IV - Capacités surnaturels

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"J'ouvris les yeux, V était devant moi, les bras tendus et les yeux fixés sur le récipient qui lui, planait au dessus du sol.
Étais - je en train d'halluciner ?"

Je ne réfléchis pas plus et pris le manche de la casserole afin de la reposer rapidement sur la table. Lui ne bougeait toujours pas, fixant le vide. Que venait-il de se passer au juste ? Je me retins de perdre mon sang-froid, et vérifia d'abord si je n'étais pas en train de rêver en me pinçant le bras. Non, c'était bien réel !

- V ? Est-ce que ça va ? Lui demandais-je tendis qu'il semblait totalement perdu.

- C...C'est moi qui a...fait ça ? Me demanda-t-il.

- Oui... Je ne comprend pas, comment as-tu fait ?

- Je sais pas...

Alors là je suis rassuré ! Je gardais chez moi un inconnu qui as perdu la mémoire, qui fait des rêves bizarres, qui me brûle à son contact et qui fait planer des objets on ne sais comment ! Tout à fait RASSURANT !!! J'avoue que la j'ai envie de perdre mon sang-froid... Vraiment...

- MAIS TU VIENS DE QUELLE PLANÈTE BORDEL ??? Ok, j'ai perdu mon sang-froid.

Il se retourna vers moi, les yeux grand ouverts, il ne s'attendait sûrement pas a ce que je cri de la sorte.

- MERDE ALORS ! J'accueille un gars que je connais pas et qui a tout oublié alors que j'en ai même pas le droit et... pourquoi je cède à chaque fois que tu me dis de te garder hein ? Tu m'as ensorcelé ? C'est quoi ton problème ? Pourquoi il se passe des trucs bizarres ! Lâchais-je d'un trait en libérant tout ce que j'avais sur le cœur.

Il me regarda, les yeux humides, il tenta de dire quelque chose mais referma la bouche et monta à l'étage d'un pas rapide. Quoi ? Il allait pleurer maintenant ?
Je poussa un long soupir et le suivis, loin de moi le désir de lui faire du mal mais j'avais besoin de mettre de l'ordre dans mes pensées, c'était comme l'événement de trop, la cerise sur le gâteau qui m'avait poussé à bout. Il était assis sur "son" lit, les genoux ramenés en dessous de son menton, les yeux plongés dans le vide et les sourcils froncés. Je m'approcha de lui, il leva la tête vers moi.

- Désolé... Dit-il dans un soupir.

- J'aimerais juste comprendre. Lui assurais-je doucement.

- Moi aussi... Me répondit-il.

Nous restâmes là, assis sur ce lit, durant plusieurs minutes, sans aucune réponse ni sans comprendre les événements.

- Allons manger, on va profiter du fait que t'as sauvé mon ragout au moins ! Dis-je en me levant.

Il me suivit et nous descendîmes, le ragout servis, nous mangeâmes dans un silence de plomb. J'étais perdu dans ma réflexion et j'essayais par tout les moyens de mettre des mots rationnelles sur ce qui s'était passé, mais rien... je l'avais vu de mes propres yeux et ça n'était pas rationnelle, loin de là. Mais alors était-il au moins ce "Kim Taehyung" ? Je releva les yeux vers lui, son visage était pâle, cerné, il semblait épuisé et vidé de toute force. Au bout de 5 minutes interminables durant lesquelles il remuait sa soupe, les yeux plongés dans le vide, je me dis qu'il valait mieux qu'il aille se coucher. Après l'avoir envoyé se coucher, j'allumai mon ordinateur et fis des recherches sur la "télékinésie", le fait de pouvoir bouger un objet rien que par la penser, bien évidemment je ne fut pas surprise de ne trouver que des films de science - fiction ou des geek et leurs effets spéciaux. Je referma mon ordinateur, balança la tête en arrière sur le dossier de ma chaise... Qu'allait-t-il se passer ensuite ?

Comme une réponse à ma question, un cri se fit entendre de l'étage. Je me leva et monta à toute vitesse, arriva dans la chambre et découvris le même scénario que la nuit précédente : V en sueur qui tremblait et gémissait dans son sommeil. Je n'osa pas le toucher pour le réveillé, rien que la chaleur que je ressentais lorsque j'étais à côté de lui m'indiquait que son corps était à nouveau brulant. Je couru dans la salle de bain, rinça une serviette et la lui passa sur le front en lui chuchotant de se calmer. Il repris une respiration plus calme et son visage cessa de se crisper quelques instants. Puis soudainement, comme pris d'une douleur il courba son dos en hurlant, ses mains se débattaient dans le vide et cherchaient un appui. De sa main gauche, il empoigna mon bras droit, m'arrachant à mon tour un cri dû au contact de sa peau brulante. Je n'arriva pas à me défaire de son emprise et la douleurs était insoutenable, la seule façon pour qu'il me lâche était qu'il se réveille mais j'avais beau crier et gigoter, rien n'y faisait. Je tenta alors autre chose et posa ma jambe gauche sur le lit, de l'autre côté de son corps, pour avoir un appui, de ma mains libre je donna des coups dans son torse sans cesser de le supplier de se réveiller. Il ne me lâchait pas pour autant et je sentis ma peau se décomposer, ma chair apparaître et le sans couler le long de mon bras. Mes larmes coulaient sur mes joues, ma respiration se saccadait, j'avais l'impression que j'allais perdre mon bras d'ici les minutes suivantes.
Je me crispa et tomba sous l'emprise de la douleur, ma tête cogna sur son torse et mes larmes continuaient de couler. Mon bras me faisait toujours souffrir mais la pression de sa main diminuait, m'avait-t-il lâché ou alors était-ce mon bras qui était tombé ?
Je le sentis gigoter mais je ne bougeais pourtant pas, continuant de pleurer ma douleur, j'aurais voulu tomber dans les pommes, ou me laisser me faire prendre dans les bras de Morphée pour ne plus rien sentir, mais non, ça aurait été bien trop simple.

VOù les histoires vivent. Découvrez maintenant