Chapitre 4

5 0 0
                                    


Toujours le même visage. Ce visage de détresse. Beauté subjuguant la toile fine.
Je l'admirais du œil attentif, toujours à explorer chaque parcelles, pour ne pas en louper un seule.
Toujours le même tableau que j'explorais comme le premier jour où je l'avais vu.
Je ne comprenais d'ailleurs pas comme cela était possible qu'il puisse rester plus d'une semaine dans la galerie sans qu'il n'attire un seul œil acheteur. Surement dû à son prix coûteux.

- Toujours là.

Je me suis subitement tournée vers l'homme qui venait de me parler, et ai remarqué Maxim, l'homme qui m'avait interpelé la semaine passée.

- Oh, bonjour ! Hum... oui. Comment ne pas admirer une telle œuvre.

- Excusez moi, j'en oublie les bonnes manières. Bonjour, Livia.

- Ne vous en faites pas. Un oubli est si vite arrivé.

- Ce n'est pas une raison. Un gentleman doit faire preuve de politesse envers les belles jeunes filles.

Je commençais à rougir dangereusement, et ai baissé les yeux, pour ne pas qu'il le voit, pendant quelques secondes. C'est lorsque j'ai relevé la tête que j'ai pris la parole :

- Que celles qui sont jolies dites-vous ? Je ne trouve pas cela très correct.

- Vous avez raison. Envers toutes les femmes qui puisse un jour croiser son chemin, se rectifia-t-il.

Je souriais en regardant ses yeux verts émeraudes si intenses.

- Livia... C'est donc cela le nom des français ?

- Il y a beaucoup de prénoms en France vous savez. Tout le monde ne se nomme pas Livia, enfin, j'espère pour eux.

Ce que je disais était totalement incohérent. Il n'était pas bête, il savait pertinemment que toutes les françaises ne s'appelaient pas Livia, mais ce jeune et bel homme me faisait perdre tout mes moyens, ce qui, visiblement, le faisait rire.

- C'est un très jolie prénom.

- C'est gentil. Mais comment avez-vous appris ma nationalité ?

- L'accent. Bien que j'ai dû y réfléchir à deux fois avant de le déterminer. Vous avec un très bon accent anglais.

- Merci.

- Vous êtes à New-York depuis combien de temps ?

- À peu près dix ans. J'y ai fait mon lycée, ainsi que mes études.

- C'est très instructif de faire son lycée à l'étranger. J'ai toujours voulu en faire d'avantage, mais mes parents étaient bien trop protecteurs pour me soutenir.

- Pour moi c'était tout l'inverse. Ils m'encourageaient beaucoup, à condition que je leur rende visite régulièrement. Et puis, je n'étais pas seulement, j'avais de la famille ici.

- C'est un bon compromis.

- Oui, sauf que plus le temps passe, plus l'univers du travail vous submerge et vous avez de moins en moins de temps à consacrer à vos proches.

- Oui, je comprends.

- Et arrive ce moment où vous ne pouvez plus reculer...

Je secouai la tête après quelques secondes pour me reprendre.

- Enfin, trêve de bavardage, j'ai dit d'une voix enrouée.

Il m'a regardé quelques secondes avant de déclarer :

A Nightmare In Full DreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant