décroche un sourire professionnel pour me présenter :

- Bonjour, je m'appelle Lola Perion, je suis la stagiaire de l'école de psychologie.

La jeune femme rousse me tend une me sers la main d'une poignée ferme et me montre du menton une porte à ma gauche.

Le commissaire vous attend dans son bureau, pas la peine que je vous accompagne, il suffit de prendre la porte et la porte de son bureau se situera dans le couloir, à gauche dit-elle d'un ton détaché pour planter à nouveau son regard dans celui de beau blond

Bien, au moins ça a le mérite d'être, clair, elle ne m'aime pas. Je sens que cette journée va être passionnante.

Je jette un rapide coup d'œil dans le reflet de la porte vitrée afin de m'assurer d'être présentable devant le « patron ». J'ai misé sur la sobriété : des bottines noires, un jean et un perfecto de la même couleur accompagné d'un chemisier écru. Simple et sobre. J'avais attaché mes longs cheveux blonds en une queue stricte et sérieuse.

Passée la porte, je longe le couloir en passant devant le bureau des archives, pour arriver devant celui du commissaire. Il est vrai que je ne peux pas me tromper, c'est écrit dessus. J'inspire profondément et frappe avant d'ouvrir la porte. Grossière erreur.

- On n'est pas dans un moulin ici bordel ! Vous ne pouvez pas frapper avant d'entrer ?!

J'ai déjà frappé, mais ce n'est pas grave, c'est un peu mon patron donc on ne va rien dire et se contenter de rester digne. Je détaille la pièce

Des murs gris, une fenêtre donnant sur la rue, des archives, un bureau en verre et bien sûr le commissaire, d'excellente humeur. Plutôt pas mal, l'homme, pas le bureau. Un peu vieux pour moi, certes, mais pas mal : une peau claire, des yeux bleus entourés de cils noirs, une chevelure sombre, un visage fin, des traits sévères mais sexy... Euh pardon. Sa mâchoire se contracte en me voyant le détailler. Ca va être une bonne journée, n'est-ce pas ?

Il me foudroie du regard puis me détailler de haut en bas. Le but étant de rester particulièrement calme et de ne pas laisser mon mauvais caractère transparaître de suite.

La TraqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant