Chapitre 16

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-Encore un verre!
-Monsieur Malefoy, pardonnez moi mais c'est déjà votre 5ème verre et je...
-Vous...incita le jeune.
-Je suis inquiet pour vous, Monsieur....
-Vous êtes ma mère ?
-Non, mais...
-Très bien alors, donnez moi un autre verre! Vocifera le jeune blond.
-J'insiste Monsieur...
-Écoute mon grand, si tu veux garder ton emploi ici, tu as intérêt à me donner ce que je veux sinon...
-O-oui Monsieur, tout de suite Monsieur...

Après avoir vidé d'une seule traite son énième verre, Draco Malfoy se leva avec difficulté, essayant de ne pas vaciller et de conserver sa prestance si personnel. Ce qui fût peu aisé au vu du nombre de verre qu'il avait descendu.
Il sorti du bar finalement Moldu dont il était entré au hasard. Il se demandait comment il avait pû tomber si bas.
Il avait fuit un combat qui ne le concernait nullement. Enfin, il essayait de s'en dissuader.
En réalité, il était perdu. Il ne savait plus qui il était. Par ce fait, il refusait de prendre part à un camp.
Rien n'avait de sens ce soir, pas parce qu'il avait trop bu mais parce qu'il avait réfuter les idées que son père lui a enseigné depuis son enfance. Enfin, si on pouvait lui attribuer une enfance.
Aussi loin dans sa mémoire il chercha. Il n'y a pas eu un moment sans la peur. Ses parents le lui transmirent. Cette boule d'angoisse qui se logeait dans le creux de leurs estomacs pourrits et ulcérés. Le seigneur des Ténèbres accompagné de cette habituelle atmosphère déchirante. Voilà ce dont Draco Lucius Malfoy se souvient de son enfance. La peur de mourir alors qu'il était à peine né. Comment aurait-il pu vivre un jour dans cette atmosphère de mort? Il a quand même eu certains moments d'affection mais uniquement maternelle. Jamais paternelle. Son père lui, '' l'entraîner à lutter contre les apparences ''. Il devait savoir tromper n'importe qui, ne jamais rien laisser paraître. Pas la moindre crispation de douleur sur son visage alors qu'il subissait des sortilèges de torture. Comment peut-on infliger à son propre fils le sortilège de Doloris? C'est pourtant ce que Lucius Malfoy appeler éducation et correction. Bien-sûr qu'il a été corrigé, bien nombre de fois mais qui n'auraient pas désobéi pour un peu de réconfort dans les bras de sa mère ? Son père lui interdisait l'amour et même celui de sa mère. Il était un Malfoy, hérité d'une illustre famille. Il n'y avait pas de place pour le déshonneur. Il n'était pas une '' femmelette '', il devait se comporter comme un homme. Et pour cela, il devait être privé d'amour. Pourtant, si c'était la la vision de ce qu'est un homme, il ne voulait pas le devenir. Il ne voulait rien d'autre qu'un peu d'humanité dans un regard. Plutôt que du regard froid et vide que lui consacrait son père. Ce regard doux et tendre de sa mère, il l'avait vu au travers de Granger. Granger... La fille qu'il avait abandonné à Poudlard. Elle était tout ce que ses ancêtres lui aurait interdit. Il aurait pris plus d'un sortillege de correction rien que pour avoir oser l'imaginer. Pourtant, il avait besoin de sa tendresse et ce, même s'il devait être puni. Même s'il devait être tué.
Alors pourquoi avoir fui? Pourquoi ne pas être resté à ses côtés... Tout simplement.
Tout simplement car ce n'était pas si simple. Que rien n'a jamais été simple entre eux. La froideur de Draco contre le feu de Granger. Pourtant c'est ce même feu qui anime Draco. C'était lâche de fuir mais Granger méritait elle un lâche ? Mérite-t-elle un lâche comme lui? Bien-sûr que non. Elle qui est si courageuse et combattante mérite plus que quiconque qu'on se batte pour elle. Et Draco lui, avait peur. Cette peur violente qui le guide depuis sa naissance.
Était-il homme à blâmer ? Peut-on stigmatiser les gens comme étant soit bon soit mauvais? Il est vrai qu'il a toujours fait dans la facilité, mais avait il vraiment pris une décision ? Bien-sûr que non, il a tout simplement pris le côté où se range le pouvoir. Pas pour y adhérer lui même comme la fait son père, mais pour éviter la mort.

Est-ce une excuse valable ?




y qui était resté à son chevet. Alors certes, Saint Potter avait vu venir Voldemort mais il était loin du compte quand il a vu la fille dont il était amoureux lui filé entre les doigts -surtout pour être avec un serpentard- Drago s'en aurai sûrement frotté les mains si Hermione n'avait pas comme qui dirait disparu sans laisser de traces depuis des semaines.
On avait longtemps accusé Drago, enfin, Harry Potter et Ron Weasley l'avait longtemps accusé. Mais ils étaient seuls contre tous ceux qui savaient.
Quand allèrent ils la revoir?
Hermione, son prénom résonnait dans la tête de Drago comme dans un songe.
Ses pas l'avait inconscient guidé jusqu'au bureau du Directeur. Il repensa au jour où, le vieux s'était joué d'eux, il repensa à Hermione frigorifiée et il eu un sourire emplit de tristesse. Puis une voix dit, comme dans un froid murmure:
-On est nostalgique, Malefoy?
Le jeune homme se retourna vivement et il vit... Personne à vrai dire. Le voilà qui devenait fou ?
Il entra dans le bureau après avoir frappé.
Le directeur le salua, l'invita à s'asseoir ce qu'il refusa. Il se mit à contempler le parc depuis la fenêtre.
-Monsieur Malefoy, j'aimerais que vous m'expliquiez ce qu'il s'est passé CE soir.
Dit il en appuyant sur ces mots pour bien se faire comprendre.
-Quel soir? Soyez plus clair. Dit froidement Drago pour tester l'homme aux lunettes en demi-lunes.
-Ne vous faites pas plus bête que vous le l'êtes.
-Ne vous faites pas plus vieux que vous ne l'êtes.
-A quoi jouez vous Monsieur Malefoy ?
-Non à quoi vous, vous jouez Professeur ?! Êtes vous sénile ? Je vous ai déjà dit ce qu'il s'était passé ce soir là, des dizaines de fois! Et je vous répèterai toujours la même chose:
J'ai voulu la soigner, mais je n'en ai pas eu le temps... Mon père me l'a arrachée me laissant seulement...
-Quelques mèches de ses cheveux, oui,oui Monsieur Malefoy. Mais ce que je VEUX c'est LA vérité.
Malefoy hésita, sorti les cheveux d'Hermione et la fit glisser entre ses doigts. Devait il avoir confiance en ce vieux fou?
-Je vous ai dit la vérité...
-Monsie...
-Je vous ai dit la vérité, mon père l'a emmené je ne sais où, mais j'ai menti lors du procès du mois dernier.
J'ai eu le temps de l'a soigner, avec de la magie interdite...
-Et bien voilà, quand vous voulez. Souris gentiment Dumbledore, comme si il avait toujours su la réponse.
Malefoy s'apprêtait à partir quand il ajouta :
-J'ai pratiqué le pacte du sang.
-A-t-il fonctionné ? Demanda le directeur de manière rhétorique.
-A votre avis... Ajouta Drago en quittant la pièce.
Dumbledore en était persuadé, le fils Malefoy a toujours était un brillant sorcier. Cette annonce à eu sur Dumbledore l'effet d'une bombe.
Macgonnal entra dans le bureau au moment où Drago le quittait.
-Alors ? Demanda t-elle la mine soucieuse.
-C'est encore pire que ce que nous croyions Minerva, bien pire encore ajouta t-il gravement... Cela pourrait nous conduire à notre perte, à tous. Tous.
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Elle courait. Toujours plus vite pour aller toujours plus loin. Où était elle? Que faisait elle? Elle n'en savais rien. Elle se sentait guidée par une sorte de fort intérieur qui lui disais quoi FAIRE au grès de sa volonté. Elle ne se souvenait plus de grand chose.
Si ce n'est, que Drago Malefoy, son pire ennemi était responsable de sa chute en haut de la tour d'astronomie. Le seul coupable c'était lui. Et Lucius Malefoy l'avait, pour on ne sait quelle raison, aidé.
Ça révèle de l'impossible pas vrai? Elle se souvient de Malefoy père qui l'a guéri, coupé les cheveux avant de l'emmener en lieu sûr. Et, avec cette nouvelle coupe, Hermione Granger était méconnaissable. Ses cheveux lui arrivaient au dessus des épaules en un carré bouclé.
Narcissa Malefoy l'avait jugé au premier regard, les yeux rouge injecté de sang: elle a sûrement dû pleurer son traite de fils. Mais elle lui avait donné un change et un bol de soupe sans trop prendre la peine de communiquer.
Ses allés et venus était incontrôlable depuis quelques jours. C'est Lucius qui, a son habitude, venait la récupérer au milieu de la forêt qui bordaient le manoir. Il récupérait une Hermione en larmes et à bout de souffle.
Elle était perdue physiquement et mentalement.
Une fois de retour au manoir froid et lugubre, Madame Malefoy lui fit sa toilette et lui donna de quoi manger. Elle s'apprêtait à sortir de la pièce qui lui servait de chambre quand Hermione s'autorisa à l'interpeller.
-S'il vous plaît, je sais que vous n'êtes pas obligé mais, j'aimerai parler un peu avec vous, si.. si vous voulez bien... Bafouilla la lionne.
La femme aux cheveux blancs et noirs tourna les talons, et vint s'asseoir aux côtés d'Hermione.
-Pourquoi êtes vous si triste Madame?
-J'ai perdu deux personnes qui m'étaient cher dans cette guerre... Confia-t-elle.
-Votre fils? Demanda Hermione.
-Entre autre, mais pas que. Un ami aussi, un ami de longue date à qui nous étions, mon mari et moi, fidèle et uni par un lien plus fort encore.
-Il est...mort?
-Oui, on l'a assassiner de sang froid alors qu'il voulait le bien et la paix entre les deux mondes.
-Un meurtrier ? Qui est-ce?
-Il se nomme Harry Potter, tout le monde le prends pour un héro mais s'est un puissant sorcier qui a mis le trouble dans la tête de chacun... C'est un meurtrier, mon enfant! Si seulement quelqu'un avait le courage de l'affronter... Dit dramatiquement Narcissa, son plan pour monter Hermione contre Harry, qui avait les idées peu clair, semblait fonctionner.
-J'ai déjà entendu son nom... Mais où ?
-Tout le monde connait son nom, il tue des enfants de sang froid, des hommes, des femmes. Personne n'est à l'abri.
Il a même essayé de te tuer, c'est pour ça que Lucius t'a soigné. Un ennemi commun peut réunir des gens comme nous mon enfant...
-Vous m'avez sauvé, et pour cela j'ai une dette envers vous mais, je croyez que c'était vôtre fils qui m'avait poussé du haut de cette tour...
-Sous l'ordre de Harry Potter... Menti Narcissa dans un murmure. Elle jouait très bien la comédie puisque Hermione l'eut cru.
La femme s'apprêtait à partir quand elle ajouta:
-Il me semble que la prochaine victime sera la jeune Weasley...
Et elle quitta la pièce avec un rictus mauvais qu'Hermione ne pu voir.
Ses ennemis pouvaient la pousser du haut d'une tour, mais en aucun cas ils n'avaient le droit de toucher à ses meilleurs amis. Ce Harry Potter et ce Drago Malefoy allait entendre parler d'elle.
Ça y est, la bombe est enclenchée. Plus moyen de faire machine arrière.
Elle se leva, prit sa baguette, quitta la pièce. Elle salua les Malefoy en les remerciant de leur hospitalité et sortie. Une fois qu'elle eut traversé la longue allée, franchit le portail, elle transplana sans aucune hésitation dans sa deuxième maison où elle allait inconsciemment faire la plus grosse erreur de sa vie.
Va-t-elle parvenir à ses fins?

Dramione, tout simplement. (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant