Chapitre 4 - partie c

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JOURNAL DE JULIETTE : 17 Juin

J'ai reçu un texto de Romane me disant que ses parents avaient découvert que nous étions ensembles et qu'ils venaient de partir pour venir voir les miens. Sur le coup, je n'ai pas eu peur pour notre relation mais peur de décevoir mes parents. Depuis mon enfance, ils donnent tout pour moi, pour que je puisse faire mes études et décider de ma propre vie, de mon métier. Je ne pouvais pas me permettre de les décevoir. Ce n'est qu'après que j'ai pensé à Romane et que j'ai commencée à paniquer. Alors je suis vite descendue pour leur parler de mon homosexualité et éventuellement leur expliquer ma relation avec Romane avant que ses parents n'arrivent, mais ils étaient déjà là. Je suis alors restée dans les escaliers pour les écouter. Les parents de Romane avaient un air hautain, ils se permettaient de juger mes parents sur leur façon de m'éduquer. Ils pensaient que c'était de ma faute si leur fille était lesbienne, et que notre classe sociale, en plus de l'homosexualité de leur fille, allait nuire à leur réputation si notre relation se savait. Et là ! Ils ont dit : "il faut que nos filles se séparent". La mes parents sont intervenus, ils ont pris notre défense en disant que si nous étions heureuses, il ne fallait pas nous empêcher de nous voir. J'étais contente qu'ils ne le prennent pas trop mal, je ne voulais pas non plus qu'ils se sentent responsables de mon homosexualité. Et puis ce n'est pas une maladie !!!! Je suis remontée dans ma chambre triste et en colère. Les mots qu'avaient prononcés les parents de Romane m'avaient beaucoup blessée. Le ton entre mes parents et ceux de Romane montait de plus en plus. J'entendais les cris qui venaient d'en bas. Je pleurais tout en essayant de comprendre ce qu'ils disaient. J'étais triste, je ne pouvais pas m'arrêter de penser à Romane. Je l'aimais et j'étais contente que mes parents soient intervenus pour nous défendre, je ne les remercierai jamais assez. Ils ne l'avaient pas trop mal pris mais je savais que d'un côté je les avait quand même très inquiets. Ce n'est pas si facile d'être homosexuel même aujourd'hui, en France. Je continuais à pleurer en me disant que je ne reverrai peut-être jamais Romane et tout ça à cause de ses parents. Je ne pouvais pas rester la à m'apitoyer sur mon sort. Il fallait donc agir mais que faire ? Je devais aller la voir pour qu'on puisse discuter de cette situation, je l'ai donc appelée pour savoir où elle était afin qu'on se puisse joindre plus tard.

Romane & JulietteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant