Chapitre 7

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Je suis vêtue d'une nuisette et regarde le soleil se coucher par la baie vitrée de ma chambre. L'impression d'être épiée reviens, je me colle à la vitre afin d'y voir mieux et vois un ombre passer entre les arbres, un nœud se forme dans mon estomac, je me recule instinctivement mais par curiosité je me remets devant la baie vitrée et ce que je vois me glace le sang, c'est l'ombre d'une bête immense je ne sais pas si c'est un ours ou autre chose mais il est impressionnant. Je suis saisie de frissons tout le long de l'échine, je croise mes bras autour de mon corps par réflexe de protection, et me mets dans mes draps à l'abri en me couvrant jusqu'au menton. La trouille au ventre je ferme les yeux pour essayer d'échapper à cette vision mais elle ne me quitte pas, j'ai du mal à m'endormir, si seulement Nikolaï était là pour me rassurer me dis-je.

Le matin est rude, j'ai très peu dormi, je ne sais plus trop si ce que j'ai vu hier soir était réel ou dans mon imagination en tout cas j'ai eu la peur de ma vie, c'est clair que je vérifierai que les portes sont bien fermées à l'avenir, on ne sait jamais. Je descends me préparer un très gros café bien fort puis je monte m'habiller pour attaquer la semaine, une fois prête je regarde dehors avant de sortir puis je ferme la porte et prends la voiture.

Vu le peu d'heure de sommeil que j'ai eu cette nuit j'ai du mal à garder les yeux ouvert malgré tout le café que j'avale, je décide donc de rentrer plus tôt à la maison. Je ne roule pas trop vite car j'ai peur de ne pas avoir assez de réflexe avec ce manque de sommeil. J'espère que Nikolaï va passer me voir ce soir, je voudrais lui en parler sinon tant pis j'irai moi-même chez lui.

Lorsque j'arrive la gouvernante est déjà partie mais mes courses ont été faite, je range mes affaires puis attends un peu de voir si Nikolaï va arriver ou pas, vu que je suis en avance. Puis je me dis qu'il vaut mieux profiter de cette avance justement pour m'aventurer dans la forêt, car après ce qu'il s'est passé hier soir je ne suis pas très rassurée, surtout à la nuit tombée.

Je marche sur le sentier en direction de chez Nikolaï mais je n'arrête pas de regarder tout autour de moi avec la gorge serrée, je presse le pas ne voulant pas trop tarder dans les environs. J'arrive devant sa porte et je frappe mais personne ne me réponds : merde ! Me dis-je. Où est-il ? Et s'il attendait chez moi, j'ai l'air conne ainsi plantée devant sa porte, je décide de faire chemin arrière et de rentrer chez moi, tant pis je ne le verrais pas ce soir, me dis-je mélancolique.

A la sortie du sentier, je vois Nikolaï devant ma porte qui attend, il me voit arriver et m'adresse un sourire magnifique

- Nikolaï : Tu étais partie chez moi ?

- Candice : Oui je suis arrivée en avance ce soir et j'avais envie de te voir

- Nikolaï : Je te manque ? Dit-il d'une voix chaude et profonde

- Candice : Oui je l'avoue, répondis-je le rose aux joues

- Nikolaï : J'aime entendre ça dans ta bouche, murmure-t-il

- Candice : Viens rentrons je t'offre un verre, dis-je pour changer de sujet

- Nikolaï : Si tu veux, avec plaisir si tu m'accompagnes

- Candice : J'ai besoin de te parler, toi qui connait bien le coin

- Nikolaï : Que t'arrive-t-il ? Tu es blanche tout à coup

- Candice : Hier soir j'ai vu quelque chose dehors qui m'a fait peur

- Nikolaï : Qu'as-tu vu ? demande-t-il intrigué

- Candice : Justement je ne sais pas ce que c'était, un ours ou autre chose mais quoi j'en sais rien mais j'ai eu peur, est-ce que tu as déjà vu ça ?

