La Morsure

Chapitre 12

- Candice : Je ne sais pas comment je dois le prendre

- Nikolaï : Je t'avais dit de partir, mais tu as préféré rester, et tu as voulu que je t'en dise plus sur moi

- Candice : Donc c'est de ma faute tout ça, c'est ça ?

- Nikolaï : Non je ne dirais pas ça, disons que c'est un concours de circonstance

- Candice : Mouais je ne suis pas convaincue, qui me dit que je ne risque rien à tes côtés ?

- Nikolaï : Moi je te le dis, quand j'ai du mal à me contrôler je pars, je l'ai déjà fait

- Candice : Je comprends mieux tes départs précipités

- Nikolaï : Viens dans mes bras, fais-moi confiance

Après une minute d'hésitation je me rapproche de lui, car j'ai envie de lui faire confiance, parce qu'il me plait malgré tout, à moins que ce soit la proximité du danger qui m'attire voire m'excite. Cette fois c'est moi qui l'embrasse pour lui prouver que rien, ou presque, n'a changé entre nous, il répond avec une certaine sauvagerie et me bascule sur le canapé pour se placer sur moi, ses mains parcours mon corps tandis que je glisse mes mains sous son tee-shirt et caresse sa musculature si douce, il grogne de plaisir, ses caresses deviennent plus pressantes, il me lève mon haut et dégrafe mon soutien-gorge puis il caresse mes seins doucement puis les embrasse et les mordille doucement, je me braque légèrement la trouille au ventre

- Nikolaï : Tu ne risques rien ma belle, détends-toi

- Candice : Plus facile à dire qu'à faire

- Nikolaï : Alors arrêtons-nous si tu ne me fais pas confiance

- Candice : Je suis désolée, essaye de me comprendre dis-je en me redressant

Nous nous remettons dans notre position initiale et je remets mon tee-shirt puis je nous ressers un verre

- Nikolaï : Tu veux que je parte ?

- Candice : Non, non je ne veux pas, laisse-moi juste digérer l'information

- Nikolaï : Il faut que tu apprennes à me faire confiance, si j'avais voulu te faire du mal il y a longtemps que je l'aurais fait, j'ai eu mainte occasion

- Candice : Je ne l'avais pas vu ainsi, tu as raison, excuse-moi

- Nikolaï : Que veux-tu de moi ?

- Candice : Est-ce que je te verrai un jour te.... Transformer ? C'est ce qu'on dit ?

- Nikolaï : On peut dire aussi transmuter, tu voudrais me voir ?

- Candice : La peur au ventre mais oui, si je ne crains rien bien sûr

- Nikolaï : Tu ne crains rien, je sais me contrôler même si je suis plus sauvage qu'en étant humain..... ce soir si tu veux

- Candice : Il faut qu'il fasse nuit ?

- Nikolaï : Non ce n'est pas obligatoire, disons que c'est plus discret

- Candice : Est-ce que c'est comme dans les films où tu es mi-homme mi-loup ? Ou tu es un loup à part entière ? Je demande car je n'y connais rien

- Nikolaï : (rire) Je peux être les deux, c'est une question de contrôle et de ce que l'on veut

- Candice : Je sais mes questions sont débiles mais je suis curieuse

- Nikolaï : Y'a pas de soucis, cela ne me vexe pas

- Candice : Je peux te poser une question plus... je ne sais comment dire

- Nikolaï : Je n'ai rien à cacher, vas-y pose ta question

- Candice : J'aimerai que tu y répondes....... Que comptes-tu faire de moi ?

- Nikolaï : Je l'attendais... J'aimerai que tu me comprennes avant tout, que tu ne me juges pas et pour être franc.... j'aimerai que tu me rejoignes

- Candice : Pour le coup c'est vraiment de la franchise ! Là c'est sûr, y'aura pas d'ambiguïté

- Nikolaï : Tu comprends pourquoi je t'ai demandé une semaine, ainsi tu as le temps d'y réfléchir

- Candice : Je vois, j'avoue que je suis perdue, pour le moment je dirais que je ne veux pas faire partie de ton monde, pourtant tu m'attire beaucoup

- Nikolaï : Nous avons une semaine.... Nous verrons car moi aussi tu me plais

- Candice : Trêve... Et si nous mangions ? Tu as faim ?

- Nikolaï : Oui une faim de loup (rire)

- Candice : Quel humour ! dis-je mal à l'aise

Je passe à la cuisine et commence à préparer le repas, je prépare des côtelettes sauce moutarde avec du riz et une salade de fruit en dessert, nous passons à table mais changeons de conversation pour détendre l'atmosphère que je trouve chargée en électricité. Nous passons ensuite au salon pour boire un café, je jette un coup d'œil à l'extérieur de temps en temps pour voir où en est la tombée de la nuit, actuellement il fait presque nuit noire, il suit mon regard et comprend ce que je regarde

- Nikolaï : C'est bientôt l'heure dit-il calmement. Tu es prête ?

- Candice : Euh non pas vraiment, est-ce que tu fais ça dehors ou dedans ?

- Nikolaï : Comme tu le veux

- Candice : Je préfère te regarder derrière la baie vitrée, si cela ne te dérange pas

- Nikolaï : Non je comprends ton angoisse, pour la première fois je ne ferais pas une transformation totale d'accord ?

- Candice : Tu veux faire ça graduellement ? Je comprends et j'accepte

- Nikolaï : Tu as compris, je ne veux pas te choquer de trop en une fois

- Candice : Merci de te mettre à ma place

- Nikolaï : Je trouve que tu réagis bien pour une novice

- Candice : Peut-être que c'est parce que je n'ai encore rien vu

- Nikolaï : Tu me laisseras rentrer ensuite j'espère ?

- Candice : Oui promis

Il sort alors de la maison et reste en vue, je me place derrière la baie vitrée avec l'angoisse dans le ventre, je m'entoure de mes bras car je frissonne nerveusement, et j'attends que Nikolaï me montre ce qu'il est vraiment, je n'aime pas cette situation, j'ai l'impression d'être derrière une protection d'un zoo et de faire la voyeuse, il a dit qu'il allait stopper le stade de son aspect pour un premier temps, il se déshabille et se met à sentir l'air puis je le vois grandir légèrement puis son corps se couvre de poils, ses mains s'allongent et deviennent griffus, ses oreilles se mettent en pointe, ses dents poussent, sa barbe s'allonge et sa musculature devient plus massive, c'est impressionnant, il me regarde et se met à hurler, je fais un pas en arrière et porte ma main à ma bouche

- Candice : Mon dieu !! Il disait vrai, murmurais-je pour moi-même

Il se place derrière la baie vitrée et pose sa patte,main, sur la vitre et après une légère hésitation je pose ma main de l'autrecôté, puis petit à petit il redevient humain et par instinct j'attrape un plaidet sort pour le couvrir, il me regarde et me souris, nous rentrons dans lamaison et nous nous mettons dans le salon où je lui sers un verre d'alcool etm'en sers un par la même occasion.