Dance, Love and Live (Tome 2)

Chapitre 13 : Tension

Chapitre 13 : Tension

Avec la troupe, nous nous étions assis au bord d'une table, au niveau de l'étage qui surplombait l'entrepôt. Ça me faisait réellement plaisir de les revoir et j'avais l'impression de retomber un an en arrière.

"Du coup, vous êtes ici pour plusieurs compétitions? Demanda-Sophie, intriguée.

- Oui, répondit-Esma, on est là pour un concours qui se passe la semaine prochaine à Bercy. On a été qualifié en battant un groupe toulousain au zénith de Montpellier.

- Waouh! Vous avez vraiment assuré, ça fait plaisir, lâchai-je, en souriant.

- On a d'ailleurs repris pas mal d'idées de l'année dernière, s'enquit-Stella, comme ton fameux salto arrière, sauf que maintenant c'est...

- C'est moi qui le fait, lança-Benoit, en me fixant du regard. "

Nous continuâmes un petit moment à discuter avant de retourner sur la piste. La tension était palpable dans l'entrepôt, une tension électrisante, une tension folle et totalement enivrante. C'était vraiment de la pure folie. Chacun bougeait au rythme de la musique et des sons qui émanaient du DJ. En cette fin de soirée, tout le monde s'était regroupé pour les dernières notes de musique.

Je dansai avec les filles quand Benoit me tapota l'épaule.

"On peut parler, cria-t-il, dans mes oreilles."

Je ne dis rien et me contentai de le suivre après avoir lancer un regard lourd de sous entendu à Sophie.
Nous sortîmes devant l'entrepôt où l'air frais vint refroidir mon corps encore sous tension.

Bizarrement, je n'avais pas peur d'être seule avec Benoît et j'étais prête à avoir cette discussion avec lui.

"Ça va? Demanda-t-il, pour briser le silence.

- Bien et toi? Répondis-je, ne sachant que dire.

- Tranquille... Lâcha-t-il, en me souriant.

- Vas y, l'encourageai-je, dis moi ce que tu voulais me dire.

- Je voulais m'excuser encore une fois pour la manière dont je t'ai quitté. Ce n'était pas très fin de ma part. J'y suis allé de manière abrupt, sans filtre, et je le regrette un peu, finit-il par dire, dans un souffle.

- Tu sais, je t'en ai voulu, expliquai-je. Peut être pendant une heure, deux heures... Mais après, j'ai réalisé. J'ai réalisé que mes sentiments pour toi était confus et qu'au final, je ressentais plus une forte amitié qu'un véritable amour pour toi.

- C'est vrai? Donc tu ne m'en veux pas? Rétorqua-t-il, surpris.

- Pas vraiment, annonçai-je, je pense plutôt que tu m'as aidé.

- Je t'ai aidé? Reprit-il, en me lançant un regard d'incompréhension.

- J'ai réussi à comprendre que je me voilais un peu la face avec toi, lâchai-je. Quand j'étais près de toi, j'oubliais Jérémy, mais dès que tu me laissais seule, je me retrouvai face à mes tourments. Je t'ai aimé, je le sais, mais ce n'était pas de l'amour au sens strict. C'était de l'amour fraternel, rien que ça.

- Je suis content alors, j'ai vraiment eu peur de t'avoir trop blesser, et je ne le voulais pas... C'est juste que quand cette fille est entrée dans ma vie, je n'ai pas pu la laisser filer. C'était un coup de foudre, un vrai, dit-il, le regard brillant.

- Tu es toujours avec elle? L'interrogeai-je, en souriant.

- Oui, je suis toujours avec Leslie. On vit ensemble, et on compte se marier l'année prochaine, m'informa-t-il, et toi, tu as quelqu'un?