- Nikolaï : Non jamais, dit-il avec une étincelle dans les yeux

- Candice : C'est bizarre mais depuis je ne me sens plus en sécurité ici

- Nikolaï : Ne t'inquiète pas, c'est ton imagination qui a dû te jouer des tours

- Candice : Je l'espère car je n'ai pas dormi de la nuit à cause de cela

- Nikolaï : Viens dans mes bras ma belle, tu trembles, dit-il en ouvrant ses bras

Je m'y réfugie avec plaisir, je me sens enfin en sécurité et je ne veux plus qu'il parte seulement je ne peux pas lui dire, il m'a dit qu'il voulait sa tranquillité je ne peux donc pas m'incruster dans sa vie. Il m'apporte une sécurité, un apaisement que je n'ai pas habituellement dans ma vie, il est ma stabilité bien que je ne le connaisse pas vraiment, mais il faut un début à tout non ?

Il reste avec moi pour manger et m'incite même à sortir de la maison alors que la nuit est tombée, là j'avoue que j'ai du mal à franchir le pas de la porte malgré qu'il soit avec moi, il me tire par la main et arrive à me faire marcher à l'extérieur mais j'ai la trouille qui me tord les entrailles, je le supplie de rentrer et il cède à ma requête. Lorsque nous rentrons je sens mes jambes se dérobées sous mon corps, il me rattrape et me porte jusque dans le salon.

- Nikolaï : Ma pauvre chérie tu es livide, je vais te servir un verre d'alcool fort

- Candice : Oui je crois que j'en ai besoin, désolée d'être si faible

- Nikolaï : Si tu avais été un cosaque j'aurais été moins attiré, dit-il avec humour

- Candice : Oui j'imagine, merci pour le verre, dis-je en prenant le breuvage

- Nikolaï : Tu veux que je reste cette nuit ?

- Candice : Je ne veux pas être envahissante, mais oui j'aimerai

- Nikolaï : Alors je vais rester si cela peut te rassurer, tu me montreras où tu l'as vu

- Candice : D'en haut, de la baie vitrée de ma chambre et je suis sûre qu'il pouvait me voir aussi

- Nikolaï : Qu'est ce qui te fait croire cela ? dit-il intrigué

- Candice : Je ne sais pas c'est le sentiment que j'avais

- Nikolaï : Une bête ne peut pas faire ça, du moins je ne le crois pas

- Candice : Ce n'est pas la première fois que je sens qu'on m'épie mais jusqu'à présent moi je ne voyais rien, ce n'était qu'un ressentiment

- Nikolaï : Peut-être qu'il vaut mieux que tu partes finalement

- Candice : C'est ce que tu veux ? Que je parte ?

- Nikolaï : Si c'est pour ton bien oui

- Candice : Je pensais te plaire un peu et qu'entre nous naissait quelque chose

- Nikolaï : Tu ne sais rien de moi ma belle, dit-il mystérieux

- Candice : Et que dois-je savoir ? Je pensais que nous étions honnête l'un envers l'autre

- Nikolaï : Tu ne comprendrais pas

- Candice : Qu'est-ce que je ne comprendrais pas ? As-tu essayé de me l'expliquer ?

- Nikolaï : Je ne suis pas du même monde que toi je te l'ai déjà dit

- Candice : Oui mais je ne comprends pas ce que cela veut dire, dis-je en m'énervant

- Nikolaï : J'aimerai tellement te dire les choses clairement, mais tu n'es pas prête à tout entendre

- Candice : Je veux bien faire l'effort pour toi, ne me laisse pas dans l'ignorance et le doute

- Nikolaï : J'aimerai tant que tu fasses partie de mon monde, cela serait tellement plus simple

- Candice : Alors ouvre-moi les portes de ton monde, dis-je en lui prenant la main

Nikolaï : Candice, Candice.... Tu ne sais pas ceque tu me demandes dit-il perdu.

La MorsureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant