Chapitre 12

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"- Elle n'a pas tort, Malefoy. Tu un abruti égoïste et prétentieux, mais ce que tu as fait pour elle, c'est cela que j'appelle l'amour !" C'était une voix grave et rauque que Draco connaissait parfaitement mais avec la surprise, il n'eut pas le temps d'en reconnaitre le propriétaire.

-Qui est ? Montrez-vous espèce de lâche! Hurla le blond qui avait les larmes aux yeux. Le simple fait que quelqu'un soit présent alors qu'il avait proclamé ses sentiments pour Hermione le terrorisait. Et si c'était un mangemort? Il répéterai tout au Seigneur des ténèbres... Le jeune Malefoy aurait effacé la mémoire de Granger pour rien. Et pour couronner le tout, se feraient tuer tous les deux malgré son sacrifice. Il empoigna un peu plus fort sa baguette ainsi, c'est ongle écorchait à vif sa peau. Il tournait sur lui-même essayant de distinguer ne serai ce que l'ombre de son interlocuteur. Montrez-vous si vous en avez le courage!

-Oh, je t'en pris, ne me parle pas de courage Draco. Tu n'a même pas su apprécier Granger à sa juste valeur parce que tu n'avais pas le courage de battre les préjugés du sang! Malefoy se retourna vivement cherchant d'où provenait cette voix qu'il connaissait. C'était frustrant de ne pas savoir.

-Combattre les préjugés du sang? Ah! Tu me fais bien rire. Qui es-tu pour me juger? Replica le jeune homme à l'adresse de son mystérieux interlocuteur. Draco était perdu, il ne comprenait plus rien.

-Je suis quelqu'un qui comme toi, n'arrivait pas à voir au-delà des apparences. Répondit l'homme.

-Et vous avez réussi? A quel prix? La honte? Le bâgne? Ou la mort? Si vous avez réussi alors c'est que vous n'étiez pas sous la même pression que moi! 

- Il est vrai que, je n'avais pas la corde au cou. Mais, j'ai réussi au prix de la perte de la femme que j'aimais...

Draco reconnaissait bien cette voix, il en avait marre d'être désavantager. Avec la peur, impossible de réfléchir.

-Bon s'en est assez! Montrez vous! 

Draco entendit alors des pas. Secs et sans chaleur. Il marchait d'un pas prenoncé et certain. Il aperçu donc la  silhouette de l'homme dans l'ombre. Draco plissa les yeux pour essayer de le distinguer, toujours la baguette armée. Son bras tremblant, menacait l'homme. 

-Baisse ta baguette Draco... Lui demanda l'homme.

Il vit alors l'homme jaillir de la pénombre, les cheveux noirs et brillants comme gras. Vétu de noir de la tête aux pieds comme une araignée. Il connaissait bien l'homme qui se tenait devant lui. Sa cape rafflant le sol à chacun de ses pas. Le visage blême et les lèvres pliées en un rictus. Le professeur Rogue. Il était plus que son professeur, c'était un membre de la famille. 

-Quelle est donc cette affreuse mine, mon cher Draco? Ironisa le professeur.

-Et vous Severus, quelle est cette affreuse blague? 

-Ce n'est pas une blague. Fit l'homme d'un ton des plus sérieux. 

-Quoi vous, vous avez aimé quelqu'un?? Draco riait nerveusement. Il n'imaginait pas son parrain au bras d'une femme. 

-C'était il y a longtemps. J'étais jeune, j'étais influençable. Mon éducation de sang-mêlé m'empêchait d'avoir mes propres opinions. Mon père était un homme violent et dénué de tout pouvoirs magiques. J'ai alors développer une haine envers les Moldus. Je me suis longtemps trouvé seul étant renfermé sur moi-même depuis l'enfance. Or, je pensais que personne ne pourrai m'aimer, ne pourrai me regarder comme elle, elle l'a fait.

- Vous en avez dla chance. 

- Ce n'était pas de la chance, mais une malédiction. Crois-tu sinon que j'aurais cette mine? 

- Euh, je dois vraiment répondre à la question? Severus Rogue lança un regard noir au jeune homme. Et que s'est-il passé? Fini par dire Draco qui était tout de même curieux d'apprendre certaines choses sur cet homme si mystérieux. 

- Je l'ai repoussé. Je l'ai traité de Sang-de-Bourbe. 

- Pas terrible en effet comme technique de drague. C'est ainsi que vous l'avez perdu? Parce que vous la détestiez? 

L'homme acquiesa. Puis il ajouta : Je l'ai détesté car elle changea la personne que j'étais, tous ces principes que je croyais fondés. Tout ce que je croyais partie intégrante de moi-même tombait, s'effritait, tout était bouleversé. Finalement le sang avait-il une réelle importance?Je perdais, toute notion de temps. Quand elle était là, c'était un combat avec moi-même. Je luttais, priais, je me démenais tant bien que mal pour ne pas craquer. Pour ne pas penser que pendant toutes ces années, je m'étais voilée la face. Mais pourquoi me mentir plutôt que d'accepter la vérité ? 

Quand elle n'était pas là, je souhaitait l'avoir auprès de moi. Mais quand elle était là, je désirais la voir disparaitre. Elle était toujours trop loin ou trop près. Je n'étais jamais contenté.

- Je l'a connait ? Demanda alors Draco plus qu'intéressé? Qui est elle?

-Lily Evans.

-Lily Evans...?

-Tu l'a connais surement sous un autre nom. On l'appelle aujourd'hui Lily Potter.

-Lily Potter? LILY POTTER? Cela faisait dix bonne minutes que Draco Malefoy répétait le nom de la mère de son ennemi. Comme si le fait de le dire allait le faire se réveiller de ce cauchemar sans fin.
Son parrain repris, ignorant Draco, au bord de l'arrêt cardiaque.
- Un jour, elle m'avait tendu la perche. Elle me demandait pourquoi alors je l'a traité différement des autres né-moldu alors qu'elle avait le même sang en elle. J'aurai du lui dire à ce moment-là que c'était parce je l'aimais. Et au lieu de cela, je n'ai jamais rien dit. Elle est parti avec Potter, et ensuite... Et ensuite... la fin de cette phrase se perdit dans un sanglot étouffé. Je n'aurai jamais plus l'occasion de le lui dire maintenant qu'elle est partie. J'ai été si lâche, si entêté de penser que nos sangs étaient différents. Parce que tu sais quoi Draco? Ils sont putain d'identique! Quand j'ai vu son sang coulait de son propre corps, il n'y avait aucune différence avec le mien, avec le notre. Si ce n'est que le sien n'allait plus jamais couler en elle. On est tous pareil, il n'y a pas de sang pur ou impur ! Il n'y a que des hommes et des femmes. Des individu sans sentiments et d'autres qui sont prêts à mourir pour vous. Si tu n'es pas capable de voir, toi aussi, que le sang qui coule dans les veines de Granger est identique au tien, alors tu vas la perdre.  

Draco, avait la respiration haletante. Il avait peur qu'il soit trop tard. Son cœur menaçait de lâcher.

- Mais et si les gens ne comprennent pas...

- Tu crois que l'avis des gens importent quand tu vois la femme que tu aimes, sans vie, allongée sur le sol glacial?  La vie est trop courte pour les préjugés et toute aussi courte pour les battres. Tu peux t'égosiller jusqu'à la fin de tes jours à te soucier de la vie des autres ou tu peux ouvrir les yeux aux gens avec celle que tu aimes.
Le jeune homme était tétanisé.
Va-tu te dépêcher Draco Malefoy, par Merlin! Tu as déjà perdu 7 ans!  

Cela eut l'effet d'un électrochoc.

-Réparez l'armoire pour moi Severus. Je dois réparer mes erreurs avant que ma lacheté me rattrape. Et la porte se referma sur un professeur de potion, lasse et épuisé par ses propres choix. Il portait le malheur sur son visage. Il s'assit sur un fauteuil dans l'obscurité, les yeux fixant un point dans le vide. Il murmurrait des mots d'excuse à qui pouvait l'entendre. Si seuleument elle, elle pouvait les entendre. Une larme roula le long de sa joue, mais personne n'aurait pu les voir. Ni toutes les autres qui rejoignit la première. Il éclata en sanglots lorsqu'il prononça les mots: "Lily, les choses vont changer, les règles vont être enfin brisées..."

Mais à quel prix?

Dramione, tout simplement. (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant